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mercredi 31 juillet 2019

Il aura fallu plus d'un mois pour retrouver la dépouille du jeune Steve Maia Caniço, assassiné par la milice de la Macronnerie. - le 31.07.2019


Il aura fallu plus d'un mois pour retrouver la dépouille du jeune Steve Maia Caniço, assassiné par la milice de la Macronnerie.



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Damien Mikolajczyk

Et voilà... Il aura fallu plus d'un mois pour retrouver la dépouille du jeune Steve Maia Caniço, assassiné par la milice de la Macronnerie. Un mois...

Si Sa Sainteté Imperiale Macron avait perdu son portefeuille dans la Loire, je suis prêt à parier mes deux bras que son personnel l'aurait repêché dans la seconde tant il vrai qu'en Macronnerie, un portefeuille a beaucoup plus de valeur qu'une vie humaine.

Voilà toute la différence entre un État respectable et un État indigne: il y'a celui qui se préoccupe de ses citoyens et l'autre qui les méprise au profit du matériel.

Alors que tous les bons à rien de cette dictature d'opérette auraient dû faire profil bas et présenter leurs plus plates excuses à la famille du défunt, ils continuent dans leur pathétique mise en scène de la falsification des faits et se complaisent dans la provocation, assassinant de facto une seconde fois Steve.

Selon Edouard Philippe, puisque lui seul s'est exprimé sur le sujet, l'autre baltringue de Kéké de l'intérieur est resté mutique, sans doute en train de cuver ses mojitos, il n'y a "pas de lien entre la disparition de Steve et l'intervention de la police". C'est cela oui... Tout comme il n'y a pas eu de lien entre la brutalité de la milice de Castanichou à l'égard des Gilets jaunes et des citoyens lambdas mutilés, tabassées ou tout simplement massacrés.

En revanche, si la mort d'un jeune provoquée par une milice viandarde folle à lier parce qu'il écoutait de la musique en plein air un 21 juin n'a suscité aucune émotion, aucun regret, aucun mot d'apaisement pour la famille de la part de la "classe politique", les dégradations des permanences de la république poubelle en marche ont quant à elle indignées toute la Macronnerie! Un comble!

Comme à l'accoutumée, les délinquants à cols blancs brandissent le vieux poncif "c'est la démocratie qu'on attaque et gnagnagna", "quel scandale de s'en prendre à la démocratie" et toutes les variantes du genre. Ils ont raison de chier dans leurs costards à 15.000, car je vois là enfin, un réveil, un espoir de purge de toute cette crasse. Le lâcher de greluches de la macronnerie piaillant leur indignation dans les merdias complaisants n'y fera rien!

Les agriculteurs, les plus grands cocus de France, vont souffrir davantage avec le Ceta dont personne ne voulait mais imposé de force par le Duce des bacs à sable et ses sbires. Les agriculteurs, qu'un État responsable devrait aider et prendre soin puisque c'est quand même eux qui nous nourrissent, manifestent donc leur colère en détruisant à juste titre, les permanences estampillées LREM et des traitres qui ont soldé au Canada tout le savoir faire Français. Je me pose juste une petite question, j'espère que tous ces gens mécontents n'ont pas fait la sourde oreille lorsque toutes les associations et les ONG nous alertaient des dangers du CETA depuis plus de 5 ans et dans une plus large mesure, du danger absolu de laisser les clés de la France à Sa Sainteté Impériale Macron et tous ses petits copains. Le sempiternel "Voter, ça sert à rien", "voter? J ai pas le temps", aujourd'hui, on en subit les conséquences!

Alors voilà, comme toujours, en France, on attend de s'écraser comme des merdes contre le mur avant de comprendre qu'il fallait freiner pour éviter le drame.

Dans une France en lambeaux qui roule à toute vitesse sur l'autoroute de la mort, la Macronnerie est en train d'installer une dictature pérenne, comme en témoignent le muselage des journalistes trop consciencieux, le tabassage du peuple qui grogne, le maquillage grossier d'un crime d'État, la surveillances des réseaux sociaux, la protection sans faille des criminels à la botte de la crasse politique et toutes les joyeusetés à venir pour encore mieux nous contrôler et nous asservir, nous, les veaux.

