Accord partiel sur la PAC |
Un terrain d'entente a pu être trouvé lundi soir sur plusieurs éléments clés de la réforme de la politique agricole commune (PAC) qui divisaient les institutions européennes, comme la redistribution plus équitable des subventions, a annoncé mardi la présidence irlandaise de l'UE."Nous avons un accord de principe sur les éléments qui constituaient les principales pierres d'achoppement, comme la convergence interne", qui prévoit de mieux répartir les aides entre agriculteurs d'un même pays ou d'une même région, a déclaré le ministre irlandais Simon Coveney à son arrivée, au second jour des négociations à Luxembourg. Actuellement, environ 80 % des paiements sont alloués à 20 % des plus grosses exploitations, car plusieurs pays européens lient encore le montant des versements aux niveaux de production atteints au début des années 2000, un mode de calcul qui favorise les grosses exploitations intensives. En vertu de l'accord préalable conclu lundi soir entre le conseil des ministres, le Parlement européen et la Commission, les Etats devront obligatoirement mettre en place d'ici à 2019 un paiement minimum de 60 % par hectare par rapport à la moyenne, a expliqué M. Coveney. Les pertes pour les plus grosses exploitations seront toutefois plafonnées à 30 %, a-t-il ajouté. Les négociateurs de l'UE se sont également accordés sur un paiement complémentaire obligatoire pour les jeunes agriculteurs. Celui-ci pourra atteindre jusqu'à 2 % de l'enveloppe des paiements directs, lesquels représentent trois quarts du budget de la PAC, elle-même principal poste de dépenses de l'UE avec environ 38 % du budget global pour 2014-2020. |
Ces accords de principe devront être confirmés mercredi à Bruxelles, lors d'une réunion tripartite entre les trois institutions européennes. |
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Le moral des industriels français s'améliore... un peu |
Le moral des industriels a continué de s'améliorer en juin par rapport à mai, plus lentement néanmoins que le mois dernier, avec un sursaut des perspectives de production personnelles et globales, a annoncé mardi l'Insee. Selon l'Institut national de la statistique et des études économiques, l'indicateur synthétique du climat des affaires dans l'industrie a progressé d'un point, passant de 92 en mai à 93 en juin, mais reste en deçà de 100, sa moyenne depuis 1976. Les perspectives générales, qui représentent l'opinion des industriels sur l'activité de l'industrie dans son ensemble, demeurent à un niveau très bas, en dépit d'une progression par rapport au mois précédent. |
L'indicateur général du climat général des affaires en France a légèrement progressé en juin, avec une hausse dans l'industrie et le commerce de détail, une stabilité dans les services et un recul dans le bâtiment, selon les données publiées mardi par l'Insee. Il s'inscrit à 86 points, le chiffre du mois de mai étant parallèlement révisé en hausse d'un point à 85. |
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Club Med : l'offre franco-chinoise approuvée |
Le fonds Axa Private Equity et le conglomérat chinois Fosun ont relevé mardi le prix de leur projet d'offre publique d'achat du groupe de tourisme Club Méditerranée, qui rencontrait le mécontentement des petits actionnaires, selon un communiqué. Le conseil d'administration de Club Med, réuni lundi, a en outre voté, "à l'unanimité",en faveur de cette opération, annonce le groupe dans un communiqué distinct. Les deux repreneurs, qui sont aussi les deux principaux actionnaires du groupe de tourisme, proposent désormais aux autres actionnaires un prix de 17,50 euros par action, contre 17 euros lors de leur offre initiale à la fin de mai. L'offre, présentée comme amicale, valorise ainsi le groupe de tourisme à 556,89 millions d'euros. Jusqu'ici les petits actionnaires avaient fait part de leur mécontentement estimant que le prix initial sous-valorisait l'entreprise. |
A la fin de mai, Axa PE, filiale de l'assureur Axa, et Fosun, avaient assuré qu'en cas de succès, Henri Giscard d'Estaing devrait demeurer le PDG du groupe de quatre-vingts villages vacances et Michel Wolfovski son directeur général délégué. Le management élargi de Club Med aura l'occasion d'investir dans le capital de Club Med au cours de l'opération, aux côtés d'Axa PE et de Fosun, ce qui déboucherait sur le maintien d'un contrôle majoritairement français du capital. Les deux repreneurs voulaient ainsi conjurer d'éventuelles craintes de la classe politique de voir ce fleuron hexagonal, remis à flots malgré la crise en Europe, tomber dans des mains chinoises. |
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Explosion du déficit, dérive des dépenses ou mensonge de l'opposition ? |
Le déficit de l'Etat devrait dépasser les 80 milliards d'euros en fin d'année, au lieu des 61,6 milliards prévus par la loi de finance, ont calculé les députés UMP et UDI dans un rapport qui devait être rendu public mardi, révélé lundi soir par LeFigaro.fr. Dans ce texte, qui fera l'objet d'une conférence de presse de présentation mardi matin à l'Assemblée, les députés de droite estiment en outre que les moins-values fiscales atteindront environ 15 milliards d'euros, notamment du fait de recettes de TVA"particulièrement fragiles", selon Gilles Carrez (UMP), président de la commission, cité par le site Internet. Par ailleurs, les mêmes "estiment impossible que les recettes d'impôt sur le revenu progressent de 20 % en 2013, comme le prétend Bercy", poursuit LeFigaro.fr. |
Le ministre de l'économie, Pierre Moscovici, a qualifié de "mensonge" les calculs de députés de l'opposition qui prévoient une hausse du déficit pour 2013 et qui dénoncent des dépenses publiques mal maîtrisées. "La dépense de l'Etat a été maîtrisée en 2012 et elle sera maîtrisée en 2013", a-t-il assuré, qualifiant ces deputés de l'opposition de "singulièrement gonflés". "Nous faisons notre travail de redresser les comptes publics qu'ils ont dégradés", a-t-il insisté. Les dépenses de l'Etat baisseront comme prévu de 1,5 milliard d'euros l'an prochain, a également déclaré mardi Jean-Marc Ayrault, assurant face aux critiques de l'opposition que les objectifs de dépenses seraient totalement respectés. |
TEXTOS |
Turquie : les pays de l'UE ont accepté mardi de relancer les discussions d'adhésion avec la Turquie mais ont repoussé d'au moins quatre mois l'ouverture effective d'un nouveau chapitre de la négociation. Ce report était souhaité par Berlin en signe de désapprobation des Vingt-Sept face à la répression du mouvement de contestation en Turquie.
PSA : le constructeur automobile PSA Peugeot Citroën a annoncé mardi qu'il allait recruter 200 personnes supplémentaires sur son site de Mulhouse en septembre afin d'augmenter la production de son nouveau crossover urbain, le Peugeot 2008.
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Pollution : l'UE a abouti lundi soir à un compromis sur les modalités d'application des nouvelles règles visant à limiter les émissions de dioxyde de carbone de la totalité des nouvelles voitures dans l'UE à partir de 2020.
Informatique :Oracle et Microsoft ont annoncé lundi leur alliance dans le domaine de l'informatique dématérialisée sur Internet (le "cloud").
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"Je ne suis pas surpris par la volatilité des marchés, les marchés sont des mécanismes maniaco-dépressifs" |
Richard Fisher, l'un des membres du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, a jugé lundi que la volatilité actuelle sur les marchés financiers traduisait leur nature"maniaco-dépressive" et n'avait donc rien d'étonnant. Interrogé ensuite sur la récente remontée des rendements obligataires américains déclenchée par l'annonce d'un prochain ralentissement des achats de titres de la Fed, il a assuré ne pas être inquiet mais a mis en garde contre une envolée "destructrice". "Les taux actuels ne me mettent pas mal à l'aise", a-t-il dit aux journalistes présents. "Je ne crois pas que l'on puisse émettre un jugement en quelques jours (...) Il y a eu cette réaction du marché mais il faut attendre de voir comment les choses évoluent." "Ce qui m'inquiéterait personnellement, ce serait une hausse importante (des rendements américains)", a ajouté Richard Fisher. "Cela illustrerait le risque d'instabilité financière; mais une hausse graduelle au fil du temps (ne m'inquiéterait pas)." |
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Coût du travail, mondialisation et politique d'austérite, les imprécisions d'Arnaud Montebourg
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Ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg était l'invité, dimanche 23 juin, de "Tous politiques", une émission de France Inter dont Le Monde et l'AFP sont partenaires. Comme chaque semaine - et pour la dernière fois cette année -, nous avons passé au crible ses propos.
