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vendredi 1 novembre 2013

Le gouvernement inquiet et vigilant, Manuel Valls en première ligne

Le gouvernement inquiet et vigilant, Manuel Valls en première ligne




Si la manifestation devait dégénérer, c'est le ministre de l'intérieur qui se retrouverait en accusation.
Un climat d'exaspération fiscale, un cocktail hétéroclite de manifestants d'extrême gauche et d'extrême droite, un pouvoir affaibli, une toile de fond historique à forte valeur symbolique Tout est réuni pour mettre en alerte le gouvernement sur le déroulement de la manifestation organisée samedi à Quimper. À tel point que le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a même lancé, depuis Moscou, une mise en garde contre «la spirale de la violence».
Une semaine après les affrontements entre les forces de l'ordre et les manifestants sous un portique écotaxe en Bretagne, le gouvernement redoute de nouveaux débordements, encore plus durs. Officiellement, il s'agit toujours de demander le retrait définitif de l'écotaxe, dont Jean-Marc Ayrault a annoncé cette semaine la «suspension». En réalité, le mot d'ordre est déjà dépassé, tant les revendications diverses s'agglomèrent déjà autour de cette manifestation, au premier rang desquelles la défense de l'emploi en Bretagne, sur fond d'aggravation de la crise de l'agroalimentaire qui frappe durement la région.
C'est d'ailleurs tout le problème du gouvernement. Si la manifestation devait dégénérer et le mouvement prendre de l'ampleur, il ne resterait plus à Jean-Marc Ayrault qu'une seule carte à jouer: celle de l'abandon définitif de l'écotaxe. Or une telle décision ne manquerait pas de marquer la fin de sa capacité d'action à Matignon. Ce qui se joue aujourd'hui à Quimper, c'est aussi le peu de marges de manœuvre qui restent au gouvernement pour agir. D'où l'extrême vigilance portée au déroulement de la manifestation, notamment au ministère de l'Intérieur.
Car samedi face aux manifestants, Manuel Valls sera seul en première ligne. Si la manifestation devait dégénérer, c'est lui qui se retrouverait en accusation.
Pas de «soupape de sécurité»
Dès la semaine dernière, avant l'annonce de la suspension de l'écotaxe, le (...) Lire la suite sur Figaro.fr


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