Un Mécanisme européen de stabilité (MES) mal articulé
Après 18 heures de réunion, les 17 ministres des Finances de la Zone Euro se sont séparés dans la nuit de vendredi à samedi sur fond de désaccord concernant les règles communes en matière de recapitalisation des banques en faillite.
Le point d’accord concerne le Mécanisme Européen de Stabilité (MES). Avec ses 500 milliards d’euros versés par les pays membres, le MES deviendrait le premier pourvoyeur de fonds et actionnaire des banques défaillantes.
Mais les Etats où se situerait la banque défaillante pourraient également financer ces dernières à hauteur de 10 à 20% des capitaux nécessaires et c’est là qu’achoppe la discussion. Certains des ministres comme ceux de la France, du Royaume-Uni, de l’Italie ou la Suède, veulent bénéficier d’une certaine flexibilité au cas par cas, pour disent-ils, défendre les déposants particuliers et les entreprises. D’autres comme l’Allemagne, les Pays-Bas ou la Finlande, demandent des règles les plus strictes possibles, pour, rétorquent-ils, éviter l’incertitude qui risque de faire fuir les investisseurs.
"Les positions des différents Etats sont difficiles à réconcilier, mais elles ne sont pas incompatibles", a réagi dans un communiqué le commissaire européen chargé des services financiers, Michel Barnier.
L’une des difficultés consiste à faire en sorte que "la flexibilité ne porte pas atteinte à l’intégrité du marché intérieur" en instaurant des règles trop différentes d’un Etat à l’autre, a expliqué le Ministre français Pierre Moscovici. Nouveau rendez-vous mercredi.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire