Intervention en Syrie: ce qu'en pensent les pays arabes
INTERNATIONAL - Ira ou n'ira pas, avec ou sans une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, depuis plusieurs jours les pays occidentaux s'agitent - sans encore avoir pris de décision - sur l'opportunité de lancer une intervention militaire en Syrie.
Au milieu du brouhaha diplomatique, la Ligue arabe essaye également de faire entendre sa voix. Les ministres des Affaires étrangères des pays membres doivent se réunir le 3 septembre pour adopter "une résolution condamnant le président syrien et soutenant une éventuelle intervention militaire étrangère", rappelle le HuffPost Maghreb.
Lors d'une précédente réunion extraordinaire au Caire mardi 27 août, les représentants des pays arabes avaient déjà dénoncé un "crime horrible mené avec des armes chimiques internationalement interdites" dont "l'entière responsabilité" revenait au régime syrien. Ils avaient alors appelé à en présenter les auteurs, des "criminels de guerre", devant la justice pénale internationale.
L'organisation panarabe, qui a suspendu fin 2011 la Syrie de ses travaux et ensuite attribué son siège à l'opposition syrienne, a par ailleurs appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à "surmonter ses divisions" pour mettre fin au "génocide mené par le régime syrien depuis plus de deux ans". En effet, la Ligue arabe est partisane de l'adoption d'une résolution du Conseil de l'ONU avant tout passage à l'action en Syrie.
Une fermeté affichée qui pourrait laisser croire à une prise de position commune de tous les pays membres. Mais selon des sources diplomatiques citées par l'agence Reuters, ces déclarations font suite à de fortes pressions de l'Arabie saoudite et du Qatar. Ces deux monarchies du Golfe, auxquelles il faut ajouter le Koweït et les Emirats arabes unis, soutiennent ouvertement les rebelles qu'elles alimentent en armes.
Le vote de la résolution le 3 septembre ne se fera donc pas à l'unanimité: l'Algérie, le Liban et L'Irak ont déjà émis des réserves. Quant à l'Égypte, "elle a mis en sourdine son opposition à toute solution militaire en Syrie" sous la pression de Riyad qui lui a récemment versé une aide d'urgence de 5 milliards de dollars, explique RFI. De quoi alimenter un peu plus la tension générale.
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