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jeudi 29 août 2013

Poursuivant sa réforme des retraites le gouvernement entame une concertation avec le patronat pour réduire le "coût du travail"

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Poursuivant sa réforme des retraites le gouvernement entame une concertation avec le patronat pour réduire le "coût du travail"

Projet Ayrault
s'informerLa Commission européenne aannoncé ce mercredi qu’elle attendait plus de détails sur la réforme des retraites et rappelé que ses recommandations demandaient à la France de réformer les retraites et de « réduire le coût du travail. »
La réforme des retraites annonce effectivement une succession de réformes en tiroirs, répondant à cette demande pressante de l’UE, d’ici le vote du budget 2014 par le parlement.
Pour compenser l’augmentation des cotisations patronales prévue dans sa réforme des retraites, le gouvernement s’est ainsi engagé auprès du patronat à réduire le « coût du travail » en dispensant les employeurs de verser tout ou partie des cotisations de la branche famille. Les cotisations de l’assurance maladie sont aussi citées.
Le premier ministre l’avait annoncé mardi. Michel Sapin, ministre du Travail, l’a confirmé ce mercredi en annonçant un « transfert progressif » de ces cotisations vers d’autres modes de financement (impôts ou taxes), une décision devant être prise, dans les trois semaines, après une concertation avec le patronat.
Les cotisations patronales à la branche famille de la sécurité sociale sont évaluées à 35 milliards d’euros pour 2013 tandis que l’augmentation des cotisations destinée au financement des retraites est estimée à 1 milliard d’euros pour 2014. M. Gattaz, président du MEDEF, réclame par ailleurs un allègement de 100 milliards d’euros, par une baisse, à parts égales, des impôts et des cotisations sociales.
La fin des versements à la branche familiale est une vieille revendication du patronat reprise par Michel Sapin lorsqu’il déclare : « Le fait que vous ayez des enfants n’est pas en lien avec votre travail, donc il n’y a pas de raison que ce soit financé par les entreprises. ».
À l’inverse, les organisations ouvrières considèrent traditionnellement qu’il incombe à l’employeur d’assurer l’ensemble des dépenses que nécessitent l’entretien et la reproduction de la force de travail du salarié, ce qui comprend, outre le versement du salaire direct, le financement des dépenses liées à la vieillesse, à la maladie et aux charges familiales.
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