Deux maires quittent le PS cette semaine : « Je préfère perdre en ayant gardé mes convictions que de gagner sur une trahison » dit l’un d’eux
David Derrouet, maire de Fleury-Mérogis (Essonne) et suppléant du député PS Malek Boutih, a annoncé hier sur France Bleu sa démission du Parti socialiste. Il se juge « trahi » par la politique du gouvernement et explique que la loi de finances 2014 « est pire que celle de 2013 » et qu’elle ne s’attaque pas à la finance spéculative, contrairement aux engagements du candidat François Hollande. David Derrouet se présentera aux municipales à Fleury-Mérogis en mars prochain sans l’étiquette PS « Je préfère perdre en ayant gardé mes convictions que de gagner sur une trahison ».
C’est le second maire socialiste qui quitte le PS puisque mercredi matin, c’est à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), ville socialiste dirigé successivement par Michel Rocard et Jean-Paul Huchon, que Philippe Esnol, actuel sénateur-maire, avait décidé de quitter le PS pour rejoindre le Parti des Radicaux de Gauche (PRG).
Philippe Esnol avait fait part de son exaspération, dénonçant pêle-mêle la politique fiscale, la réforme des rythmes scolaires – « sur ce sujet comme sur tant d’autres, l’Etat laisse les collectivités assumer des décisions qui, en l’occurrence, créent plus de problèmes qu’elles n’apportent de solutions », le Grand Paris – « le gouvernement est en train de créer une véritable usine à gaz » – et l’affaire Leonarda. Quant au PS, il dit « en tirer toutes les conséquences en quittant ce parti d’apparatchicks incapables de se faire élire localement et qui s’autorisent à donner à tout le monde des leçons de morale empreintes de pathos sentimental et victimaire pour mieux servir leurs intérêts personnels ».
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