Succès de la grève générale contre les coupes budgétaire hier au Portugal, à l’appel de la CGTP et de l’UGT
L’usine Volkswagen "Auto Europa" dans la banlieue de Lisbonne s’est arrêtée de tourner. A Sines la principale centrale électrique EDP était paralysée "à 70%". Mais c’est surtout dans le secteur public que la grève générale fut totale : l’hôpital Sao José de Lisbonne pratiquaient les seules opérations urgentes ; dans la santé, selon la CGTP, 80% des infirmières étaient en grève ; les aéroports ont dû annuler 80 vols ; les trains ne roulaient pas ; le métro était à l’arrêt ; les administrations fermées etc.
Pour la CGTP et l’UGT qui appelaient en commun à la grève générale hier, jeudi 27 juin, contre les mesures d’austérité décidé par le gouvernement et la Troïka, la grève est un succès "supérieur à 50% du total des actifs", elle « a constitué un cri énorme de protestation et de combat ! ».
Le gouvernement venait d’annoncer un nouveau plan d’austérité ciblant d’abord les fonctionnaires avec deux mesures drastiques : passer les horaires de 35 à 40 heures, supprimer 30 000 postes.
Le gouvernement Passos Coelho répond ainsi aux injonctions de la Troïka (UE, BCE, FMI) – dont une délégation était présente hier à Lisbonne – en réduisant les dépenses publiques de 4,7 milliards d’euros d’ici la fin 2014.
Les autorités venaient par ailleurs de donner le taux de chômage prévisionnel pour 2013 au Portugal : 18,2%. Une conséquence de la récession dans laquelle s’enfonce le pays depuis la succession des coupes budgétaires. Dans les manifestations montait le mot d’ordre « dehors le gouvernement ».
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