Résultats de la présidence de l'UMP: pourquoi la participation n'est pas historique
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Plus de 155.000 adhérents de l'UMP ont voté pour le président de l'UMP. | AFP
POLITIQUE - Tous les responsables de l'UMP le disent: cette élection remportée par Nicolas Sarkozy est un formidable succès. L'impression est d'autant plus nette qu'elle est à comparer au fiasco de l'automne 2012. "La première bonne nouvelle, c'est que le scrutin s'est bien passé", a ainsi assuré Bruno Le Maire
Parmi les points plébiscités, il y a la participation. Même Nicolas Sarkozy l'a évoquée dans son message de remerciement aux électeurs: "La mobilisation, d’un niveau inégalé dans l’histoire de notre mouvement, est la meilleure réponse à deux années de querelles internes et de divisions", écrit le nouveau président de l'UMP sur Facebook.
Sur un point, il a effectivement raison: jamais le taux de participation d'une élection d'un président de l'UMP n'avait été aussi élevé. Selon les décomptes annoncés par la Haute autorité, il a atteint 58,1% des adhérents du parti. C'est quatre point de plus qu'en 2012, cinq de plus qu'en 2004.
Moins de votants qu'en 2012
Et pourtant, il y a au moins une raison de penser que ce scrutin n'est pas historique. Il suffit pour cela de regarder le nombre de votants: ils furent 155.851 à prendre part au vote pour l'un des trois candidats. C'est nettement plus que lors de l'élection d'Alain Juppé en 2002 (47.620) ou celle de Nicolas Sarkozy (déjà) en 2004 (70.830). Mais ce n'est pas le total le plus important de l'histoire de l'UMP. En 2012, pour l'affrontement Copé-Fillon 174.678 personnes avaient voté.
Il y a deux ans, dans la foulée de l'élection présidentielle, le nombre d'adhérents à l'UMP avait atteint un plafond très élevé. Cette-fois, même s'il y a eu un afflux de militants après le Sarkothon de 2013, le parti conservateur n'a pas réussi à faire revenir ceux que la crise de 2012 avaient fait fuir.
Se pose aussi la question du vote électronique. Ce choix avait été fait autant pour éviter les fraudes de 2012 qu'en raison du coût élevé d'un scrutin traditionnel avec enveloppes et urnes. S'il s'est avéré payant pour éviter les couacs, il peut aussi avoir effrayé certains militants parmi les moins aguerris aux joies d'Internet.
Reste enfin une raison politique: la large victoire annoncée de Nicolas Sarkozy a pu dissuader certains de ses partisans de prendre le temps de voter.
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