Lepaon (CGT): les patrons bretons "essaient d'utiliser une colère sociale"
Par AFP | AFPAFP/AFP - Le numéro un de la CGT, Thierry Lepaon, a estimé mardi que les patrons bretons essayaient "d'utiliser une colère sociale pour leur permettre de ne pas payer une taxe qui permet de mieux vivre
Le
numéro un de la CGT, Thierry Lepaon, a estimé mardi que les patrons bretons
essayaient "d'utiliser une colère sociale pour leur permettre de ne pas
payer une taxe qui permet de mieux vivre ensemble".
"Je comprends la
colère des salariés, ceux qui se battent pour maintenir leurs emplois (...). Ce
que je ne comprends pas, ce sont les patrons qui essaient d'utiliser une colère
sociale pour leur permettre de ne pas payer une taxe qui permet de mieux vivre
ensemble", a-t-il déclaré sur RMC-BFMTV.
M. Lepaon a qualifié
d'"illusion" le fait que la colère en Bretagne soit
"unifiée". "Le talent du patronat, avec quelques élus, c'est
d'essayer de faire croire que tous les Bretons sont unis et vivent la même vie.
Entre un employeur et un salarié bretons, ce n'est pas la même vie",
a-t-il dit.
Selon lui, "on
fait jouer aux syndicalistes des rôles qui ne sont pas les leurs dans cette
affaire", "le syndicaliste n'est pas fait pour être à côté de
l'employeur quand l'employeur est contraint de payer une taxe".
Pour le numéro un de
la CGT, le mouvement des patrons bretons s'inscrit dans une "offensive
générale" du Medef.
"Les patrons se
sont organisés dans le pays pour ne plus payer de cotisations sociales,
d'impôts, et pour ne plus payer l'écotaxe, je remarque qu'ils s'organisent très
bien", a-t-il souligné.
Si le gouvernement
cède, ce sera à ses yeux "un nouveau cadeau fiscal aux entreprises",
qui "ont l'oreille du gouvernement" et "perçoivent chaque année
200 milliards d'euros d'aides".
"Les patrons ont
pris un camp d'avance sur nous", "mais plus le gouvernement cède à
droite, plus il est en difficulté sur sa gauche", a-t-il ajouté.
Le Medef a préconisé
lundi d'ajourner l'entrée en vigueur de l'écotaxe et de celle à 75% sur les
très hauts revenus, voire les supprimer, au nom de de la compétitivité et de
l'emploi.
Pour sa part, le
Premier ministre Jean-Marc Ayrault réunit mardi les élus bretons --sauf les
élus UMP qui boycottent la réunion -- et les ministres concernés par l'écotaxe,
décidée durant le précédent quinquennat, qui rencontre une forte hostilité en
Bretagne.
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