Jeudi, en Grèce, une grève générale de 24 heures appelée par les centrales syndicales GSEE du privé et Adedy du secteur public contre les politiques de rigueur du gouvernement a pratiquement bloqué tout le pays. Le parlement, sous pression de ses créanciers UE-BCE-FMI, devrait voter le 7 décembre un budget 2015 qui poursuit une politique de baisse des dépenses, notamment dans le domaine de la santé et de l’éducation. Les syndicats dénoncent « les mesures gouvernementales qui entretiennent le Moyen-âge social, le chômage à un niveau de cauchemar, les politiques qui font des travailleurs la variable d’ajustement de la crise et des déficits« .
La grève s’est étendue dans les écoles, hôpitaux, banques et grandes entreprises publiques. Tous les bateaux sont restés à quai, les vols au départ et à destination d’Athènes ont été supprimés du fait de l’arrêt de travail des dockers et des contrôleurs aériens. Plusieurs syndicats, dont ceux des employés du commerce et de l’hôtellerie, ont appelé leurs adhérents à suivre le mot d’ordre.
C’est la deuxième grève générale de l’année en Grèce qui a connu plus de 20 000 manifestations, rassemblements ou mobilisations ces quatre dernières années à travers le pays contre les politiques de rigueur.
Le taux de chômage s’établissait à 25,9% en août. L’indice des salaires, toutes professions confondues, a reculé de 23,8% en moyenne depuis début 2010.
Un emploi sur quatre a disparu selon l’Organisation Internationale du Travail (OIT) qui a mis en garde cette semaine contre le risque » d’une crise sociale prolongée « .
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