Aux États-Unis, la baisse du déficit marque une aggravation de la crise
L’année budgétaire commençant au 1er octobre, les statistiques 2013 ont été publiées cette semaine à Washington. Elles illustrent l’impasse où se trouve le gouvernement Obama. Le déficit public s’est réduit de 7% à 4,1% du PIB. Il avait atteint 10% en 2009. Ces chiffres signent en réalité la gravité de la situation.
Lors du bras de fer en 2011 entre démocrates et républicains sur le plafond de la dette, qui avait conduit à une paralysie de l’État pendant plusieurs semaines, un compromis avait prévu des coupes automatiques dans les dépenses. C’est une austérité renforcée en 2013 qui a conduit à cette baisse du déficit.
Aucun accord n’a pu être trouvé sur le budget 2014 et l’État a été de nouveau paralysé entre le 1er et le 16 octobre. Le scénario du shutdown (arrêt) de l’administration s’est répété. Le gouvernement d’Obama considère que cette austérité a freiné la reprise et a été discret sur la réduction du déficit.
En janvier prochain, le plafond de la dette sera de nouveau atteint. Sans nouveau compromis sur le budget ou le plafond de la dette, les coupes automatiques s’enclencheront.
Les États-Unis ont pu se permettre un endettement massif car ils empruntent auprès de l’ensemble du monde dans leur propre monnaie, le dollar. Face à la crise financière de 2007, la banque centrale a fait marcher la planche à billet. Elle vient de décider encore cette semaine de poursuivre le « quantitative easing » (facilité quantitative), qui consiste à racheter tous les mois aux banques 85 milliards de titres hypothécaires et bons du Trésor, signe qu’elle juge fragile la situation économique.
Catégories: Etats-Unis, International
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