ENTREPRISE - Cinq cadres du cigarettier Seita sont retenus dans l'usine de Carquefou depuis mercredi après-midi. Imperial Tobacco, actionnaire de la Seita,avait annoncé le 15 avril la fermeture de l'usine de Loire-Atlantique, près de Nantes, et la suppression nette de 366 postes en France sur 1150, soit près du tiers des effectifs.
"Nous voulons que la direction nous laisse en paix et qu'elle nous indemnise pour les jours de grève depuis le début de la semaine", a expliqué à l'AFP Pascal Brochard, délégué du personnel CGT. Le mouvement de grève a débuté lundi, lorsque la direction a exigé que la production -en baisse depuis l'annonce de la fermeture- remonte à 50% par rapport à ce qu'elle était avant cette annonce.
"De plus, la direction ne nous transmet pas les informations venues du siège" sur le projet de restructuration du groupe, affirme le délégué du personnel.
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Les pressions sur les salariés se sont accrues à un point tel ces dernières semaines qu'actuellement, une centaine d'entre eux (sur 327, ndlr) sont en arrêt maladie" depuis l'annonce de la fermeture, indique-t-il par ailleurs.
Plusieurs dizaines de salariés de Carquefou, parmi lesquels des couples, ont déjà vécu des fermetures de sites Seita ailleurs en France ces dix dernières années. Le site de Carquefous est la plus importante usine du fabricant et la plus grande de France, d'où sont sorties en 2013 plus de 12 milliards de cigarettes.
L'usine historique du groupe britannique, à Nottingham, fermerait également, tandis que 130 emplois seraient créés en Pologne où sera délocalisée une partie de la production.
La Seita, dont le siège est à Paris, dispose de cinq sites en province: deux usines de production de cigarettes, à Carquefou et Riom (Puy-de-Dôme), une usine de traitement du tabac au Havre (Seine-Maritime), deux centres de recherche à Bergerac (Dordogne) et Fleury-les-Aubrais (Loiret). La fermeture du site de recherche de Bergerac a été annoncée en même temps que celle l'usine de Carquefou.
La Seita (Société nationale d'exploitation industrielle des tabacs et allumettes) a été reprise en 2008 par Imperial Tobacco, qui avait alors supprimé un millier d'emplois, la moitié des effectifs.
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