En Espagne, des dizaines de milliers d’enseignants, jeunes et parents manifestent contre la réforme de l’Education
Des dizaines de milliers d’élèves, étudiants, parents et professeurs ont manifesté jeudi dans toute l’Espagne lors de la troisième grève générale appelée par les syndicats enseignants et étudiants et les associations de parents d’élèves, contre la réforme de l’éducation en discussion au parlement.
Le mouvement, suivi à 83% en moyenne, 91% dans les universités selon les syndicats UGT et CCOO, a été suscité par l’application de la politique d’austérité.
Ils dénoncent la suppression de 25 000 postes d’enseignants dans le primaire et le secondaire, 4600 à l’université et de 1600 emplois administratifs due aux coupes budgétaires qui viennent s’ajouter aux 3 milliards d’euros de réductions entre 2011 et 2012, avec pour conséquence des classes surchargées, atteignant en deux ans jusqu’à 40 élèves par classe.
L’attribution des bourses a été revue à la baisse et les frais d’inscription à l’Université ont explosé, parfois doublé comme à Madrid où le coût d’une année de droit est passé en deux ans de 843 euros à 1620 euros.
La loi organique « d’amélioration de la qualité éducative », loi Wert du nom du ministre de l’éducation José Ignatio Wert, suscite l’indignation. Le ministre déclarait en janvier 2012 : « l’éducation publique a cessé de contribuer à la société. Il faut se concentrer sur la qualité ». Et, en mai 2012 il renchérissait : « ne pas avoir de ressources [pour faire face au paiement des droits d’inscription universitaire], qu’est-ce-que cela veut dire ? Qu’ils ne veulent pas y consacrer certaines dépenses au détriment d’autres ? »
Les syndicats dénoncent une réforme « rétrograde et inégalitaire » en faveur des couches aisées et contre la laïcité.
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