Ceci dit, j'ai quand même bon espoir, car du fumier, jaillit toujours la rose. Le point de rupture est proche, les peuples se réveillent et commencent à mesurer l'ampleur des dégâts générés par une caste folle à lier dont il est urgent de se débarrasser. Pour notre avenir, pour notre planète, pour notre bien à tous.

En attendant, nous autres de la populace, les gueux, adressons toutes nos condoléances à la famille Maia Caniço. Nous, on ne bouffe pas des homards arrosés de grands crus, on ne gagne pas des millions mais il nous reste notre dignité, et c'est déjà pas mal dans une société en perdition.

LA UNE et les premières pages d'Informations Ouvrières N° 564 du jeudi 1 er Août 2019

LA UNE et les premières pages d'Informations Ouvrières N° 564 du jeudi 1 er Août 2019



Informations Ouvrières n°564

Steve est mort
mercredi 31 juillet 2019
par  POI National
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LA UNE et les premières pages d'Informations Ouvrieres N° 563 du jeudi 25 juillet 20019

Informations Ouvrières N°563

RAPPORT DELEVOYE Mensonges et trucages

mercredi 24 juillet 2019
par  POI National 

IO563
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GRÈCE : LA CHASSE AUX ANARCHISTES EST OUVERTE ! - le 31.07.2019




Le nouveau gouvernement est en train de mettre en place une offensive sans précédent contre le mouvement libertaire et autogestionnaire, devenu gênant et réputé au fil des années.
 
GRÈCE : LA CHASSE AUX ANARCHISTES EST OUVERTE !
 
Le premier ministre fraichement élu et chef de la droite, Kyriakos Mitsotakis, a promis de « nettoyer Exarcheia » durant l’été et d’ « en finir avec Rouvikonas ». Au-delà du célèbre quartier libertaire et de l’insaisissable groupe anarchiste, c’est toute la nébuleuse révolutionnaire et le réseau squat qui sont visés, au moyen de divers outils et procédés répressifs.
 
Une fois de plus, ce qui se passe en Grèce donne à réfléchir sur ce qui se prépare également ailleurs en Europe, tant l’exemple grec a clairement montré la voie, par le passé, du nouveau durcissement du capitalisme sur le continent et d’une société toujours plus autoritaire.
 
Le gouvernement va commencer par réactiver des lois scélérates déjà mises en place durant les années 20, qui visaient alors tout autant le parti communiste grec que les anti-autoritaires.
 
Cette fois, le but est, tout d’abord, d’entraver la propagande anarchiste en considérant littéralement son projet politique révolutionnaire comme une menace immédiate, donc passible en ces termes de poursuites judiciaires. Bref, une censure, non pas de la propagande anarchiste en tant que telle, mais en tant que « parole menaçante » à chaque fois qu’elle représentera un « danger pour l’ordre social et la paix civile ».
 
Il s’agit également, notamment dans le cas précis de Rouvikonas, de classer ses actions directes pourtant sans effusion de sang dans la catégorie des « actions terroristes » (article 187A du code pénal en Grèce), avec de graves conséquences juridiques pour tous les membres du groupe.
 
Pire encore, l’État grec va systématiquement considérer tous les membres de Rouvikonas responsables de la moindre action effectuée ne serait-ce que par un seul des membres du groupe. Autrement dit, si demain matin, le bureau rassemblant les fichiers des personnes surendettées (Tirésias) était à nouveau détruit, par exemple, par cinq membres du groupe, la centaine d’autres membres seraient également poursuivie, remettant en question la subtile stratégie juridique du groupe qui, jusqu’ici, procédait habilement par rotation.
 
Non seulement le code pénal est en train de changer pour durcir cette offensive imminente, annoncée depuis un mois, mais les moyens de l’État sont également en train de se renforcer pour frapper Exarcheia puis tout le milieu squat et anti-autoritaire en Grèce.
 
2000 voltigeurs sont en train d’être recrutés (1500) ou réaffectés depuis une autre fonction dans la police (500) pour participer à des opérations de répression puis de surveillance des fameuses zones à reconquérir par l’État, à commencer par le célèbre quartier rebelle et solidaire d’Athènes.
 
