L'UE à l'unisson pour réduire le chômage des jeunes |
Les dirigeants européens, réunis mardi à Paris pour une conférence sur l'emploi des jeunes, ont souligné à l'unisson la nécessité d'"aller vite" pour réduire le chômage des près de 6 millions de moins de 25 ans sans travail en Europe. "Tout l'enjeu, c'est d'aller vite", a déclaré le président français François Hollande, à l'issue de cette réunion. Il s'est targué d'"une inversion de la courbe du chômage des jeunes" en France depuis quatre mois et a indiqué que la "Garantie pour la jeunesse", qui stipule qu'aucun jeune Européen ne reste plus de quatre mois sans emploi ni formation, serait mise en place "dans les deux prochaines années". Mais, pour accélérer le processus, "tous les pays, qui auront adressé leur programme" pour mettre en place cette disposition "pourront dès le 1er janvier avoir les financements nécessaires", a-t-il expliqué. A ce sujet, le président de la Commission européenneJosé Manuel Barroso a fait valoir que "l'essentiel des moyens dépend[ait] des Etats membres". "Il faut du concret, il faut des résultats vite", a-t-il insisté. Selon les données officielles, en septembre quelque 5,6 millions de jeunes Européens étaient sans emploi (23,5 %), l'Allemagne faisant figure de meilleure élève, avec 7,7 % de jeunes au chômage, alors que la France avoisine les 25 %. La Grèce et l'Espagne battent, elles, des records avec des taux supérieurs à 56 %. |
"Sans croissance, il n'y aura pas d'emploi pour les jeunes. La politique ne crée pas d'emplois, c'est l'entreprise qui crée de l'emploi", a insisté la chancelière allemande Angela Merkel. "En 2014 le chômage restera malheureusement encore trop élevé, mais il y a des perspectives, il y a de l'espoir", a estimé Herman Van Rompuy, le président du Conseil européen. Au total, environ 45 milliards d'euros seront mobilisés sur trois ans pour l'emploi des jeunes, dont les 6 milliards d'euros alloués en juin par le Conseil européen. |
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Comment le Canada fait disparaître son déficit |
Le ministre des finances du Canada, Jim Flaherty,a annoncé mardi que son gouvernement prévoyait un déficit budgétaire inférieur aux précédentes prévisions pour l'exercice en cours, confirmant le retour à l'équilibre pour 2015. Ottawa s'attend désormais à un déficit budgétaire de 17,9 milliards de dollars pour l'année fiscale s'achevant le 31 mars 2014, contre 18,7 milliards prévus en mars dernier. Après 11 exercices budgétaires excédentaires, le gouvernement canadien avait connu un premier déficit en 2008-2009, dans le sillage des plans de relance rendus nécessaires par la crise économique mondiale. Au pouvoir depuis 2006, le parti conservateur du premier ministre Stephen Harper a promis à maintes reprises le retour à l'équilibre budgétaire d'ici à 2015, période des élections législatives dans le pays. La mise à jour économique présentée mardi par M. Flaherty confirme cet objectif : l'année fiscale 2015-2016 devrait permettre de dégager un excédent de 3,7 milliards de dollars, contre seulement 800 millions attendus en mars dernier. |
Champions de l'orthodoxie budgétaire, les conservateurs de M. Harper ont réduit année après année les dépenses de la plupart des ministères, les aidant à réduire l'imposition des classes moyennes, leur base électorale. Ainsi, M. Flaherty a une nouvelle fois annoncé mardi le gel des dépenses du gouvernement jusqu'aux prochaines élections législatives. Un exemple (?) pour la France alors que l'Hexagone peine à amorcer une réduction de son lourd déficit ? À l'heure actuelle, le Canada est l'un des rares pays qui continuent de se voir attribuer une cote de crédit AAA, assortie de perspectives stables, de la part de toutes les grandes agences de notation. |
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Euronext en Bourse : l'occasion unique |
