La Fed poursuit "temporairement" son aide à l’économie américaine, suscitant hésitations et divisions
Les bourses ont tremblé hier enregistrant plusieurs points de baisse en une séance. La banque centrale des États-Unis (la Fed) venait d’annoncer, à l’issue d’une réunion de deux jours, qu’elle prolongerait pour l’instant sa politique de soutien monétaire à l’économie. Depuis décembre, elle achète chaque mois 40 milliards de dollars d’obligations foncières et 85 milliards de bons du Trésor afin de maintenir les taux d’intérêt à un bas niveau, d’encourager l’investissement et l’emploi.
Dans sa conférence de presse, Ben Bernanke, le président de la Fed, a envisagé de mettre progressivement un terme à cette politique dès la fin de l’année et de cesser toute forme d’aide au milieu de l’année 2014, lorsque, selon la prospective de la Fed, le taux de chômage aura été ramené à 7 %.
Certains économistes ont aussitôt jugé les prévisions de la Fed trop optimistes. Ils estiment que l’augmentation du nombre d’américains ayant un emploi ne fait que suivre l’accroissement de la population et que les dégâts de la récession sont encore bien présents. Ils insistent donc pour que la Fed ne modifie en rien sa politique d’assouplissement, mais au contraire l’amplifie et la prolonge plus longtemps que prévu.
Les Bourses ont mal réagi à un possible retrait de la Fed et les cours ont aussitôt subi une baisse.
L’inquiétude est d’ailleurs aggravée par le fait que la décision finale prise par le Comité de politique monétaire de la Fed (le FOMC) a reçu un vote négatif de deux de ses membres (sur douze) et pour des raisons opposées, dans un cas parce que la Fed en faisait encore trop, dans l’autre pour que la Fed s’engage à maintenir son programme d’assouplissement sur le long terme.
Catégories: Etats-Unis, FINANCE
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