L'actualité du lundi 26/08/2013
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L'édito
Par SYLVAIN BOURMEAU
Les universités d’été
portent mal leur nom. Ou alors faut-il voir dans cet abus lexical
une manifestation supplémentaire de la valorisation des filières dites
professionalisantes. Sans doute la perspective des municipales et des
européennes n’a fait qu’accentuer le phénomène mais, cette année, ces
rendez-vous de rentrée ont, plus encore qu’à l’accoutumée, renvoyé l’image
d’un univers politique obnubilé par la compétition électorale. A commencer par
le Parti socialiste qui a symptomatiquement choisi de privilégier la question
de la lutte contre le Front national - plutôt que celle du combat contre les
idées d’un parti qui, lui, montre depuis trente ans, et avec succès, combien la
victoire politique ne se résume pas aux élections. Plus que jamais parti de gouvernement
- il contrôle exécutif et législatif au plan national et la quasi-totalité du
pouvoir local -, le PS donne pourtant étrangement le sentiment perpétuel de
subir les assauts idéologiques de la droite. Comment comprendre
autrement les propos défensifs et même complexés sur la soi-disant «naïveté» des années Jospin en matière de
sécurité, sur le niveau décrété «insupportable» des prélèvements obligatoires
ou l’acceptation du dogme idiot selon lequel on ne saurait créer une nouvelle
taxe ? Au moment où de bonnes décisions semblent enfin devoir être prises
s’agissant de la réforme pénale ou de la création d’une fiscalité écologique,
la gauche doit les assumer fièrement. A commencer par le président de
la République, auquel il incombe au premier chef de se faire le théoricien
- et pas seulement le pédagogue - de sa pratique.
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