Les Européens contre la mondialisation ? Ce qu'il a dit : "Quand vous avez des gens comme M. Barroso qui [critiquent] l'exception culturelle, c'est-à-dire l'exception à la concurrence, au commerce de tous, à la mondialisation, alors qu'il y a 75 % des Français qui sont contre la mondialisation telle qu'elle existe, et que vous avez à peu près la quasi-totalité des pays européens qui sont réticents vis-à-vis de la mondialisation et de façon ultra majoritaire, y compris l'Allemagne, ce qui est quand même incroyable [...], vous avez le président de la Commission européenne qui dit : 'Tous ceux qui sont antimondialisation, c'est des réactionnaires'. A partir de là, les peuples sont en train de se rebeller."
Pourquoi c'est discutable : les trois quarts des Français sont-ils réellement contre la mondialisation, comme le prétend le ministre ? Le chiffre est impressionnant, mais reste mystérieux.
Premièrement, le libellé de la question est étrange : peut-on être "pour" ou "contre" un phénomène global d'une ampleur et d'une durée historique telles ? En général, les enquêtes d'opinion ne posent pas la question ainsi, mais demandent plutôt aux sondés s'ils jugent la mondialisation comme "une menace" ou "une opportunité". Un sondage TNS Sofres en ce sens, en juin 2011, donnait 50 % des Français la percevant comme "menaçante", contre 37 % pour qui elle était une "opportunité".
Plus récemment, en novembre 2012, selon un autre sondage, 60 % des personnes interrogées jugeaient la France "mal placée" dans la mondialisation. Même chose pour une enquête deLa Croix, en février, selon laquelle 45 % (contre 36 % d'un panel interrogé par l'IFOP) voyaient la France "mal placée" dans la mondialisation. Mais 52 % jugeaient tout de même que le développement des échanges économiques internationaux était "une bonne chose".
L'UE a-t-elle "organisé" sa récession ? Ce qu'il a dit : "Cette classe dirigeante [...]européenne ne voit pas que l'Union européenne est la seule région du monde qui a organisé en quelque sorte sa propre récession quand partout dans le monde c'est la croissance. En fait, on a la croissance sous nos pieds et on est en train de la piétiner pour surtout qu'elle ne sorte pas avec la multiplication de ces plans d'austérité."
Pourquoi c'est plutôt vrai : si l'on prend le dernier rapport du Fonds monétaire international (FMI) sur les perspectives de l'économie mondiale, en avril, il est exact que le Vieux Continent fait figure d'exception, en étant la seule zone où la croissance est négative.
On note que la zone euro, avec - 0,6 % de croissance du PIB en 2012, est la seule à être en récession, quand l'Asie ou l'Amérique sont en croissance (+ 2,2 % aux Etats-Unis, + 2 % au Japon, + 5,6 % dans les pays asiatiques en développement).
La France et les investisseurs étrangers...
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Lu sur Les décodeurs
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TITRES DE L'ÉCONOMIE |
Les Echos : Le CAC40 rechute à son plus bas niveau de l'année |
Le Figaro Economie : Alerte sur le déficit de l'Etat |
Financial Times : Un faucon de la Fed appelle les marchés financiers à laisser la banque centrale réduire progressivement son soutien à l'économie |
The Wall Street Journal : La douleur empire pour les prêteurs chinois |
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