Du matériel de renseignement made in France serait également en train d’être mis à disposition des services grecs (merci Macron), comme souvent ces dernières années dans tout le bassin méditerranéen. On se souvient, entre autres, du soutien des dirigeants politiques et économiques français au régime tunisien à la fin des années 2000, ce qui n’avait pas empêché la chute de Ben Ali début 2011, malgré l’arrivée d’un matériel important. Michèle Alliot-Marie avait même proposé par la suite, le 12 janvier 2011* d’envoyer les CRS et gardes-mobiles français aider la police tunisienne à mater les manifestants, alors même qu’elle commençait à tirer à balles réelles sur les opposants.
 
La zone de repli qu’est l’École Polytechnique, à l’ouest d’Exarcheia, connue pour son rôle historique dans l’insurrection contre la dictature des Colonels en 1973 et à plusieurs reprises depuis (notamment en 2008 et 2014) va passer sous contrôle policier avec la promulgation de la fin de l’asile universitaire et le début de travaux pharaoniques pour transformer les lieux en musée antique, en annexe du musée voisin.
 
Un signal fort vient également d’être envoyé par l’État en direction de sa police, un véritable encouragement à frapper violemment dans les jours qui viennent : Epaminondas Korkoneas, le policier qui avait assassiné froidement avec son arme de service Alexis Grigoropoulos, un jeune anarchiste âgé de 15 ans, le 6 décembre 2008 dans le quartier d’Exarcheia, vient d’être libéré hier soir (alors qu’il était condamné à la prison à perpétuité). Ce meurtre avait provoqué trois semaines d’émeutes retentissantes en décembre 2008, frôlant l’insurrection sociale, et des affrontements chaque année depuis, tous les 6 décembre. Bien sûr, il ne s’agit pas ici de cautionner le système carcéral, mais pleine promulgation de lois scélérates anti-anarchistes et de lourdes menaces contre Exarcheia et Rouvikonas, cette libération est perçue en Grèce comme une provocation et un message d’impunité diffusé à tous les policiers qui se préparent à frapper.
 
Ce soir, les libertaires encore présents à Athènes malgré la période (l’une des rares qui procure un peu de travail, notamment dans le tourisme et souvent dans les îles), et au-delà tout le mouvement social révolutionnaire, vont se rassembler à 20 heures à Exarcheia, à l’endroit précis où a été assassiné le jeune anarchiste le 6 décembre 2008.
 
Après le crépuscule, la nuit sera chaude au centre d’Athènes, de Charilaou Trikoupi à Stournari et tout autour d’Exarcheia, des affrontements auront certainement lieu. Et encore, Athènes est à trois-quart vide, comme chaque année en cette saison. Mais l’automne sera sans doute plus chaud encore que l’été, si les rebelles parviennent à tenir bon face à cette nouvelle attaque historique de l’État.
 
Alors que le monde entier devient fasciste, en Grèce comme en France, les pseudo démocraties surfent sur la vague mondiale d’extrême-droite en durcissant tout autant le capitalisme que son dispositif d’autoconservation.
 
Rien d’étonnant que les pires ennemis du monde autoritaire soient les premiers sur la liste. Face à cela, deux choix sont possibles : soit laisser faire et ne rien dire, en espérant ne pas faire partie des suivants, soit réagir et le faire savoir. Par exemple, Rouvikonas propose à celles et ceux qui souhaitent nous soutenir de faire diversement pression sur les ambassades, consulats et instituts officiels grecs dans le pays où vous vous trouvez, parmi les nombreuses formes d’actions possibles. D’autres informations ou suggestions suivront dans les prochains jours, notamment de la part des nombreux squats d’Exarcheia (en cours de discussion).
 
Merci de votre soutien, par delà les frontières et nos différences politiques.
 
Yannis Youlountas
 
 
Photo : Kyriakos Mitsotakis, nouveau premier premier ministre / photo du bas : répression policière à Athènes (archive)
 
 
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N’hésitez pas à consulter régulièrement mon blog : http://blogyy.net pour suivre les derniers événements en Grèce.

