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118/JOURNAL DE LA GRANDE GUERRE: LE 30 NOVEMBRE 1914
Lundi 30 novembre 1914
Journal du rémois Paul Hess (extraits)
Nuit calme. A 7 heures, ce matin, départ de Bezannes de ma femme et des enfants . Par le CBR, ils gagneront Bouleuse et Dormans, pour revenir à Epernay par la ligne de l’Est. Eloignement qui s’est imposé par un impérieux besoin de calme pour toute la famille, et surtout devenu nécessaire et prudent en raison de la permanence du danger à Reims (…)
J’élis domicile aujourd’hui, au 8 rue Bonhomme, que j’y prendrai mes repas et qu’à partir de ce soir, j’y viendrai passer les nuits (…)
Le petit méridional du 30 novembre 1914
A SAVOIR
Le Conseil municipal de Lyon, sur proposition du maire, décide de créer une école pour la rééducation professionnelle des grands blessés de guerre.
Lire l’article du Figaro sur le sujet: http://www.lefigaro.fr/histoire/centenaire-14-18/2014/10/31/26002-20141031ARTFIG00052-la-reeducation-des-soldats-mutiles-a-lyon-1915.php
Chasseurs du 29 ème BCP.-Le général Sarrail, commandant la troisième armée, cite le bataillon à l’ordre de l’armée pour sa bonne tenue au cours des combats des 22-24 septembre à la Vau-Marie
Général tué à la guerre .-Udrelier, général de brigade. Né en 1858 à Strasbourg. Sorti de Saint-Cyr en 1879 dans l’infanterie de marine. Campagnes coloniales presque continues jusqu’en 1910.Général en 1908. Commandant en 1914 la 6 ème brigade coloniale. Tué à l’ennemi devant Miraucourt le 30 novembre 1914. Commandeur de la Légion d’honneur.
Lu dans Le Moniteur en date du 30 novembre 1914( N°du dimanche 13 décembre)
France.-La lutte d’artillerie tourne partout à notre avantage, et l’on remarque d’ailleurs que l’ennemi a très peu recouru à spin artillerie lourde. En Belgique, plusieurs points d’appui ont été enlevés par les nôtres dans les alentours d’Ypres. Trois régiments ennemis qui menaient une attaque ont été refoulés au nord d’Arras. Succès pour nous près de Chaulnes; échecs allemands dans les Vosges et dans l’Argonne.
Russie.-L’Etat major russe publie une note pour dire qu’il faut encore n’accueillir qu’avec réserve les correspondances privées de Pétrograd. les Russes avancent sur toute la ligne, infligeant aux Allemands des pertes immenses, mais les combats continuent en Pologne.
Un autre communiqué établit que des colonnes allemandes qui acheminaient en rang serré dans la région de Lodz, ont été littéralement fauchées. C’est sans doute pour faire illusion à l’opinion publique teutonne et au Reichstag qui va se réunir que Guillaume II a nommé le général von Hindenburg feld-maréchal.
Les nouvelles qui arrivent de Vienne et de Budapest portent que la situation y devient terrible. Une révolution y éclaterait que l’on n’en serait pas autrement surpris, tant la pénurie de toutes choses y apparaît grande.
Marine.-Des sous-marins allemands ont détruit deux steamers anglais au large de la côte normande, près des caps d’Attifer et de la Hève.
Un navire italien, le croiseur Calabia, a été envoyé à Beyrouth pour y protéger la colonie italienne, menacée comme toutes les autres de pillage par les troupes ottomanes.
Grande-Bretagne.-Dans une longue dépêche, le maréchal French rend hommage à l’ardeur avec laquelle les généraux français n’ont cessé de lui prêter une collaboration efficace.
Turquie.-Les turcs ont abandonné la position de Kaprikeui, en Arménie, sur laquelle ils luttaient depuis plusieurs semaines, pour s’enfuir vers Erzeroum.
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