Science fiction : quand Isaac Asimov imaginait en 1964 le monde de 2014
Le HuffPost | Publication: 30/08/2013 13h40 CEST | Mis à jour: 30/08/2013 19h50 CEST
ANTICIPATION - C'était il y a 50 ans. A l'occasion de la Foire internationale de 1964, à New-York, Isaac Asimov, le célèbre auteur de romans de science-fiction livrait sa vision du monde en 2014. Dans les colonnes du New York Times, l'auteur faisait alors part de prévisions atteignant parfois une étonnante précision. Avec une thème récurrent en toile de fond : l'idée selon laquelle "tous les gadgets conçus continueront à soulager l'humanité des travaux ennuyeux."
Concernant le domicile, par exemple. Asimov imaginait en 2014 des cuisines entièrement automatisées, "capables de préparer des repas, chauffer de l'eau chaude pour en faire du café, toaster du pain, frire ou pocher des oeufs, griller du bacon, etc." D'après lui, "les petits déjeuners seraient commandés la veille au soir et prêts à une heure précise le lendemain matin".
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L'auteur imaginait également que l'homme pourrait commencer ses journées à bord de voitures qui le conduiraient automatiquement au travail. Il disait alors que "beaucoup d'efforts seraient placés dans la conception de véhicules dotés de 'cerveaux robotisés' capables de se déplacer sans subir les interférences des réflexes lents du conducteur humain". Pas loin de la réalité : le constructeur Nissan est justement en train de se pencher sur ce type de technologie.
Isaav Asimov est moins visionnaire, en revanche, lorsqu'il imagine des petites voitures robotisées capables d'éviter soigneusement les passants, en manœuvrant légèrement en hauteur. Une des "attractions majeures de la foire internationale de 2014", selon lui. Ou encore, lorsqu'il évoque de possibles "jets à air comprimé qui soulèveraient les véhicules au-dessus des autoroutes", rendant "les ponts moins importants, puisque les voitures pourraient ainsi survoler les eaux".
Télévision 3D et fibre optique
Mais si l'homme de 2014 est encore loin de ces prouesses techniques, le raisonnement de l'auteur reste pertinent lorsque, dès 1964, il imagine que cinquante années plus tard, '"de plus en plus de transports seont effectués avec le moins de contact possible avec la surface du sol". Ce qui est relativement proche de certains plans de haute technologie actuels, à l'image du conceptuel train hyperloop, conçu par l'entrepreneur américain Elon Musk, qui à très grande vitesse doit flotter au-dessus du sol grâce à la réduction des frictions.
Asimov avait plutôt juste également, quand il disait au sujet de la télévision qu'il y aurait des écrans muraux pour remplacer les cathodiques, imaginant "des cubes transparents permettant un visionnage tridimensionnel". Plutôt proche de la réalité également, lorsqu'il pensait à une communication via des lasers isolés dans des tubes en plastique. Une description plutôt fidèle à la communication par fibre optique.
En revanche, Asimov s'est trompé lorsqu'il imaginait également pour 2014 que les humains feraient de la colonisation sous-marine et vivraient dans des logements souterrains pour avoir davantage d'espace libre sur la surface. En 2054, peut-être.