Quelques articles précédents sur la situation à Athènes :
 
31/07/2019 Nuits blanches à Athènes :
http://blogyy.net/2019/07/31/nuits-blanches-a-athenes/
 
25/07/2019 Un entretien pas comme les autres :
http://blogyy.net/2019/07/25/un-entretien-pas-comme-les-autres/
 
23/07/2019 Les compagnonnes de Rouvikonas ont remis les pendules à l'heure :
http://blogyy.net/2019/07/23/les-compagnonnes-de-rouvikonas-ont-remis-les-pendules-a-lheure/
 
23/07/2019 Giorgos Kalaïtzidis (Rouvikonas) : « la seule façon de nous arrêter, c’est de nous tirer une balle dans la tête » :
http://blogyy.net/2019/07/23/rouvikonas-la-seule-facon-de-nous-arreter/
 
22/07/2019 Exarcheia : no pasaran ! :
http://blogyy.net/2019/07/22/no-pasaran/
 
22/07/2019 Derrière les barreaux, simplement pour avoir dit non : 
http://blogyy.net/2019/07/22/derriere-les-barreaux-simplement-pour-avoir-dit-non/
 
21/07/2019 Rouvikonas attaque le MEDEF grec et interpelle les touristes :
http://blogyy.net/2019/07/21/rouvikonas-attaque-le-medef-grec-et-interpelle-les-touristes/


20/07/2019 Deux mondes face à face :
http://blogyy.net/2019/07/20/deux-monde-face-a-face/
 
20/07/2019 Pour la mémoire et pour un autre futur :  
http://blogyy.net/2019/07/20/pour-la-memoire-et-pour-un-autre-futur/
 
18/07/2019 Exarcheia : menaces réciproques entre l’État et les anarchistes :
http://blogyy.net/2019/07/18/exarcheia-menaces-reciproques-entre-letat-et-les-anarchistes/
 
17/07/2019 La police s'acharne sur un sans-abri en bordure d'Exarcheia :
 
16/07/2019 Exarcheia se prépare :
http://blogyy.net/2019/07/16/exarcheia-se-prepare/
 
15/07/2019 Une pensée pour l'infatiguable Mimi :
14/07/2019 Les renforts arrivent à Exarcheia : 
 http://blogyy.net/2019/07/14/les-renforts-arrivent-a-exarcheia/
 
14/07/2019 Vous ne pouvez pas expulser un mouvement :
http://blogyy.net/2019/07/14/vous-ne-pouvez-pas-expulser-un-mouvement/
 
14/07/2019 Soutien de Pia Klemp à Notara 26 et à Exarcheia :
http://blogyy.net/2019/07/14/soutien-de-pia-klemp-a-notara-26-et-a-exarcheia/
 
13/07/2019 Exarcheia se prépare à résister : 
11/07/2019 Friture sur la ligne :
http://blogyy.net/2019/07/11/friture-sur-la-ligne/
 
9/07/2019 Exarcheia : les menaces se multiplient :
http://blogyy.net/2019/07/09/exarcheia-les-menaces-se-multiplient/
 
9/07/2019 L’opération policière « loi et ordre » contre Exarcheia et Rouvikonas serait prête à être lancée :
http://blogyy.net/2019/07/09/loperation-policiere-loi-et-ordre-contre-exarcheia-et-rouvikonas-serait-prete-a-etre-lancee/
 

La UNE d'INFORMATIONS OUVRIÈRES N° 564 du jeudi 1 er août 2019



La UNE d'INFORMATIONS OUVRIÈRES
 N° 564 

du jeudi 1 er août 2019


"C'est insensé et peu judicieux" : des élus nantais répondent au gouvernement sur une supposée responsabilité de la municipalité dans la mort de Steve - le 31.07.2019





https://www.francetvinfo.fr


"C'est insensé et peu judicieux" : des élus nantais répondent au gouvernement sur une supposée responsabilité de la municipalité dans la mort de Steve


Le Premier ministre a expliqué mardi que "des interrogations sur la préparation" de la Fête de la musique restaient posées, interrogeant implicitement la responsabilité de la Ville dans la mort du jeune homme. 



