Une de Minute sur Taubira : le gouvernement veut "agir contre la diffusion" de l'hebdomadaire
Le HuffPost avec AFP | Publication: 12/11/2013 20h29 CET | Mis à jour: 13/11/2013 11h56 CET
MÉDIAS - Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a affirmé mardi soir que le gouvernement étudiait "les moyens d'agir contre la diffusion" de l'hebdomadaire d'extrême droite Minute, qui reprend des insultes racistes contre la ministre de la Justice Christiane Taubira. Une décision confirmée plus tard par Matignon qui a saisi le procureur de la République de Paris.
"Nous devons étudier les moyens que nous pouvons prendre pour agir contre la diffusion de ce journal. Nous ne pouvons pas laisser passer cela", a déclaré Valls à la presse , en marge d'un colloque à l'Assemblée nationale sur les réponses à apporter face à la montée du FN.
Le ministre a notamment jugé la Une de l'hebdomadaire (voir plus bas)"révoltante", "insupportable par la personne qu'elle attaque, Christiane Taubira mais aussi par l'aspect révulsif que cela provoque".
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Mercredi matin, les services du procureur de la République de Paris ont annoncé l'ouverture d'une enquête préliminaire pour injure à caractère racial; elle a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne. Cette décision fait suite à la saisine du parquet, la veille au soir par le Premier ministre. Dans un communiqué, Matignon disait vouloir porter à sa connaissance "ces faits susceptibles de constituer l'infraction d'injure publique à caractère racial".
En faisant appel au procureur de la République — qui reçoit les plaintes et les dénonciations et apprécie la suite à leur donner — Matignon estime donc que la Une de l'hebdomadaire Minute est contraire à la loi et n'a pas d'autre choix que de la dénoncer à la justice comme telle. Le procureur a annoncé mercredi matin avoir ouvert.
En effet, d'après le code de procédure pénale, "toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs".Pour lire la suite cliquer ici --->gouvernement-moyens-agir-contre-diffusion-minute