L'actualité du mercredi 30/10/2013
La UNE
Résultat
Dans la
nuit du 15 au 16 septembre, les familles des otages du Sahel avaient
organisé une marche nocturne à Paris pour marquer un triste anniversaire. Trois
ans d’un incroyable calvaire pour Thierry Dol, Daniel Larribe, Pierre Legrand
et Marc Féret, enlevés à l’automne 2010 par Al-Qaeda au Maghreb
islamique (Aqmi) dans le nord du Niger, sur le site d’extraction d’uranium
d’Areva. Hier, ces mêmes familles disaient «ne pas encore
y croire», noyées par
l’émotion. L’annonce, par François Hollande, de la libération des quatre
otages est un soulagement énorme. Certes, personne ne savait encore, dans la
soirée, les détails de cette opération. Le président français s’est pour
l’instant contenté de remercier son homologue nigérien. Mais il est clair que
la France s’est activée durant des mois et dans le secret pour arriver à
ce résultat. Depuis son élection, pourtant, le chef de l’Etat avait pris le
risque d’une nouvelle doctrine, répétant maintes fois qu’il ne paierait pas de
rançon aux ravisseurs. Dans le même temps, la France a déployé des opérations
militaires d’envergure au Mali, terre de prédilection d’Aqmi et d’autres
groupes jihadistes, afin d’affaiblir la mouvance terroriste dans la région du
Sahel. Un déploiement qui a fait craindre aux familles
des représailles contre les otages. Hier, cette stratégie s’est avérée
payante. Même s’il ne faut pas oublier Philippe Verdon, exécuté par Aqmi
au printemps. Et tous les otages français encore en captivité, en Afrique
et en Syrie.
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