Le gouvernement inquiet et vigilant, Manuel Valls en première ligne
Par Bourmaud, François-Xavier | LeFigaro.fr – il y a 5 heuresLeFigaro.fr/ Bourmaud, François-Xavier - Le gouvernement inquiet et vigilant, Manuel Valls en première ligne
Si la manifestation devait dégénérer, c'est le
ministre de l'intérieur qui se retrouverait en accusation.
Un climat
d'exaspération fiscale, un cocktail hétéroclite de manifestants d'extrême
gauche et d'extrême droite, un pouvoir affaibli, une toile de fond historique à
forte valeur symbolique Tout est réuni pour mettre en alerte le gouvernement
sur le déroulement de la manifestation organisée samedi à Quimper. À tel point
que le premier ministre, Jean-Marc
Ayrault, a même lancé, depuis Moscou, une mise en garde contre «la
spirale de la violence».
Une semaine après les
affrontements entre les forces de l'ordre et les manifestants sous un portique
écotaxe en Bretagne, le gouvernement redoute de nouveaux débordements, encore
plus durs. Officiellement, il s'agit toujours de demander le retrait définitif
de l'écotaxe, dont Jean-Marc Ayrault a annoncé cette semaine la «suspension».
En réalité, le mot d'ordre est déjà dépassé, tant les revendications diverses
s'agglomèrent déjà autour de cette manifestation, au premier rang desquelles la
défense de l'emploi en Bretagne, sur fond d'aggravation de la crise de
l'agroalimentaire qui frappe durement la région.
C'est d'ailleurs tout
le problème du gouvernement. Si la manifestation devait dégénérer et le
mouvement prendre de l'ampleur, il ne resterait plus à Jean-Marc Ayrault qu'une
seule carte à jouer: celle de l'abandon définitif de l'écotaxe. Or une telle
décision ne manquerait pas de marquer la fin de sa capacité d'action à
Matignon. Ce qui se joue aujourd'hui à Quimper, c'est aussi le peu de marges de
manœuvre qui restent au gouvernement pour agir. D'où l'extrême vigilance portée
au déroulement de la manifestation, notamment au ministère de l'Intérieur.
Car samedi face aux
manifestants, Manuel Valls sera seul en première ligne. Si la manifestation
devait dégénérer, c'est lui qui se retrouverait en accusation.
Pas de «soupape de
sécurité»
Dès la semaine
dernière, avant l'annonce de la suspension de l'écotaxe, le (...) Lire la suite sur
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