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CHARAVINESArjowiggins attend un repreneur :
« On nous mène en bateau »
Samedi 31 janvier 2015
L’avenir de l’entreprise est jugé « très inquiétant » par les représentants syndicaux, qui ajoutent que les pistes de reprise du site semblent « obscures. Nous n’avons aucune information, aucune visibilité. »
Le compte à rebours est enclenché à Charavines : si aucun repreneur n’est trouvé d’ici le 30 juin prochain, le site d’Arjowiggins fermera ses portes. Menaçant directement 185 emplois.
Pourtant, neuf mois et demi après l’annonce par Sequana, maison mère d’Arjowiggins, de céder deux usines spécialisées dans les activités “graphiques” et “papiers de création” (celle de Wizernes dans le Pas-de-Calais et celle de Charavines), la situation n’a jamais été aussi confuse.
Si trois pistes de reprise étaient évoquées en décembre dernier, deux semblaient plus sérieuses que les autres. « Au final, une seule nous était vraiment présentée comme fiable par la direction, qui parlait même de projet d’avenir. Mais tout cela, ce n’était que de la poudre aux yeux », regrette Julien Riccardi.
« La direction ne veut pas vendre l’entreprise »
Une désillusion générée, selon le délégué syndical CGT d’Arjowiggins, par le fait que ce repreneur potentiel a fait deux fois faux bond à la vallée de la Fure. « Une première visite du site de Charavines était prévue le 13 janvier et a été reportée au 30 janvier. Mais celle d’hier a finalement été annulée au dernier moment. Notre direction nous fait savoir que le projet de ce repreneur n’est en fait pas abouti et qu’il lui reste de nombreuses études à faire sur ses projets, pour pouvoir envisager la suite », détaille Julien Riccardi. Avant d’enfoncer le clou : « La clause de non-concurrence était sortie par la porte, mais rentre à nouveau par la fenêtre. Arjowiggins ne veut pas vendre le site de Charavines, ils mettent des bâtons dans les roues. On nous mène clairement en bateau. »
Assemblés en réunion de crise, hier matin, les syndicalistes du site étudient toutes les possibilités pour « passer au cran supérieur » et faire en sorte « que le mécontentement des salariés se fasse entendre, d’une manière ou d’une autre ». Ils seront d’ailleurs reçus le 13 février à Bercy, au ministère de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique, pour un point d’étape. En attendant, aucune action collective n’est complètement certaine. Ni totalement exclue.
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