L'introduction en Bourse d'Euronext, prévue pour 2014, est une occasion unique de constituer un marché continental européen avec un actionnariat stable qui assurera l'avenir de la Bourse de Paris,souligne un rapport commandé par Bercy et dévoilé mardi. Ce rapport, qui avait été confié en juin à Thierry Francq, ancien secrétaire général de l'Autorité des marchés financiers (AMF), servira de base aux orientations qui seront prises par le gouvernement français sur ce dossier. Sa publication intervient à la veille de la clôture prévue par l'américain ICE pour le rachat de NYSE Euronext, qui chapeaute notamment la Bourse de New York et Paris. Cette fusion a reçu l'ensemble des feux verts nécessaires, dont ceux pour la France du ministère de l'économie et de l'AMF. Le ministre de l'économie français Pierre Moscovici a confirmé après la remise du rapport avoir approuvé ce rapprochement et a dit partager les orientations présentées par M. Francq. |
Le rapport de Thierry Franq estime que "l'intérêt des acteurs des places concernées est suffisant pour réunir lors de la mise en Bourse un noyau d'actionnaires de référence représentatifs de ces places concernées de l'ordre de 25 % du capital au moins". |
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GDF Suez prudent après des résultats mitigés |
Le groupe (électricité, gaz naturel, services à l'énergie) a confirmé mercredi ses objectifs annuels malgré des résultats en baisse sur neuf mois. A fin septembre, l'excédent brut d'exploitation (Ebitda) du groupe énergétique français a reculé de 6,5 %, à 10,3 milliards d'euros, pénalisé par des cessions et des effets de change négatifs. GDF Suez a aussi pâti de la fermeture de deux réacteurs nucléaires belges jusqu'en juin et de "la persistance de conditions économiques et régulatoires défavorables en Europe", a-t-il indiqué. Son chiffre d'affaires est ressorti en repli de 0,3 %, à 59,6 milliards d'euros. En données organiques, les ventes ont progressé de 3,4 % grâce à un hiver froid qui a accru la demande d'énergie et à la poursuite du développement dans les marchés émergents à forte croissance. L'énergéticien continue de tabler pour l'ensemble de l'année sur un bénéfice net hors exceptionnels entre 3,1 et 3,5 milliards d'euros. |
GDF Suez a toutefois prévenu qu'il devrait probablement revoir à la baisse la valeur de certains de ses actifs de production d'électricité et de stockage de gaz, en raison des mauvaises conditions économiques et régulatoires en Europe. Cette révision des valeurs comptables aurait un effet négatif – non chiffré – sur le bénéfice net, selon le groupe. |
TEXTOS |
Allemagne : la commission d'économistes qui conseille le gouvernement outre-Rhin a révisé mercredi son estimation de la croissance de la première économie d'Europe à 0,4 % du produit intérieur brut (PIB) cette année, contre 0,3 % prévu en mars. Les estimations des cinq sages, qui attendent une croissance de 1,6 % du PIB en 2014, restent inférieures à celles du gouvernement, qui compte sur une hausse de 0,5 % du PIB cette année et de 1,7 % l'an prochain.
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Marché de l'art :"Trois études de Lucian Freud", un triptyque de Francis Bacon datant de 1969, a été vendu mardi aux enchères pour la somme record de 142,4 millions de $(105,9 millions d'€) chez Christie's à New York. L'œuvre du peintre britannique est désormais la plus chère du monde.
Drogue : les surfaces cultivées d'opium ont atteint un niveau record en Afghanistan en 2013. Le trafic international de drogue à partir de l'Afghanistan, premier pays producteur d'opium, profite en effet directement aux insurgés talibans, qui en tirent entre 100 et 400 millions de dollars par an, selon des chiffres de l'ONU.
Etats-Unis : la réglementation Volcker limitant la spéculation outre-Atlantique sera finalisée "rapidement"afin d'entrer en vigueur plus de trois ans après son vote par le Congrès, a indiqué mardi la SEC.
