Carrefour repasse dans le vert, mais est talonné par Leclerc |
Le groupe de distribution a indiqué jeudi être repassé dans le vert au premier semestre, avec un bénéfice net de 902 millions d'euros, contre une perte de 31 millions d'euros un an plus tôt, sous l'effet notamment de cessions en Indonésie, Colombie, Malaisie, Singapour, Grèce et Turquie et du redressement en France. Le résultat net des activités poursuivies ressort à 519 millions d'euros, contre 231 millions d'euros un an plus tôt, largement supérieur aux prévisions des analystes qui tablaient sur un chiffre de 243 millions d'euros. Au premier semestre 2012, Carrefour avait essuyé une perte nette de 31 millions d'euros. "Dans un environnement conjoncturel et concurrentiel difficile [...], Carrefour enregistre une bonne performance sur le premier semestre", a estimé le directeur financier du groupe, Pierre-Jean Sivignon. Le responsable s'est notamment réjoui de l'amélioration de la marge commerciale en France et de sa "bonne tenue" en Amérique, malgré un effet de change défavorable. Le résultat opérationnel du distributeur dans l'Hexagone, son principal marché, bondit de 75,4 %, à 482 millions d'euros, alors que la marge commerciale augmente. Le chiffre d'affaires, déjà publié, est de 36,46 milliards d'euros, en baisse de 6 %. |
Carrefour reste en tête des enseignes de la grande distribution avec 20,3 % de parts de marché, talonné par Leclerc, qui augmente les siennes, selon le dernier baromètre KantarWorldPanel. Le groupe E. Leclerc, brièvement passé devant le leader historique en juin, a de nouveau gagné 0,8 point en juillet pour atteindre 19,3 % de parts de marché, grâce à "la croissance combinée de ses magasins et de ses drives", selon la même source. |
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Climat des affaires en hausse, mais investissement en baisse |
L'indicateur du climat des affaires en France gagne trois points en août et s'établit à 90, selon l'Insee. Il reste toutefois en dessous de sa moyenne de longue période (100). L'indicateur du climat des affaires gagne trois points dans l'industrie, deux dans les services et huit dans le commerce de détail. Il est stable dans le bâtiment. L'indicateur de retournement calculé au niveau France ne se situe plus en zone défavorable, il indique désormais une phase de stabilisation. |
Les entreprises du secteur de l'industrie manufacturière ont encore abaissé leurs prévisions d'investissement en valeur pour cette année et anticipent désormais une contraction de 6 %, selon l'enquête trimestrielle réalisée en juillet par l'Insee et publiée jeudi. L'investissement serait très fortement tiré vers le bas par le secteur automobile (- 25 % après + 22 % en 2012). |
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Les embauches ont augmenté en juillet |
Les déclarations d'embauche en CDI ou CDD de plus d'un mois ont rebondi en juillet de 3,6 % après avoir chuté en juin, selon des données publiées jeudi par l'Acoss, la caisse nationale du réseau des Urssaf. Orientés en tendance à la baisse depuis près de deux ans, ces recrutements (hors intérim) avaient augmenté de 4,2 % en mai, une éclaircie aussitôt balayée par une baisse de 5,8 % en juin (chiffres révisés). Au cours des trois derniers mois, les embauches ont progressé de 1,6 %. Mais en un an, elles sont toujours en recul (- 3,6 %). Dans l'intérim, le sursaut est plus net, avec une augmentation de plus de 8 % en juillet effaçant l'évolution inverse en juin. |
Sur l'ensemble du secteur privé (entreprises de moins de 10 salariés inclues), l'Acoss publiera le 11 septembre le bilan du deuxième trimestre. Celui du premier trimestre faisait apparaître une baisse de 0,2 %. |
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Nette baisse des résultats de Vivendi |
Le groupe français de médias et de services télécoms a annoncé jeudi une baisse de son bénéfice net de 11,2 % au premier semestre, à 1,03 milliard d'euros, et revu à la baisse les perspectives annuelles de Canal+, SFR et GVT. Le chiffre d'affaires s'est établi à 10,8 milliards d'euros, en légère baisse de 1,5 % sur un an. Le résultat opérationnel a chuté lui de 27 % à 1,4 milliard d'euros. |
"Les filiales de Vivendi sont confrontées à un environnement économique difficile et à des marchés fortement concurrentiels. Dans ce contexte, les activités médias du groupe résistent correctement, enregistrant les premiers effets positifs des acquisitions et des relais de croissance mis en place", a commenté Jean-François Dubos, président du directoire. |
TEXTOS |
Brésil : la banque centrale a une nouvelle fois relevé mercredi son taux directeur pour contrer une inflation proche de la limite haute fixée par le gouvernement. Le comité de politique monétaire de la banque a annoncé avoir relevé son taux de 0,5 point, à 9 % sur un an.
