L'actualité du mardi 29/10/2013 |
La Une
Majeur
Malgré la
crise, le chômage, le ras-le-bol fiscal, la colère des
Bretons et
la désespérance des campagnes, François Hollande
n’a donc
pas renoncé à mener les grandes réformes de société
auxquelles
il s’était engagé. Certes, les débats sur la fin de vie,
la gestation pour autrui ou le droit de
vote des étrangers sont
renvoyés à des dates incertaines mais, en
s’attaquant au statut
du beau-parent, le gouvernement
ouvre un chantier majeur
qui
pourrait bien marquer le quinquennat. Car, plus que la volonté
de donner enfin une réalité juridique aux
beaux-pères et belles-mères
des 720 000 familles recomposées en
France, c’est l’encadrement et
la sécurisation
du rôle de toutes les personnes qui ont une
responsabilité
à l’égard de l’enfant qui est aujourd’hui envisagée.
Nul doute qu’après avoir combattu le «mariage pour tous»
avec
une inextinguible détermination, la frange
la plus conservatrice
du pays va une fois encore se dresser
contre un projet qui consacre
l’évolution de la famille, morcelée mais
vivante, souvent loin
des schémas
traditionnels.
Mais, au contraire de ses prédécesseurs de droite qui s’étaient
tous
arrêtés en chemin, le pouvoir socialiste doit
là aussi aller au bout
de la réforme et adapter les règles
à la réalité. Dominique Bertinotti,
qui s’est engagée à présenter un projet
de loi avant les municipales
au terme d’une large consultation, ne
pourra pas se dérober à ses
engagements.
C’est une question de justice autant que de morale.
| ||||
| ||||
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire