L'actualité samedi du 31/08/2013
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L'édito
Par ALEXANDRA
SCHWARTZBROD
Il n’y a plus de
bonne solution pour tenter de mettre un terme à la boucherie syrienne, et la
communauté internationale tout entière en porte la responsabilité. Après
l’attaque chimique perpétrée le 21 août dans la banlieue de Damas, tous les
chefs d’Etat actuels seront comptables devant l’histoire de ce qu’ils n’auront
pas tenté, et ils le savent. Pour Paris et Washington, qui disent avoir
acquis la«certitude de la culpabilité» de Bachar al-Assad dans ce crime,
l’affaire ne fait plus un pli. Si l’on en croit les postures et les paroles
guerrières lues et entendues tout au long de la journée de vendredi, Barack
Obama et François Hollande ont enfin tranché. Et même enclenché un compte à
rebours. Les deux hommes s’apprêtent à lancer des frappes «ciblées», destinées
à «sanctionner» le régime syrien et à montrer qu’il y a des limites au
tolérable. Il en va désormais de leur crédibilité sur la scène internationale.
Privés de l’allié britannique, désavoué jeudi soir par une Chambre des communes
déterminée à ne pas renouveler le désastre irakien, les deux hommes, dans une
improbable alliance, y préparent leurs opinions publiques. Un renversement
complet de situation quand on pense que Paris et Washington, il y a dix
ans tout juste, se déchiraient et se fâchaient durablement sur l’intervention
en Irak. Bien sûr, beaucoup raillent déjà une insupportable inféodation de la
France aux Etats-Unis. Mais Hollande est peut-être bien plus un chef de guerre
qu’il n’y paraît, la récente expédition au Mali l’a montré. La seule chose,
c’est qu’il ne peut se permettre aucune bavure et que, au-delà des frappes, il
faut prévoir le coup d’après.
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