Asie de l'Est : la Corée du Sud a affiché en juillet un excédent des comptes courants de 6,77 milliards de dollars, en baisse pour le deuxième mois d'affilée, mais les exportations ont augmenté et la banque centrale prévoit un surplus record pour l'année de 53 milliards de dollars, selon des statistiques parues jeudi.
Fiscalité : le conseil fédéral suisse, le gouvernement de la Confédération helvétique, a annoncé mercredi avoir avalisé dans le principe un accord censé régler définitivement le différend avec les Etats-Unis sur le rôle présumé des banques suisses dans l'évasion fiscale de milliers de contribuables américains.
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Pernod Ricard : le groupe de vins et spiritueux a annoncéjeudi avoir atteint son objectif d'une croissance interne de 6 % de son résultat opérationnel courant au terme de l'exercice 2012-2013 clos fin juin. Le résultat net part du groupe a progressé, quant à lui, de 4 %, à 1,2 milliard d'euros. Le chiffre d'affaires affiche également une hausse de 4 % à 8,6 milliards.
Philippines :l'accélération de la croissance s'est poursuivie au 2e trimestre dans ce pays de quelque 100 millions d'habitants, avec un taux de 7,5 %, soit le plus élevé des pays d'Asie du Sud-Est, selon des chiffres publiés jeudi. Sur le 1er trimestre, la croissance a été de 7,7 %.
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"Il y a eu un engagement qu'il n'y aurait pas d'alourdissement du coût du travail. Il n'y aura donc pas d'alourdissement du coût du travail." |
Déclaration jeudi sur France Inter de la ministre des affaires sociales, Marisol Touraine, réitérant l'engagement du gouvernement d'alléger le coût du travail, en contrepartie de la hausse programmée des cotisations vieillesse. Concrètement, des mesures devraient être annoncées dans le projet de budget de la Sécu, qui doit être présenté en septembre. "Dans les textes qui seront pris dans quelques semaines et qui prévoient l'équilibre de la Sécurité sociale pour 2014, il y aura des dispositions", a-t-elle dit en annonçant l'ouverture prochaine de discussions sur ce sujet. La "réflexion" sur le transfert des dépenses famille - lesquelles "n'ont pas de lien direct avec le travail" - est "dans le débat depuis plusieurs années" et "pourrait aboutir" dès l'an prochain, a aussi dit la ministre. Le patron du Medef, Pierre Gattaz, a évoqué un "marché de dupes" : une hausse des cotisations contre "une hypothétique baisse du coût du travail". |
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Retraites : la politique de l'autruche ignore le conflit des générations
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Les départs massifs à la retraite des générations du baby-boom et l'allongement de l'espérance de vie constituent deux défis démographiques pour le système de retraite français. Si le premier de ces défis implique des décisions à court et moyen termes, le second relève, quant à lui, d'une tendance longue et appelle une prise de conscience profonde et une action durable d'ajustement des régimes. (Rapport de la Commission Moreau au premier Ministre ).
Une des caractéristiques de l'autruche est qu'elle est capable d'ingérer tout ce qui passe à la portée de son bec. Que cela vienne de la gauche ou de la droite. Mon propos n'est pas partisan. Le problème des retraites est mal posé, et ce, depuis de générations.
En regardant le Premier Ministre expliquer à Marie Drucker que l'on ne pouvait pas étendre la durée de travail en raison de l'engagement pris, on sentait l'odeur engoncée fleurant bon les études notariales à moins que ce soit l'encens du Vatican. Sans au moins autoriser le travail au-delà de l'âge légal de la retraite, la situation ne changera que dans des décennies. Si l'on changeait ce « contrat social » aujourd'hui, il faudrait que les nouveaux employés et ouvriers atteignent l'âge de la retraite pour que l'impact de la mesure se fasse sentir. Jean-Marc Ayrault sait parfaitement que la France n'a pas les moyens de payer les pensions aux générations futures.
Les réactionnaires des retraites.
Les réactionnaires sont aussi nombreux dans les deux camps. Les partis politiques articulent leur message de manière quasiment parallèle : demain, on rase gratis ! Le problème va bien au-delà de l'hexagone. En tournant le dos au système de capitalisation des retraites et en le remplaçant par un système de distribution, la plupart des Gouvernements européens ont, entre les deux guerres, effectué le plus grand holdup de tous les temps...
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Lu sur Démystifier la finance
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TITRES DE L'ÉCONOMIE |
Les Echos : Impôts, retraites : l'exaspération des patrons |
Le Figaro Economie : Retraites : les insuffisances de la réforme Ayrault |
The Wall Street Journal : New York intensifie son enquête sur la Lloyd's et ses liens avec l'Iran |
Financial Times : La roupie frappée par sa plus forte baisse depuis 1995
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