Translate

mardi 27 août 2013

Grande-Bretagne: le Parlement convoqué jeudi pour un vote sur la Syrie

Grande-Bretagne: le Parlement convoqué jeudi pour un vote sur la Syrie




Le Premier ministre britannique, David Cameron, rentré précipitamment de vacances, a convoqué mardi le Parlement pour un débat, jeudi, sur la réponse à apporter "aux attaques chimiques" en Syrie, l'armée se préparant de son côté à une éventuelle intervention.
"Le président de la Chambre des Communes approuve ma demande de rappeler le Parlement jeudi. Il y aura une motion claire du gouvernement et un vote sur la réponse du Royaume-Uni aux attaques à l'arme chimique" en Syrie, a annoncé M. Cameron sur son compte Twitter.
"Le gouvernement respectera les points de vues du Parlement", a indiqué à l'AFP une porte-parole de Downing Street.
Le Parlement fera donc une rentrée anticipée, alors que les élus devaient initialement siéger à partir du 2 septembre.
Le gouvernement britannique a aussi précisé mardi le cadre d'une éventuelle intervention militaire en Syrie, après l'attaque chimique présumée près de Damas le 21 août dont les Occidentaux tiennent le régime de Bachar al-Assad pour responsable.
Cette action armée, aux côtés des alliés du Royaume-Uni, notamment les Etats-Unis, viserait "à réduire les capacités d?utilisation" d'armes chimiques, a expliqué M. Cameron dans une intervention télévisée, insistant sur la nécessité d'agir de façon "légale".
"Nous n'envisageons pas d'essayer de renverser le régime d'Assad", a déclaré pour sa part le numéro deux du gouvernement, Nick Clegg, libéral-démocrate. Mais "si nous restons là à ne rien faire (...), des chefs d'Etat brutaux auront le sentiment qu'ils peuvent avoir recours impunément à des armes chimiques", a-t-il ajouté, excluant une intervention militaire terrestre.
Downing Street a annoncé mardi que l'armée britannique se préparait à l'éventualité d'une intervention, mais M. Cameron a assuré qu'"aucune décision n'avait encore été prise" sur la réponse à apporter.
Le Premier ministre a fait ses déclarations après avoir écourté ses vacances à cause du dossier syrien. Il doit présider mercredi une réunion du Conseil national de sécurité, composé de ministres et de responsables militaires. Une réunion consacrée à la Syrie et à laquelle participera le ministre des Affaires étrangères, William Hague, qui a ajourné une visite en Suède prévue cette semaine.
M. Cameron a multiplié ces derniers jours les entretiens téléphoniques discutant notamment avec les présidents russe Vladimir Poutine, américain Barack Obama et français François Hollande.
Il poursuivra ses discussions pour décider d'une "réponse proportionnée" à l'attaque du 21 août qui est "totalement abjecte et contraire au droit international", selon un porte-parole de Downing Street.
Le Premier ministre conservateur s'est ainsi entretenu mardi avec son homologue australien Kevin Rudd. "Ils sont convenus qu'il était de plus en plus certain que le régime (syrien) était responsable de l'attaque, en particulier depuis que le régime a refusé d'accorder à l'ONU un accès immédiat au site" touché, selon un communiqué de Downing Street.
Les deux dirigeants "ont redit la nécessité pour la communauté internationale d'apporter une vraie réponse à cette attaque. Le monde ne peut pas rester là à ne rien faire devant une attaque aussi importante aux armes chimiques."
Downing Street a par ailleurs laissé entendre que la décision éventuelle d'intervenir militairement pourrait être prise avant que les résultats de l'enquête des inspecteurs de l'ONU en Syrie ne soient connus.

"Il y a des preuves qui viendront de l'ONU, donc nous les examinerons, mais en parallèle nous regardons les preuves que nous avons déjà et les preuves dont les Américains et nos autres partenaires internationaux disposent", a ajouté un porte-parole du Premier ministre.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire