Brésil : La présidente propose aux leaders des manifestations un"grand pacte pour améliorer les services publics"
La présidente du Brésil, Dilma Rousseff (Parti des Travailleurs – PT), a promis vendredi soir dans une allocution solennelle à la nation de recevoir "les leaders des manifestations" dont elle estime avoir besoin pour oeuvrer à un "grand pacte pour améliorer les services publics". Elle a ajouté que« toutes les institutions et les forces de sécurité publique doivent empêcher, dans les limites de la loi, toute forme de violence et de vandalisme. »
La présidente a fait un certain nombre de promesses : faire des transports publics une priorité nationale ; consacrer les recettes tirées de l’exploitation du pétrole à l’éducation ; faire appel à des milliers de médecins étrangers pour améliorer le système national de santé publique ; trouver des moyens efficaces pour lutter contre la corruption. Elle a défendu l’organisation du Mondial de football prévu en 2014 et ses chantiers considérés comme pharaoniques par de larges couches de la population alors que des besoins fondamentaux (transport, éducation, santé) ne sont pas couverts et que sévit la corruption. Le Brésil doit également recevoir les Jeux Olympiques de 2016.
Pendant l’allocution de la Présidente, les manifestations ont continué.
Plusieurs groupes continuaient à lancer sur les réseaux sociaux, des appels à manifester. Le mouvement Passe livre (pour la gratuité des transports urbains) de Sao Paulo a pour sa part appelé à cesser le mouvement du moment que la hausse du prix des transports urbains était annulée.
CORRECTIF : Le mouvement Passe livre pour la gratuité des transports
Le Mouvement "Passe Livre" de São Paulo, à l’origine des premières manifestations, a officiellement contredit vendredi soir sur facebook l’information selon laquelle il appellerait à cesser de manifester : "Nous n’arrêtons pas les manifestations. Nous avons toujours affirmé que la lutte contre la hausse du prix de l’autobus allait continuer même si les autorités ont annulé l’augmentation. Maintenant nous luttons pour obtenir la gratuité".
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