SPORT – Il avait déjà filé la métaphore sportive après la victoire face à l'Ukraine qui envoyait les Bleus au Brésil. Jeudi 29 mai, avant d'aller déjeuner avec l'équipe de France de football à Clairefontaine, le président de la République récidive dans une interview au Parisien.
Ni tacle appuyé ni carton jaune... une interview comme à l'entraînement disséquée en cinq gestes techniques.
La feinte de frappe
"Je souhaite apporter aux Bleus un message d'encouragement avant une compétition qui, pour beaucoup de Français, sera un moment fort et leur dire l'honneur de représenter la France dans cette Coupe du monde", confie François Hollande auParisien, avant de tempérer : "Veillons à ne pas donner à une compétition sportive une place qui n'est pas la sienne. Le sport ne se substitue pas aux réalités. Il ne suspend rien".
Le double contact
"L'équipe de France doit être pour tous un motif de fierté, d'unité, de mobilisation. Ce qui compte, au-delà du résultat, c'est l'image d'une équipe combative, solide et enthousiaste", a dit le chef de l'État au quotidien, selon qui "Hollande ne regardera pas que les scores". Didier Deschamps ? "Je le respecte profondément, confie-t-il. Comme joueur, comme ancien capitaine, comme entraîneur (…) Sa tâche n'est pas facile, Didier Deschamps peut compter sur des individualités de talent et il sait préserver le collectif. C'est la condition du succès".
Le grand pont
"Les Français doivent être fiers de leur pays. De ses sportifs, sûrement, mais aussi de ses entrepreneurs, de ses créateurs, de ses travailleurs qui se battent anonymement pour que la France réussisse. Nous devons dire du bien de la France. Soutenons cette équipe (…)", dit François Hollande au Parisien. "Le sport est un facteur de cohésion, de rassemblement et de partage. C'est pourquoi ses valeurs doivent être respectées. Et toute l'équipe de France est, au-delà de ses performances, investie de cette mission."
Le contrôle de la poitrine
La Marseillaise ? "C'est toujours un moment d'émotion, certains joueurs la ressentiront au plus profond d'eux-mêmes, d'autres la chanteront à tue-tête. Les pressions sur les joueurs sont inutiles, ce qui compte, c'est le dépassement de soi-même."
L'elastico
"La France n'est pas favorite et alors ? Rien n'est impossible pour les Bleus. Ils peuvent réussir. Aucun défi ne doit nous être étranger (…) Ce qui va faire la force de cette équipe, c'est sa jeunesse. Elle constitue un bloc."

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