Otages au Niger : "Pas d'argent public versé" selon Fabius
Selon "Le Monde", 20 millions d'euros ont été prélévés sur les fonds secrets alloués aux services de renseignement. Une information démentie par le gouvernement.
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Après la joie et l'émotion, les questions. Une rançon a-t-elle été versée pour la libérationdes quatre otages français au Niger ? Oui, rapportent Le Monde et l'AFP, mercredi 30 octobre. Ces deux médias, citant notamment des sources proches des négociateurs nigériens et français, indiquent qu'une somme comprise entre 20 et 25 millions d'euros a été versée pour libérer les otages.
Officieusement, vingt millions versés, selon Le Monde
Contrairement à ce qu'affirment les autorités françaises, une rançon a été versée pour obtenir leur libération, révèle Le Monde, mercredi 30 octobre. Citant une source française, le quotidien affirme qu'une "contrepartie" de "plus d’une vingtaine de millions d’euros" a été débloquée. Une somme qui aurait été prélevée sur les fonds secrets alloués aux services de renseignement. Une version contestée par le JDD,qui évoque un groupe de trois hommes qui ne transportait pas de "valises de billets", sans contester la possible existence d'une raçon.
L'AFP, citant une source proche des négociateurs nigériens, évoque également une somme comprise entre 20 à 25 millions d'euros. Cette somme a servi à payer les ravisseurs ainsi que les intermédiaires qui, sur le terrain, ont joué un rôle important pour obtenir ces libérations.
Officiellement, la France n'a pas versé d'argent public
"La France ne verse pas de rançon" a tenu à réaffirmer l'Elysée mercredi. Un peu plus tôt dans la matinée, Najat Vallaud-Belkacem, la porte-parole du gouvernement, était elle aussi montée au créneau : "Nous n'avons pas changé de politique". Après la libération des otages au Cameroun, François Hollande avait insisté sur ce principe.
Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait déjà nié, mardi, tout "assaut" ou paiement de rançon. Mais mercredi 30 octobre au soir, sur TF1, le ministre, interrogé sur une rançon payée par de l'argent "privé", a répondu: "Pas d'argent public versé". Une phrase qui laisse planer le doute sur une possible rançon.
Interrogé à son tour sur France 2, Jean-Yves Le Drian a quant à lui répété que "la France ne paye pas de rançon". Le ministre de la Défense a rappelé que "le président nigérien et l'Etat nigérien a agi". Questionné dès lors sur une rançon versée par le Niger, Jean-Yves Le Drian a répondu que "le président du Niger a mené les discussions qu'il convenait de mener et elles ont conduit à un résultat positif", rappelant que Mahamadou Issoufou était "président d'un état souverain" à qui le ministre "rend hommage".
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