Ras-le-bol fiscal: L'état des lieux depuis l'élection de François Hollande
Publication: 28/10/2013 17h17 CET | Mis à jour: 28/10/2013 19h05 CET
FISCALITÉ - À deux doigts de lâcher sur l'écotaxe (Ayrault réunit mardi matin les élus bretons et ministres concernés) après le rétropédalage sur la taxation de l'épargne, le gouvernement subit actuellement les foudres de ce que Pierre Moscovici illustrait en août par l'expression "ras-le-bol fiscal". Même les clubs de football s'y mettent, en promettant une journée de grève à la fin novembre si la taxe à 75% est conservée en l'état...
La France doit trouver 18 milliards d'euros pour ramener le déficit public à 3,6% du produit intérieur brut en 2014 et répondre aux exigences de Bruxelles. Le gouvernement affirme que 80% de l'effort passera par des économies et la "quasi stabilisation" des impôts.
Dans son rôle de force d'opposition, Jean-François Copé estime que la "révolte fiscale" gronde dans le pays, dans une interview au Figaro, lundi 28 octobre. Lui-même "propose un pacte fiscal aux Français", promettant de diminuer "les impôts qui touchent l'investissement et l'emploi grâce à une baisse massive de la dépense publique".
"Le matraquage fiscal depuis 18 mois est tel qu'une fissure gigantesque dans le consentement de l'impôt en France s'est créée", assure-t-il encore, estimant que "les hausses de cotisations, de prélèvements d'impôts, qui concernent aussi bien les entreprises, les indépendants que les ménages, suscitent une révolte fiscale". François Fillon évoquait il y a quelques jours sur TF1 "l'assommoir fiscal"...
Ces accusations correspondent-elles vraiment à la réalité? L'opposition ne profite-t-elle pas d'une séquence particulière pour "surfer" sur la grogne des agriculteurs bretons? Le HuffPost a compilé les mesures fiscales instaurées depuis l'élection de François Hollande, réparties entre les ménages et les entreprises. Alors, ras-le-bol fiscal ou opportunisme ?