La troïka déclenche une crise politique majeure en Grèce
Les Echos titrent ce vendredi sur «l’instabilité qui mine la coalition gouvernementale [en Grèce et] fait peser une menace sur la promesse de réformes faite à la zone euro ».
Le Dimar (parti de gauche modérée) qui gouverne avec le Parti de droite nouvelle démocratie (ND) et le Pasok (parti socialiste), demande la réouverture des antennes de l’ERT fermées par le premier ministre Samaras le 11 juin et l’annulation de l’acte législatif. Il a menacé jeudi de quitter le gouvernement.
La fermeture de l’ERT, qualifiée de « Coup d’Etat » par le parti d’opposition de gauche Syriza, devait répondre aux exigences des bailleurs de fonds de la troïka (FMI, Union européenne et banque centrale européenne). Elle a déclenché une vague d’indignation et de manifestations dans toute le Grèce.
Sans Dimar, la ND du premier ministre Samaras et le Pasok ne disposerait que d’une très courte majorité pour faire passer les réformes impopulaires exigées par la troïka.
Le Pasok qui souhaite le maintien du groupe Dimar dans la coalition, lui a proposé une « réactualisation du programme de gouvernement ».
Une mission de la troïka (Union européenne, BCE et FMI) devrait décider fin juillet si une nouvelle tranche d’aide doit être versée. Un article du Financial Times a semé le trouble en affirmant que le FMI menaçait de suspendre le versement de nouveaux prêts à la Grèce. Le porte-parole du FMI Gerry Rice a déclaré que si la mission en cours était terminée fin juillet comme prévu, « il n’y aura aucun problème de financement ». Olli Rehn, commissaire européen, en appelait jeudi au sens de responsabilité des dirigeants grecs.
Ce vendredi la radio-télévision publique grecque n’était toujours pas rouverte.
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