Grande-Bretagne: le Parlement convoqué jeudi pour un vote sur la Syrie
Par AFP | AFP – il y a 53 minutesAFP/AFP - Le Premier ministre britannique David Cameron a annoncé mardi sur Twitter qu'il convoquait le Parlement jeudi, pour un vote "sur la réponse du Royaume-Uni aux attaques à l'arme chimique" en Syrie
Le
Premier ministre britannique, David Cameron, rentré précipitamment de vacances,
a convoqué mardi le Parlement pour un débat, jeudi, sur la réponse à apporter
"aux attaques chimiques" en Syrie,
l'armée se préparant de son côté à une éventuelle intervention.
"Le président de
la Chambre des Communes approuve ma demande de rappeler le Parlement jeudi. Il
y aura une motion claire du gouvernement et un vote sur la réponse du
Royaume-Uni aux attaques à l'arme chimique" en Syrie, a annoncé M. Cameron
sur son compte Twitter.
"Le gouvernement
respectera les points de vues du Parlement", a indiqué à l'AFP une
porte-parole de Downing Street.
Le Parlement fera donc
une rentrée anticipée, alors que les élus devaient initialement siéger à partir
du 2 septembre.
Le gouvernement
britannique a aussi précisé mardi le cadre d'une éventuelle intervention
militaire en Syrie, après l'attaque chimique présumée près de Damas le 21 août
dont les Occidentaux tiennent le régime de Bachar al-Assad pour responsable.
Cette action armée,
aux côtés des alliés du Royaume-Uni, notamment les Etats-Unis, viserait "à
réduire les capacités d?utilisation" d'armes chimiques, a expliqué M.
Cameron dans une intervention télévisée, insistant sur la nécessité d'agir de
façon "légale".
"Nous
n'envisageons pas d'essayer de renverser le régime d'Assad", a déclaré
pour sa part le numéro deux du gouvernement, Nick Clegg, libéral-démocrate.
Mais "si nous restons là à ne rien faire (...), des chefs d'Etat brutaux
auront le sentiment qu'ils peuvent avoir recours impunément à des armes
chimiques", a-t-il ajouté, excluant une intervention militaire terrestre.
Downing Street a
annoncé mardi que l'armée britannique se préparait à l'éventualité d'une
intervention, mais M. Cameron a assuré qu'"aucune décision n'avait encore
été prise" sur la réponse à apporter.
Le Premier ministre a
fait ses déclarations après avoir écourté ses vacances à cause du dossier
syrien. Il doit présider mercredi une réunion du Conseil national de sécurité,
composé de ministres et de responsables militaires. Une réunion consacrée à la
Syrie et à laquelle participera le ministre des Affaires étrangères, William
Hague, qui a ajourné une visite en Suède prévue cette semaine.
M. Cameron a multiplié
ces derniers jours les entretiens téléphoniques discutant notamment avec les
présidents russe Vladimir Poutine, américain Barack Obama et français François
Hollande.
Il poursuivra ses
discussions pour décider d'une "réponse proportionnée" à l'attaque du
21 août qui est "totalement abjecte et contraire au droit
international", selon un porte-parole de Downing Street.
Le Premier ministre
conservateur s'est ainsi entretenu mardi avec son homologue australien Kevin
Rudd. "Ils sont convenus qu'il était de plus en plus certain que le régime
(syrien) était responsable de l'attaque, en particulier depuis que le régime a
refusé d'accorder à l'ONU un accès immédiat au site" touché, selon un
communiqué de Downing Street.
Les deux dirigeants
"ont redit la nécessité pour la communauté internationale d'apporter une
vraie réponse à cette attaque. Le monde ne peut pas rester là à ne rien faire
devant une attaque aussi importante aux armes chimiques."
Downing Street a par
ailleurs laissé entendre que la décision éventuelle d'intervenir militairement
pourrait être prise avant que les résultats de l'enquête des inspecteurs de
l'ONU en Syrie ne soient connus.
"Il y a des
preuves qui viendront de l'ONU, donc nous les examinerons, mais en parallèle
nous regardons les preuves que nous avons déjà et les preuves dont les
Américains et nos autres partenaires internationaux disposent", a ajouté
un porte-parole du Premier ministre.
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