« Changer de cap » ou de système ? - Edito du n°69
jeudi 31 octobre 2013
Ces derniers mois, les médias annoncent que la crise économique s’atténue et que le pire est derrière nous. Le discours du gouvernement va dans le même sens. Mais est-ce la vérité ?
On ne saurait exclure une très légère hausse du taux de croissance du PIB par rapport aux chiffres catastrophiques de 2012. Mais les statistiques de l’INSEE, de la Banque Mondiale et du FMI ne permettent pas de parler de « reprise ». La production et l’investissement industriel sont toujours en recul. Sur l’ensemble de l’année, la croissance du PIB sera sans doute nulle – ou en très faible hausse par rapport à 2012. Le ministre de l’Economie lui-même prévoit une croissance « entre – 0,1 % et + 0,1 % ».
La plupart des économistes disent que l’infléchissement de la courbe du chômage ne serait possible qu’avec un taux de croissance supérieur à 1,5 %. Même dans ce cas, l’immense majorité des emplois créés seraient des emplois précaires. Il est donc clair que les « signaux positifs » que le gouvernement s’efforce de nous envoyer ne servent qu’à embellir la réalité désastreuse du capitalisme et de sa propre politique. La seule croissance dont on est certain pour les années à venir, c’est celle du chômage, de la « grande misère », du nombre de fermetures d’entreprises et des difficultés matérielles que vivent les travailleurs sur tous les plans. Le reste n’est que propagande.
Les réformistes exhortent le gouvernement à « changer de cap ». Mais il ne le fera pas. Tout gouvernement qui accepte le capitalisme doit se plier à ses mécanismes, quelle que soit son étiquette politique. Si, actuellement, Hollande adoptait une politique de réforme sociale, il verrait se déchaîner contre lui « toutes les furies de l’intérêt privé », pour reprendre l’expression de Marx. Si les réformistes préfèrent ignorer cette réalité, Hollande, lui, doit en tenir compte... Pour lire la suite, cliquer ici ---><< Changer de cap>> ou de système ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire