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dimanche 27 octobre 2013

Electricité, gaz : la casse du service public rend la vie impossible aux familles

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Electricité, gaz : la casse du service public rend la vie impossible aux familles

EDF augmentation tarifs
s'informerSelon une étude Médiaprism publiée jeudi par le mensuel 60 Millions de consommateurs, un tiers des Français ont eu du mal à payer leur facture d’énergie au cours des trois dernières années.
Les plus touchés sont les locataires (43%) et les personnes aux revenus modestes (52% des foyers vivant avec moins de 1 500 euros par mois). Moins de la moitié des Français ont pu se permettre des travaux pour économies d’énergie, compte tenu de leur coût.
EDF a augmenté les tarifs aux particuliers de 5% depuis le 1er août tout en limitant la hausse pour les entreprises et les collectivités (2,5 %), et pour les très gros consommateurs industriels (hausse nulle).
Depuis juillet 2007, les marchés de l’électricité et du gaz sont totalement ouverts à la « concurrence libre et non faussée » .
Conformément aux exigences de Bruxelles, la loi du 10 février 2000, a engagé l’ouverture du marché. La loi NOMEde 2010 (nouvelle organisation du marché de l’énergie) dont le candidat Hollande annonçait la suspension a été maintenue.
Le syndicat CGT des électriciens-gaziers, témoins des problèmes des usagers a réagit en lançant un « Appel pour une interdiction des coupures, d’électricité et de gaz toute l’année !  »
La dislocation du monopole public de production d’électricité, distribution, et transport augmente encore les charges sur les usagers. Ainsi le conseil général du Doubs avait décidé l’an dernier d’une surtaxe sur l’électricité. Elle s’est heurtée à la résistance des maires de petites communes du département.
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« l’exigence de l’abrogation des directives européennes,
pour le retour aux monopoles publics,
pour la Renationalisation des Services publics »

Privatisation d’EDF-GDF:
ce qu’en disaient des électriciens et gaziers du POI dès 2008