Le quai Wilson où a disparu Steve lors de la Fête de la musique, le 25 juin 2019.
Le quai Wilson où a disparu Steve lors de la Fête de la musique, le 25 juin 2019. (ESTELLE RUIZ / NURPHOTO / AFP)


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Margaux DuguetFrance Télévisions
Mis à jour le 
publié le 





"Il ne faut pas procéder par approximation quand il y a mort d'homme." La voix ferme, Gilles Nicolas, maire-adjoint à la sécurité de la ville de Nantes (Loire-Atlantique), annonce au téléphone la couleur : "Il faut être précis et je vais être précis." L'élu entend bien répondre à ce qu'il qualifie d'"insinuations" de la part du gouvernement sur l'éventuelle responsabilité de la mairie de Nantes dans la mort de Steve Maia Caniço.
Mardi 30 juillet, le Premier ministre a rendu publiques les conclusions de l'IGPN concernant la mort du jeune homme, selon lesquelles "il ne peut être établi de lien entre l'intervention des forces de police et la disparition de Steve Maia Caniço." Edouard Philippe a cependant précisé que "des interrogations sur la préparation de cet événement" restaient posées et qu'il saisissait l'Inspection générale de l'administration "pour faire toute la lumière"sur la mort de l'animateur périscolaire de 24 ans. 
Que veut dire le chef du gouvernement par "la préparation de cet événement" ? Réponse du ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, dans Ouest France : "Le rapport de l'IGPN indique, par exemple, qu'il y avait deux agents d'une société de sécurité privée mandatés par la Ville afin d'empêcher la foule de tomber dans le fleuve. Il indique aussi que la Ville avait fait poser des barrières le long d'une partie seulement du quai Wilson, alors que les 'sound systems' étaient installés jusqu'au bout du quai", détaille Christophe Castaner. En clair, selon le gouvernement, la responsabilité de la Ville dans la mort de Steve Maia Caniço se pose.
"L'heure n'est pas à la polémique"
Face à ces accusations, la maire de Nantes, Johanna Rolland (PS) a brièvement répondu dans Ouest France, mardi. "Plus que jamais l'heure n'est pas à la polémique, mais à la recherche de la vérité, réplique la socialiste. Je constate qu'après cinq semaines d'enquête, l'IGPN n'est toujours pas en mesure de dire ce qu'il s'est passé dans la nuit du 21 au 22 juin dernier, sur le quai Wilson, à Nantes. C'est pour le moins troublant et inquiétant."
Son adjoint Gilles Nicolas va plus loin et répond point par point. "La Fête de la musique, nous l'organisons dans le centre-ville où je prends un arrêté, des mesures anti-intrusion et où l'on met en place notre police municipale. Pour les 'sound-systems' qui s'installent sur le quai Wilson, la Ville ne délivre aucune autorisation car cela relève de la police spéciale du préfet relative à l'organisation des 'free parties'", explique-t-il à franceinfo.
"Bien que juridiquement non compétente, la Ville reconduit chaque année un dispositif de prévention avec un canot de sauvetage et deux agents de sécurité qui sont là pour faire la liaison avec le poste de secours situé dans le hangar à bananes [une ancienne friche portuaire aujourd'hui peuplée de bars].Concernant les propos de l'exécutif, ce commissaire divisionnaire à la retraite est très clair : "Les insinuations d'hier sont très approximatives et ne reflètent pas la réalité juridique. Il y en a qui ne mesurent pas l'émoi que cela suscite dans l'opinion publique et ces manières de procéder peuvent en susciter beaucoup d'autres."
La municipalité réserve ses réponses aux enquêtes, mais je peux vous dire qu'elle ne manque pas d'arguments. Gilles Nicolas, adjoint en charge de la sécurité à la mairie de Nantesà franceinfo
D'autres élus s'interrogent aussi sur le choix de rendre public le rapport de l'IGPN le jour de la découverte du corps de Steve Mai Caniço. "On a un drame terrible et on attend le jour de la découverte du corps de Steve pour sortir des résultats qui n'apportent pas de conclusions vraiment probantes, constate Mahaut Bertu, conseillère municipale. Je ne sais pas s'ils cherchent à pointer la responsabilité de la Ville mais si c'est le cas, c'est insensé et peu judicieux", ajoute cette élue qui espère maintenant "des réponses rapides" sur la mort du jeune homme. 
Aymeric Seasseau va encore plus loin que sa collègue. "Nous ne nous sentons pas responsables de ce qui s'est passé pour une raison très simple : les vidéos sont accablantes", explique cet adjoint PCF à franceinfo. Et de poursuivre : "En 2017, il s'est produit une scène similaire, où les forces de l'ordre avaient choisi un repli tactique, plutôt que d'engager une action près de la Loire. Il y a ces installations depuis vingt ans à Nantes, il y a des 'sound-systems' tous les week-ends dans toute la France, souvent près de cours d'eau. La question qui est posée est donc celle de l'intervention policière et exclusivement celle de l'intervention policière." 
Edouard Philippe a mis cinq semaines à nous faire savoir qu'il ne sait pas grand-chose. Il reste droit dans ses bottes sur la politique qu'il conduit au nom du président Macron. J'ai deux réactions : la colère et la honte.Aymeric Seassau, adjoint de la maire de Nantesà franceinfo
Tous espèrent maintenant que l'enquête judiciaire conduite par deux juges d'instruction permettra de faire la lumière sur les circonstances du drame. "Il faut maintenant faire agir la justice au plus vite afin d'obtenir la vérité pour Steve", conclut Aymeric Seassau.  

