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vendredi 31 août 2018

Le pape en Irlande, ni balade, ni ballade

Lu dans le DL du 26/08/2018


LE BILLET PAR GEORGES BOURQUARD

 Le pape en Irlande, ni balade, ni ballade

 Le pape François ne sait plus où donner de la tête, ni où mettre les pieds. 
Dans tous les pays au monde où il se rend, les mêmes questions l’assaillent.
 Les abus sexuels commis par des ecclésiastiques, les actes pédophiles en tout genre et pour couronner le tout, l’omertà de la hiérarchie catholique du cru qui couvre d’un voile pudique des faits que la simple charité chrétienne devrait condamner sans appel.
 En Irlande pour 36 heures, François doit prononcer pas moins de six discours.
 C’est dire si le voyage n’a rien d’une agréable balade. 
Et les propos qu’il entend des victimes du clergé ne relèvent pas non plus du répertoire ordinaire des ballades locales.
 La froideur des chiffres glace le sang : depuis 2002 dans ce pays, 14 500 victimes ont été recensées.
 Imagine-t-on les réactions si n’importe quelle autre institution affichait un tel palmarès... 
Il y a quelques jours, c’est en Pennsylvanie qu’était révélé le record de 300 « prêtres prédateurs » : 1000 enfants soumis à leur quatre et répugnantes volontés. François a pris la mesure du désastre : les églises continueront de se vider si une vaste opération mains propres n’est pas menée sans faiblir.
 Le pape parle d’atrocité, de crime et de honte.
 C’est déjà ça. 
Mais l’essentiel est à venir, il faudra passer aux actes et contrairement aux usages maison, éloigner une bonne fois pour toutes les brebis égarées. 
Il n’y a jamais que Mgr Barbarin pour oser clamer au sujet des scandales lyonnais : « Dieu merci, les faits sont prescrits ».
 Surtout que Dieu ne l’entende pas. 

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