Aider à la mobilisation unie qui bloquera la politique du
gouvernement Hollande-Ayrault - communiqué du BN du
POI
(Bureau national du POI – Samedi 29 juin 2013) — Le 27 juin, le journal Le Monde titre : « La Cour des comptes exige des coupes d’urgence dans les dépenses sociales. » On y apprend que la Cour des comptes, présidée par le « socialiste » Didier Migaud, « exige des mesures d’urgence ». Il s’agit, pour respecter l’engagement pris auprès de l’Union européenne de ramener le déficit public à 3 % en 2015, de réaliser 28 milliards d’euros de coupes budgétaires entre 2014 et 2015.
La Cour des comptes exige « un effort particulièrement vigoureux » : blocage du traitement des fonctionnaires pour deux ans, accélération des « réformes structurelles », suppression de 10 000 postes de fonctionnaires, augmentation de deux heures de la durée de travail hebdomadaire des agents publics, nouvelles coupes dans les remboursements de Sécurité sociale pour arrêt maladie, etc. Toutes ces mesures s’ajoutent aux précédentes : c’est un véritable plan « à la grecque » ou « à la portugaise » qui se profile.
Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, répond : la Cour des comptes a « malheureusement raison ».
Au premier rang des « réformes structurelles » : le droit à la retraite pour les générations à venir. Après la conférence sociale convoquée par le gouvernement les 20 et 21 juin, et prolongée par des « concertations » qui commencent le 4 juillet, le gouvernement a publié une « feuille de route sociale ». Il a décidé de tout faire pour associer les organisations syndicales à une contre-réforme qui augmenterait le nombre de trimestres cotisés pour une retraite à taux plein.
Et pendant ce temps, Michelin, Petroplus, ArcelorMittal, PSA… les annonces de suppressions d’emplois ne cessent de tomber. C’est chaque fois avec l’assentiment du gouvernement et son aide — et en contradiction avec toutes les promesses — que les plans sont organisés. Alors que cette politique provoque stupéfaction, colère, et même rejet dans tout le pays, le gouvernement prétend donc poursuivre et aggraver sur la même voie, prévoyant même une réforme constitutionnelle pour intégrer les organisations syndicales aux institutions de l’Etat, jetant ainsi les bases d’un régime corporatiste an- tidémocratique !
Pour la troïka (FMI-Commission européenne-Banque centrale européenne), pour la classe capitaliste, pour le gouvernement Hollande-Ayrault, « l’urgence », c’est d’aller toujours plus loin dans la destruction des services publics, la réduction des salaires, la remise en cause de l’ensemble des régimes de protection sociale, la destruction des systèmes de retraite.
Pour eux, l’urgence, c’est d’associer les organisations syndicales à ces plans, dans le prolongement de la conférence sociale.
Mais rien n’est joué.
Tous savent que cette politique suscite dans la population la recherche des voies et des moyens de la riposte. Pour les travailleurs des villes et des campagnes, pour leurs familles, pour les jeunes particulièrement frappés, pour l’immense majorité de la population, s’il y a bien une urgence, c’est d’arrêter les licenciements, de bloquer les plans d’austérité, d’empêcher les contre-réformes et de bloquer l’ensemble des coups dictés par l’Union européenne, de bloquer immédiatement la « réforme » des retraites.
Aucune « réforme » n’est acceptable.
Non à la remise en cause du régime général et des régimes particuliers ! Non à la baisse du niveau des pensions ! Non à l’allongement de la durée de cotisation ! Non à la remise en cause de l’âge légal de départ en retraite ! Non à toute taxation supplémentaire des retraités !
En un mot, l’urgence se concentre dans la réalisation des conditions de l’unité des travailleurs et des organisations pour contraindre le gouvernement à renoncer à sa « réforme », premier pas pour bloquer la politique destructrice de l’Union européenne, rompre avec la logique des traités TSCG et Maastricht, logique d’austérité et de rigueur contre les travailleurs.
A cet effet, le POI propose de poursuivre la libre discussion entre travailleurs et militants de toutes tendances engagée à son IVe Congrès pour aider à ouvrir cette voie à la mobilisation unie qui — préservant l’indépendance des organisations ouvrières — bloquera la politique du gouvernement Hollande-Ayrault et la spirale de destruction dictée par l’Union européenne.
C’est pourquoi le POI invite à participer aux assemblées publiques ouvertes qu’il organise dans tout le pays. Il appelle à s’abonner au journal Informations ouvrières qui organise cette libre discussion.
Il convoque
un meeting central
pour aider à l’unité contre la politique de misère et de déchéance
du gouvernement Hollande-Ayrault et de l’Union européenne,
le 28 septembre à Paris.
Il se propose d’organiser également des meetings dans les régions de province au cours des mois de septembre et octobre.
Catégories: Communiqué du POI, RETRAITE
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