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9,511 milliards de dollars |
C'est le montant de l'amende qui a été infligée mardi par la plus haute instance judiciaire de l'Equateur – la Cour nationale de justice (CNJ) – pour pollution à la compagnie pétrolière américaine Chevron, en litige avec les autorités de Quito, dans une décision définitive. Elle divise quasiment de moitié le montant initialement fixé à 19 milliards de $. Poursuivi à l'origine par 30 000 indigènes de la région, souillée par de vastes piscines de brut, la compagnie a été condamnée en 2011 par la cour de la province amazonienne de Sucumbios (Nord) à une amende de 9 milliards de $. Le montant avait été doublé au motif qu'elle n'avait pas présenté d'excuses. C'est cette décision qu'a finalement annulée la CNJ, tout en confirmant la condamnation de Chevron à indemniser le "Front de défense de l'Amazonie", qui regroupe les plaignants. Même réduite de moitié, l'amende de Chevron en Equateur représente l'une des plus fortes dans l'histoire du droit de l'environnement, dépassant celle de 4,5 milliards de $ infligée à ExxonMobil pour la marée noire de l'Alaska en 1989. (Lire) |
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Métaux : des embouteillages très profitables
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Le London Metal Exchange (LME), première place d'échange mondiale pour les métaux, a annoncé, jeudi 7 novembre, qu'il s'attaquait aux "queues" à la sortie des entrepôts de stockage. Il a promis qu'à partir d'avril 2014, il mettrait en place les procédures et les outils pour que les acheteurs n'attendent pas plus de 50 jours la livraison du métal commandé.
Cet été, le brasseur MillerCoors avait dénoncé devant le Sénat américain les files d'attente qui coûteraient, selon lui, 3 milliards de dollars aux consommateurs, notamment aux acheteurs de canettes de boissons en aluminium.
Les délais pour retirer les métaux des entrepôts auraient atteint 18 mois à Detroit (Etats-Unis) et à Vlissingen (Pays-Bas). Ils n'hésitent pas à dénoncer dans ces délais une manipulation qui profite au LME, aux propriétaires des 700 entrepôts que celui-ci utilise dans le monde (Goldman Sachs, Glencore Xstrata et JPMorgan) et aux métallurgistes (Rusal ou Alcoa).
En effet, alors que le prix de l'aluminium a baissé de 12 % depuis le début de l'année, le taux des primes ajoutées au prix de vente (frais de transport, de stockage, d'assurance) est passé de 3 à 15 %. Les "queues" seraient un moyen détourné de faire monter les prix dans un marché des métaux déprimé.
"Faux, répond Klaus Keinfeld, directeur général d'Alcoa, ces plaintes relèvent du mythe le plus total !" Peut-être pas si faux que ça, puisque l'action Alcoa a perdu 7 %, le 7 novembre, à l'annonce de la réforme faite à la presse par Garry Jones, le nouveau directeur général du LME.
Celui-ci a déclaré : "En tant que première place mondiale d'échanges de métaux, nous avons l'obligation de garantir que nous gérons un marché juste et équitable pour l'ensemble de ses acteurs".Ce qui tend à prouver que ce marché ne l'était pas.
Sale temps pour Goldman Sachs, JPMorgan et Glencore qui font, par ailleurs, l'objet aux Etats-Unis d'une enquête pour entente illégale et manipulations des cours de l'aluminium. Un mythe, vraiment ?
Alain Faujas
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Lu sur Champs de mines
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TITRES DE L'ÉCONOMIE |
Le Figaro économie : Assurance-vie : nouveau tour de vis fiscal |
Les Echos : Pourquoi Hollande veut éviter un remaniement |
The Wall Street Journal : Les Etats-Unis donnent leur accord à la fusion AMR-US Airways |
Financial Times : L'engagement de la Chine à de grandes réformes consolide les forces du marché |
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