EDF augmentation tarifsCommuniqué POI du 6 septembre 2008 — L’Union Européenne et ses partisans ont toujours assuré que la « concurrence libre et non faussée » ferait baisser les prix.
Ils mentaient et chacun peut le constater !
Sur les 8 premiers mois de cette année 2008, les usagers ont subi :
- 3 augmentations du prix du gaz (4 % en janvier, 5,5% fin avril, et 5 % le 15 août) soient 15,2% de hausse en seulement 8 mois.
- Depuis 2004, le prix du gaz a augmenté de 45%.
- L’augmentation de 2% du tarif réglementé de l’électricité, soit environ 2 fois plus qu’en 2007.
hausse EDF
Conformément aux exigences de Bruxelles, la loi du 10 février 2000, a engagé l’ouverture du marché, et la casse des monopoles publics de distribution, de transport et de production d’électricité avec notamment la séparation du Réseau de Transport Electricité, et la filialisation de la distribution.
Le gouvernement Jospin, ne nous avait-il pas assuré que cette loi transposant la directive 96/92/CE sur l’électricité, était une « transposition de gauche » ?
Mensonge !
Depuis :
2002 : au sommet de Barcelone, Jospin et Chirac ont annoncé l’ouverture totale des marchés pour 2007.
2003 : c’est la directive gaz 98/30/CE, transposée le 3 janvier 2003 par le gouvernement Raffarin qui a engagé l’ouverture du marché du gaz.
2004 : c’est la loi Sarkozy du 9 août qui transposant les directives 2003/54/CE et 2003/55/CE, a transformé EDF, GDF et GRT en sociétés anonymes distinctes.
Ministre de l’économie et des finances, Sarkozy, avait déclaré devant les députés : « c’est clair, c’est net il n’y aura pas de privatisation d’EDF et GDF ».
Mensonge bien sûr !
Puisque mi-juillet 2008 la fusion Gaz de France avec SUEZ, privatisant ainsi totalement GDF a été « officialisée » !
Personne ne peut nier aujourd’hui que l’ouverture des marchés exigée par Bruxelles, c’est bien la privatisation et le démantèlement du Service Public d’EDF et de Gaz de France.
C’est d’ailleurs, ce que chacun peut constater avec les nouvelles filialisations de la distribution en 2008 et la création d’ERDF et GRDF, en application de la loi de transposition de décembre 2006. Les usagers ne savent plus à qui s’adresser pour les mises en service, le paiement, les renseignements, et ils doivent maintenant s’adresser à des plateformes téléphoniques et à plusieurs « entreprises différentes » au lieu du seul EDF avant.
Les centaines d’agences clientèle sont fermées, les centres ont été démantelés, et les emplois supprimés ou externalisés. C’est inacceptable !
La loi du 7 décembre 2006 devrait mettre fin en 2010 aux tarifs réglementés de l’électricité et du gaz, conformément aux injonctions de la commission européenne à la concurrence.
En France, depuis 2000, les entreprises qui ont souhaité sortir des contrats EDF-GDF pour aller à « la concurrence », ont vu leurs factures augmentées de 75% en 6 ans.
Les usagers l’ont bien compris, car seulement 200 000 foyers sur plus de 30 millions ont quitté les tarifs réglementés depuis 2007. Et de nombreuses entreprises ont souhaité revenir aux tarifs régulés.
Personne ne peut accepter de voir doubler ses factures.
En Angleterre, pointe avancée de la libéralisation, les tarifs du gaz ont doublé en 5 ans et l’électricité a augmenté de 70%. Tout cela conduit à ce qu’une partie de plus en plus importante de la population ne puisse plus se chauffer.
Et le bénéfice net du nouveau groupe GDF-SUEZ a augmenté de 14% à 3,4 milliards d’euros, grâce à « l’augmentation des ventes d’énergie en Europe et à l’international dans un environnement de prix de marché élevé » (Source AFP 1er sept 2008)
Inacceptable encore aussi les annonces de augmentations pour la période 2009-2012 !
On lit dans La Tribune du mercredi 27 août, que « Mr Francony, le président d’Electricité réseau distribution France (ERDF), la filiale d’EDF chargée de la distribution de l’électricité, réclame une augmentation de ses tarifs de 15,1 % . (…) La Commission de régulation de l’énergie, qui publie ses orientations aujourd’hui, se montre plus modeste en proposant une augmentation de 8 % ».
« Notre système a été mis à mal par les réorganisations imposées par l’ouverture du marché, laquelle exige aujourd’hui des niveaux de qualité supérieurs à ce que nous pouvons donner« , explique M. Francony. « Nous nous sommes fixé un plan de modernisation et d’amélioration de la qualité du réseau, un plan de 10 milliards d’euros entre 2006 et 2016« , précise Michel Francony.
Les choses sont claires : l’ouverture des marchés imposé par Bruxelles conduit pour les usagers, comme pour le personnel à des reculs considérables.
Depuis 2000, pour faire passer chaque loi, chaque transposition de directives européennes, de nouveaux coups au Statut National du personnel, et en particulier au régime spécial de retraite ont été portés.
Pour faire passer la loi du 9 août 2004 et transformer EDF et GDF en SA, il fallait faire sauter le « verrou » du régime spécial de retraite, le « salaire d’inactivité », en créant une caisse de retraite de droit privé (la CNIEG).
Oui le Statut National du personnel, institué après 1946, est une partie intégrante de la loi de nationalisation, et malgré les coups portés, il est encore là et s’applique à tous les Electriciens et Gaziers.
C’est le fait d’être salariés à vie à EDF qui a permis par exemple lors de la tempête de 1999, à de nombreux agents « inactifs » de revenir dans leurs centres pour aider à remettre le réseau en état de fonctionnement.
Les électriciens et gaziers n’acceptent pas : ils ont dit non à la casse de leur Statut et du Service Public en manifestant à plus de 80 000 en 2002 et 2004.
A l’inverse de ce qui se passe aujourd’hui avec la privatisation, c’est par la création d’EDF nationalisée en 1946 que les gros investissements en terme de distribution, de réseau et de production (construction des barrages dans les années 50, puis des centrales nucléaires …), ont pu être réalisés, et que l’électricité a pu arriver partout, y compris dans les villages de montagne les plus reculés.
Aujourd’hui, ce qu’ils voudraient c’est privatiser donc vendre le bien de la nation, et en plus faire payer les investissements aux usagers, qui payeraient finalement 2 fois ! Tout ça pour le bénéfice des nouveaux actionnaires d’EDF et GDF-SUEZ. !
Face à cette négation du Service Public, n’est-il pas temps de revenir à la loi de nationalisation arrachée par nos anciens en 1946 qui a permis un développement sans précédent de la distribution de l’électricité pour tous et sur tout le territoire, et ce au prix le plus bas et en respectant la péréquation tarifaire ?
Le Parti Ouvrier Indépendant, s’est constitué les 13 et 14 juin dernier sur une base commune. Il a inscrit dans son manifeste l’exigence de l’abrogation des directives européennes, pour le retour aux monopoles publics, pour la Renationalisation des Services Publics.
edfAujourd’hui face à la situation concrète à laquelle sont confrontés les usagers, les personnels gaziers, électriciens et ceux des services communs, nous proposons de nous rassembler afin de prendre des initiatives d’unité pour le retour au Service Public tel que la loi de Nationalisation de 1946 l’avait défini.
Nous nous adressons à tous, à la population, aux collègues, il y a urgence pour le retour aux monopoles publics de production, de distribution et de transport du Service Public de l’électricité et du gaz.
Nous nous adressons à tous pour relayer partout ce communiqué.
Mots-clés : 
Catégories: EDFGAZSERVICES PUBLICS

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