Je vais finir par bien les aimer, ce gouvernement, ce Président... Vous savez pourquoi ? Ils sont comme nous. Ils se plantent sans arrêt. Ils communiquent comme des manches. Ils se marchent sur les pieds. Ils gouvernent... Comme ils peuvent. Et parfois, ils peuvent vraiment peu. Ils font marche arrière aussi. Ils avancent. Et puis, ils reculent. Comment veux-tu, comment veux-tu... Qu'on les comprenne ?
Allez, on va se le dire, une bonne fois pour toutes. Ils sont bidons. Mais ce n'est pas trop grave pour eux. La plupart de nos ministres sont totalement inconnus. Et le resteront. Ils sont normaux, quoi. Finalement, il était vrai le slogan de la campagne électorale! On a voté Hollande. On a un président normal. Voilà. Il est normal. Ils sont normaux. Mais on est tous normaux ! Et vous savez bien que, dans la vraie vie, celle des gens normaux, ça foire un jour sur deux, dans le meilleur des cas. Quand ce n'est pas tous les jours, hein? Je parle pour moi, vous êtes sûrement meilleurs.
Ouais mais eux, tu ne te rends pas compte !? C'est le gouvernement, le pouvoir, le Président. Ils doivent savoir. Ils doivent pouvoir. Avoir une ligne. Une trajectoire. Fixer un cap. Ils ne peuvent pas foirer sans arrêt. Se planter. À ce point? Tu parles. Ils y vont au "doigt mouillé". Au pif. Au jugé. Ils improvisent. Comme nous. Et surtout, comme ceux d'avant. Et puis ceux d'avant. Et puis ceux d'avant. Noyés. Débordés. Paumés. Largués dans le grand bain. Jamais prêts à gouverner (ni à s'opposer). Sarkozy ? L'illusion du mouvement. Chirac ? Le mouvement de l'illusion. Et deux fois, en plus. Mitterrand. L'illusion tout court. Puis les illusions envolées. Allez j'arrête là. N'oubliez pas (sic) que la plus grande de nos pathologies nationales -ne croyez pas nos hebdos, ce n'est pas le mal de dos!- c'est l'amnésie électorale ou l'amnésie politique. Les archives sont imparables. Vérifiez... On a les présidents que l'on mérite, tout simplement, parce qu'on a feint de les croire, le temps d'une campagne. Puis qu'on les a élus. Oui "on". Même si "on" n'a pas voté pour eux. C'est ça la démocratie. Et ça dure cinq ans et plus sept; c'est déjà ça! Finalement, c'est exactement comme dans la chanson. D'abord... On vit les uns avec les autres. On se caresse, on se cajole. On se comprend, on se console. Et puis... Au bout de six mois, au bout d'un an... On se déteste, on se déchire, on se détruit... On les déteste, on les déchire, on les détruit... Le désamour, la déception, la frustration, le ras le bol, la colère, la rage... Tous ces sentiments, nous finissons toujours par les ressentir face à nos gouvernants, face à nos présidents. Et ? Au bout du compte, on se rend compte qu'on est toujours tout seul au monde. Toujours tout seul au monde.
Le bilan :
Pour ne rien vous cacher, je suis un peu surpris par l'écho rencontré par ce papier. Je ne pensais pas que tant d'entre-vous seraient sensibles à un argumentaire que j'estimais personnel et même surprenant.
Il se trouve que je passe pas mal de temps plongé dans les archives et que la politique me passionnant depuis bien longtemps, j'ai l'impression permanente d'un "déjà vu" que j'exprime aujourd'hui.
Simplement ce qui a changé et que je n'évoque pas dans mon sujet... C'est vous!
Plus exactement vos réactions ici, sur les réseaux sociaux, sur Internet.
François Mitterrand et Jacques Chirac en furent épargnés.
Sarkozy gagna en 2007 sans que le débat politique y soit devenu si instantané.
Mais il perdit la première campagne vraiment "numérique" en 2012.
François Hollande prend, lui, de plein fouet les effets de ce "nouvel acteur social".
Je ne dis pas du tout que ses difficultés sont uniquement liées au Web, mais je remarque que ses prédécesseurs plus lointains n'ont pas été confrontés au surf à outrance et aux vagues.
Et si cela pouvait permettre de comprendre qu'eux aient tenu 14 ans (Mitterrand) et 12 ans (Chirac) ?
Vous savez pourquoi ?
Ils sont comme nous.
Ils se plantent sans arrêt.
Ils communiquent comme des manches.
Ils se marchent sur les pieds.
Ils gouvernent... Comme ils peuvent.
Et parfois, ils peuvent vraiment peu.
Ils font marche arrière aussi.
Ils avancent. Et puis, ils reculent.
Comment veux-tu, comment veux-tu...
Qu'on les comprenne ?
Ils sont bidons.
Mais ce n'est pas trop grave pour eux. La plupart de nos ministres sont totalement inconnus.
Et le resteront.
Ils sont normaux, quoi.
Finalement, il était vrai le slogan de la campagne électorale!
On a voté Hollande. On a un président normal.
Voilà. Il est normal.
Ils sont normaux.
Mais on est tous normaux !
Et vous savez bien que, dans la vraie vie, celle des gens normaux, ça foire un jour sur deux, dans le meilleur des cas. Quand ce n'est pas tous les jours, hein? Je parle pour moi, vous êtes sûrement meilleurs.
C'est le gouvernement, le pouvoir, le Président.
Ils doivent savoir. Ils doivent pouvoir.
Avoir une ligne. Une trajectoire. Fixer un cap. Ils ne peuvent pas foirer sans arrêt. Se planter. À ce point?
Tu parles.
Ils y vont au "doigt mouillé". Au pif. Au jugé. Ils improvisent.
Comme nous.
Et surtout, comme ceux d'avant.
Et puis ceux d'avant.
Et puis ceux d'avant.
Noyés. Débordés. Paumés. Largués dans le grand bain.
Jamais prêts à gouverner (ni à s'opposer).
Sarkozy ? L'illusion du mouvement.
Chirac ? Le mouvement de l'illusion. Et deux fois, en plus.
Mitterrand. L'illusion tout court. Puis les illusions envolées.
Allez j'arrête là.
N'oubliez pas (sic) que la plus grande de nos pathologies nationales -ne croyez pas nos hebdos, ce n'est pas le mal de dos!- c'est l'amnésie électorale ou l'amnésie politique. Les archives sont imparables. Vérifiez...
On a les présidents que l'on mérite, tout simplement, parce qu'on a feint de les croire, le temps d'une campagne. Puis qu'on les a élus. Oui "on". Même si "on" n'a pas voté pour eux. C'est ça la démocratie. Et ça dure cinq ans et plus sept; c'est déjà ça!
Finalement, c'est exactement comme dans la chanson.
D'abord... On vit les uns avec les autres. On se caresse, on se cajole. On se comprend, on se console.
Et puis... Au bout de six mois, au bout d'un an...
On se déteste, on se déchire, on se détruit...
On les déteste, on les déchire, on les détruit...
Le désamour, la déception, la frustration, le ras le bol, la colère, la rage...
Tous ces sentiments, nous finissons toujours par les ressentir face à nos gouvernants, face à nos présidents.
Et ? Au bout du compte, on se rend compte qu'on est toujours tout seul au monde.
Toujours tout seul au monde.