Edit de Milan : Chacun son anniversaire

Un séminaire sur la liberté religieuse a été organisé par le Patriarcat œcuménique et le Conseil des Conférences épiscopales d’Europe (CCEE), les 17 et 18 mai 2013 à Istanbul en Turquie. Au Vatican, on a le sens du symbole. Il s’agissait de faire croire que l’Eglise catholique a toujours été favorable à la liberté religieuse et, ce, contre toute son histoire d’intolérance. Le Vatican a donc saisi l’occasion du 1 700e de l’accord entre les empereurs Constantin et Liciniuis en 313, connu sous le nom d’Edit de Milan pour promouvoir cette lecture révisionniste de son passé.

Mais le mort saisit toujours le vif. C’est ainsi que l’on peut lire, dans la Documentation catholique de juillet 2013, cet aveu : « L’Etat et l’Eglise sont distincts, mais ne sont pas disjoints. Leur indépendance et autonomie réciproque, ainsi que la coopération entre l’Etat et l’Eglise, sont des principes fondamentaux qui régissent les rapports Eglise-Etat…. L’Etat ne doit pas favoriser le prosélytisme en faveur d’un credo spécifique. Il a, par contre, l’obligation de protéger le bien commun et l’harmonie entre les citoyens de religion différente ».

Rappelons que le « bien commun » est celui des intérêts bien compris de l’Eglise catholique et qu’il n’est question ici que de la liberté de croire, mais surtout pas de celle de ne pas croire et surtout pas de séparation des Églises et de l’Etat !

Le pape François a « invité tous les citoyens européens à reconnaître le rôle que le christianisme a joué dans la formation de notre culture et à rester ouverts à la contribution continue que les croyants chrétiens peuvent apporter en cette matière. » En clair, le continent européen est voué à glorifier éternellement les chaînes qui l’ont enfermé pendant des siècles et surtout à ne pas les briser.

Si vous souhaitez connaître la véritable histoire du christianisme et de l’Empire romain, nous vous invitons à lire l’Idée libre

Le journal de BORIS VICTOR

Translate

vendredi 9 août 2013