Retraites : la CGT et le Medef ne sont pas satisfaits
"Le Premier ministre a essuyé d'un revers de main les propositions de la CGT", estime Eric Aubin, secrétaire confédéral du syndicat. Il n'est pas le seul à critiquer les annonces de Jean-Marc Ayrault.
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La réforme des retraites présentée par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, mardi 27 août, n'a pas convaincu tous les partenaires sociaux et a été critiquée par l'opposition. Si la CFDT s'est félicitée "des mesures de justice" obtenues lors des annonces du chef du gouvernement, les réactions et les déclarations de mécontement se sont multipliées. Francetv info vous les détaille.
La CGT maintient sa manifestation du 10 septembre
Elle estime qu'elle "n'a pas été entendue par le gouvernement". La direction de la CGT a affirmé qu'elle maintient son appel à manifester le 10 septembre. "Le Premier ministre a essuyé d'un revers de main les propositions de la CGT", a affirmé Eric Aubin, secrétaire confédéral. "Plus que jamais, la manifestation du 10 septembre", appelée par plusieurs centrales, dont la CGT, contre la réforme, "est nécessaire pour peser sur les choix", a-t-il déclaré. "On n'est pas sur une réforme de fond", ni sur une réforme qui "rétablit l'équilibre entre capital et travail", a-t-il ajouté.
Le Medef dénonce une "non-réforme"
"C'est une réforme dangereuse qui n'est pas acceptable pour nous. À vrai dire, c'est même une 'non-réforme' : aucun problème structurel n'est résolu. Le gouvernement ne fait que taxer, taxer", a déclaré Philippe Gattaz, le président du Medef, dans un entretien au Figaro. Selon lui, "les mesures annoncées ce soir par le Premier ministre sont un renoncement à régler de manière durable la question des retraites par une véritable réforme".
Mélenchon condamne le "bobard" du gouvernement
Invité sur le plateau du 20 heures de France 2 pour commenter la réforme des retraites, le leader du Front de gauche a indiqué ne pas avoir apprécié le discours de Jean-Marc Ayrault. "La vraie solution, c'est de prendre des mesures qui relancent l'activité", a-t-il expliqué.
L'aile gauche du PS réclame des "clarifications"
Au sein même du PS, les annonces du Premier ministre n'ont pas plu. Marie-Noëlle Lienemann, l'une des animatrices de l'aile gauche du parti, a affirmé mardi : "nous ne pouvons [pas] accepter" les 43 annuités de cotisation en 2035 prévues par la réforme des retraites présentée par Jean-Marc Ayrault. "Si des décisions positives sont prévues (...), la décision de rallonger la durée de cotisations après 2020 va faire peser de graves risques de baisse des retraites de nos concitoyens", écrit-elle dans un communiqué.
La sénatrice de Paris "demande que le gouvernement clarifie son intention et sa position après les déclarations du Medef, qui prétend obtenir une nouvelle baisse du 'coût' du travail, dont on sait qu'il n'est pas la cause principale des difficultés de compétitivité". "Il serait inacceptable qu'on fasse payer aux salariés et aux consommateurs un substitut aux cotisations des entreprises, car cela reviendrait à leur faire payer l'intégralité de la réforme des retraites", ajoute-t-elle.
L'UMP et FN ne sont pas satisfaits
De son côté, le président de l'UMP a affirmé sur TF1 que la réforme des retraites présentée mardi par le gouvernement était "simplement une hausse de taxes qui va pénaliser le pouvoir d'achat des salariés". "Le Premier ministre a jeté le masque et a clairement fait la démonstration que ce n'était malheureusement pas une réforme des retraites", a affirmé Jean-François Copé, qui a aussi réagi sur France 2. "On ne fait qu'abuser les Français, c'est l'inverse d'une réforme courageuse", selon lui.
Cette réforme ne permet pas de changer "de politique économique", a regretté de son côté Florian Philippot, vice-président du Front national. Pour lui, "la coupe est pleine".
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