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vendredi 10 août 2018

Le PS sollicite un Belge pour sa liste aux européennes


10 août 2018

Le PS sollicite un Belge pour sa liste aux européennes

Olivier Faure a proposé le maire de Charleroi, Paul Magnette, pour le scrutin de 2019

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Il est " étonné ", il " réfléchit ", il " ne ferme pas la porte " : le socialiste belge Paul Magnette, connu en Europe pour son combat en vue de la refonte du CETA, le traité de libre-échange euro-canadien, a confirmé, mercredi 8 août, une information duFigaro. Il a bien été sollicité par Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, pour conduire la liste européenne du parti, en  2019.
Contacté par Le Monde, l'ancien président de la Wallonie et maire de Charleroi a précisé qu'il n'avait rien à ajouter aux propos qu'il a livrés à des quotidiens belges. Il leur a expliqué que sa priorité actuelle était l'élection municipale belge de 2019. Et qu'il refusait de statuer " du jour au lendemain " sur cette proposition " flatteuse ". Il est peu probable, toutefois, que son parti laisse s'envoler ce brillant quadra, ex-professeur de sciences politiques européennes à l'Université libre de Bruxelles, vers un destin français. " Nos amis ont beau être en difficulté et vouloir réussir le premier test électoral de l'après-présidentielle, il ne faut pas exagérer… ", ironise un cadre du PS belge.
Dans son pays aussi, M. Magnette est, en effet, l'un des rares qui puissent incarner le renouveau d'une gauche moribonde. Il n'a d'ailleurs jamais caché que son objectif est de succéder à Elio Di Rupo, président du PS francophone et ancien premier ministre. Le scénario le plus fréquemment évoqué est celui-ci : âgé de 67 ans, M. Di Rupo emmènerait la liste de son parti pour l'Europe en  2019 et abandonnerait sa fonction à son dauphin. A charge pour ce dernier de redynamiser un parti en méforme, victime de divers scandales au cours des dernières années et mal à l'aise dans l'opposition.
Candidature peu crédibleD'autres obstacles rendent peu crédible une candidature " française ". Partisan d'une limitation des mandats, il devrait ainsi demander à son parti de modifier des règles qu'il a lui-même impulsées afin de pouvoir siéger à Strasbourg, tout en continuant à diriger sa ville. Et il devrait résider depuis six mois au moins en France pour pouvoir s'y présenter.
Aussi est-ce son propos sur " l'aide " qu'il pourrait proposer à ses camarades français qu'il faut surtout retenir. Il se dit prêt à " animer " la campagne de 2019 dans l'Hexagone, conscient que son profil semble compatible avec les diverses composantes de celui-ci.
Et, pendant ce temps, la gauche européenne se cherche toujours un dirigeant capable d'être son spitzenkandidat - " tête de liste " - pour une éventuelle accession à la tête de la Commission.
Jean-Pierre Stroobants
© Le Monde

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