Eva Joly n'ira pas marcher avec Mélenchon

Par Libération.fr | Liberation.fr – il y a 5 heures

                                 
Liberation.fr/Libération.fr - Eva Joly, lors du rassemblement du Front de gauche pour une VIe République, le 5 mai 2013.

Après avoir défilé avec le Front de gauche en mai «pour la VIe République» , l'eurodéputée écologiste décline l'invitation du 1er décembre «pour une révolution fiscale».

Cette fois-ci, elle décline. Eva Joly n’ira pas marcher aux côtés de Jean-Luc Mélenchon et du Front de gauche le 1er décembre pour demander à Bercy une «révolution fiscale». «Je ne vais pas  soutenir la marche, a-t-elle confirmé ce mercredi à quelques journalistes. J’ai beaucoup de respect pour Jean-Luc Mélenchon mais chacun suit sa voie.» A près de six mois des européennes - et quelques semaines du congrès d’Europe Ecologie-Les Verts - l’eurodéputée écologiste se garde de relancer une polémique dans sa famille sur un éventuel rapprochement avec le coprésident du Parti de gauche.

Pourtant, en mai, après le départ de Jérôme Cahuzac du gouvernement, Joly avait accepté de défiler à Paris avec le Front de gauche pour réclamer une «VIe République». Dans son discours, drapeaux rouges - et quelques verts - dans son dos, elle avait plaidé la fin du cumul des mandats, la lutte contre les paradis fiscaux, la fraude fiscale et les paradis fiscaux. Dans son parti, les réactions avaient été cinglantes. Certains de ses amis, agacés de ce flirt avec le Front de gauche, lui intimaient «d’aller chez Mélenchon».

«Terriblement séduisant»

Mélenchon, un homme «terriblement séduisant», plaisantait Joly fin août 2012 dans une interview à Libération. «Mais nous proposons davantage qu’une protestation: un changement de civilisation», complétait-elle. Dans cette même interview, elle avait appelé - comme lui - à un référendum sur le traité budgétaire européen pour s’y opposer. Cet été, les proches de Mélenchon avaient tenté de la faire venir aux estivales du Front de gauche à Grenoble. Mais l’ex-juge d’instruction avait préféré rester avec les écologistes à Marseille.

Ce refus de marcher le 1er décembre confirme ainsi une légère prise de distance avec son collègue eurodéputé avec qui elle échange souvent à Strasbourg. (...)

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