Castaner n'a rien dit sur la mort de Steve, mais tout le monde l'a remarqué - le 31.07.2019


https://www.huffingtonpost.fr

POLITIQUE
31/07/2019 14:00 CEST 

Castaner n'a rien dit sur la mort de Steve, mais tout le monde l'a remarqué


Aux côtés du premier ministre lors de son allocution après la découverte du corps de Steve Maia Caniço, Christophe Castaner est resté silencieux.



Par Lucie Hennequin


POLITIQUE - Depuis des semaines, l’opposition et de nombreux citoyens réclament une prise de parole de la part de Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur, au sujet du sort de Steve Maia Caniço. Sans succès.
Il aura fallu attendre le 30 juillet, au lendemain de la découverte du corps du jeune homme de 24 ans, pour que le ministre de l’Intérieur publie un message sur Twitter au sujet de Steve. Un peu tard, pour certains.
Porté disparu depuis la Fête de la musique, le 21 juin dernier, Steve Maia Canicço était tombé dans la Loire au cours d’une soirée marquée par une intervention des forces de l’ordre pour faire cesser les célébrations sur les bords du fleuve, à Nantes. Mais lundi 29 juillet, son corps a été repêché.
L’exécutif, par la voix du Premier ministre Édouard Philippe, a enfin réagi mardi 30 juillet. Une prise de parole à laquelle Christophe Castaner était convié, mais sans y prendre part, assistant seulement au discours du Premier ministre, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article
Interviewé par l’AFP, Philippe Moreau-Chevrolet, professeur en communication politique à Sciences-Po, estime qu’il n’est pourtant “pas logique que le Premier ministre doive intervenir” sur un tel dossier. Selon l’expert, le soutien exprimé à Christophe Castaner est ”à double tranchant”, marquant le “désaveu, la marginalisation” du ministre de l’Intérieur qui “n’est plus capable de gérer seul la situation”.

Montée au front

Cette séquence n’a pas manqué de faire réagir adversaires et commentateurs politiques. À droite, le député Julien Aubert (LR) a reproché au ministre de l’Intérieur une “forme de dilettantisme” et appelle à un remaniement gouvernemental. 
À gauche, c’est Alexis Corbière qui a tiré le premier. “On se demande quand même pourquoi ce n’est pas le ministre de l’Intérieur qui s’exprime. Il est très absent, il est très silencieux d’ailleurs ce ministre de l’Intérieur sur ce dossier”, a déploré le député La France insoumise.
Le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a lui fustigé le “régime macroniste qui a ouvert le cycle des violences et de la politisation de la police et de la justice” avec les ministres “Castaner et Belloubet, les bras ballants, toujours prêts à justifier n’importe quoi”.
Dans ce contexte, la montée au front d’Édouard Philippe marque une “co-responsabilité” qui démontre “un problème à l’échelle de l’exécutif”, a estimé le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure.
Le gouvernement a promis mardi 30 juillet de “faire toute la lumière” sur la mort de Steve Maia Caniço il y a plus d’un mois lors de la Fête de la musique à Nantes, soulignant que le rapport de l’IGPN n’établissait “pas de lien” entre l’intervention des forces de l’ordre, qui était “justifiée”, et sa disparition.
Mercredi 31 juillet, Christophe Castaner a accordé un entretien à Ouest-France. Auparavant, il avait évoqué le drame de Nantes à la télévision et surtout à l’Assemblée, acculé par des parlementaires de gauche qui l’interpellaient à l’aide de la question: “Où est Steve?”.
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