Mises en garde en France contre une implosion sociale |
La fronde sociale gagne du terrain en France dans le sillage du mouvement breton des "bonnets rouges" et, avec elle, les alertes politiques et syndicales, qui exhortent l'exécutif à un changement de cap et/ou d'équipes. 72 % des Français estiment que les mécontentements sociaux actuels vont déboucher sur un mouvement de grande ampleur, selon un sondage Tilder-LCI-Opinionway. Des manifestations contre l'écotaxe, dont le gouvernement a annoncé la suspension mais pas la suppression, se sont déroulées durant le week-end dans plusieurs départements, alors qu'elles étaient pour l'heure circonscrites à l'Ouest. Des routiers ont organisé des opérations escargotdans les Bouches-du-Rhône, dans le Nord et près de Lyon. Des portiques écotaxe ont été endommagés dans le Gard, en Charente, dans les Deux-Sèvres. Une quarantaine de radars ont été vandalisés en Bretagne, a annoncé dimanche le préfet de région à la presse. Le ministre de l'économie et des finances, Pierre Moscovici, a démenti dimanche qu'une date ait été arrêtée pour l'introduction de l'écotaxe. Le Mondeévoquait l'échéance du 1er juillet 2014. La"révolte citoyenne" bretonne est légitime face à cette taxe "totalement absurde", a estimé dimanche sur Canal+ la présidente de Poitou-Charentes, Ségolène Royal. Gagnés par le "ras-le-bol fiscal", deux Français sur trois se disent prêts à descendre dans la rue contre de nouvelles hausses d'impôts, selon un sondage CSA pour BFM TV. Pour Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière, "un sentiment de révolte" se répand face au "touchisme fiscal". "C'est comme un volcan : il y a de la fumée, la terre ne tremble pas, mais en dessous ça bouillonne", a-t-il dit sur i-Télé. Les "sacrifiés" – des artisans, commerçants et travailleurs indépendants qui se disent condamnés à "une asphyxie fiscale lente et silencieuse" – manifesteront mercredi en France contre la hausse de la TVA au 1er janvier 2014. |
Pierre Moscovici a promis dimanche une stabilisation des prélèvements obligatoires en 2015, puis une baisse, au moment où le gouvernement est en proie à des tensions sociales croissantes. "Entre 2011, 2012, 2013, la France a augmenté les prélèvements obligatoires de plus de 1 % par an, a indiqué le ministre sur France 5. En 2014, nous allons quasiment stabiliser les prélèvements obligatoires, puisqu'ils n'augmenteront que de 0,15 point. A partir de 2015, nous sommes à la stabilité, c'est-à-dire que l'effort budgétaire que feront les Français (...) sera à 100 % sur des économies." |
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Vers un vaste accord de libre-échange ? |
Européens et Américains reprennent lundi à Bruxelles leurs discussions en vue d'établir un vaste accord de libre-échange, un processus qui avait été interrompu par la crise budgétaire aux Etats-Unis mais également mis à mal par le scandale de l'espionnage américain. Les discussions se tiendront jusqu'à vendredi, date à laquelle les négociateurs européen et américain, Ignacio Garcia-Bercero et Dan Mullaney, tiendront une conférence de presse. Ce second tour de discussions aurait dû initialement se tenir à la mi-octobre, mais la fermeture partielle de l'administration américaine avait contraint les deux parties à le reporter. Entre-temps, le scandale de l'espionnage mené à l'étranger par l'Agence nationale de sécurité américaine (NSA) a apporté son lot de révélations et des voix se sont élevées pour demander de suspendre les négociations, ce que les dirigeants européens ont refusé de faire. Cette négociation "est vraiment une question distincte", a plaidé la semaine dernière le secrétaire d'Etat américain, John Kerry. Elle "ne devrait pas être confondue avec toutes les questions légitimes qui peuvent se poser concernant la NSA et d'autres activités". |
Les discussions doivent porter cette semaine sur des sujets aussi divers que les services, l'investissement, l'énergie ainsi que les questions de régulation. L'objectif est de soumettre un premier ensemble de propositions aux responsables politiques en début d'année. Les deux parties visent "une reconnaissance mutuelle" de leur système réglementaire dans plusieurs secteurs-clés, comme l'automobile, les secteurs sanitaire et phytosanitaire ou les services financiers, que Washington entend farouchement défendre. |
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Chine : bond du premier marché automobile mondial |
Les ventes de véhicules ont bondi de 20,3 % en Chine en octobre par rapport au même mois de 2012, a annoncé lundi l'Association chinoise des constructeurs automobiles (CAAM). Cette hausse, faisant suite à une progression de 19,7 % en septembre, porte à 13,5 % la croissance du premier marché automobile mondial sur les dix premiers mois de l'année. L'objectif de la CAAM – une progression de 7 % sur l'ensemble de l'année – devrait ainsi être largement dépassé. En 2012, la croissance du marché avait été limitée à 4,3 % du fait du ralentissement de l'économie et des tensions diplomatiques entre Pékin et Tokyo, qui s'étaient répercutées sur les ventes de voitures japonaises. |
Les bons chiffres de septembre et d'octobre reflètent la reprise de l'économie chinoise mais profitent aussi d'un effet de base favorable, puisque les ventes de véhicules japonais avaient été au plus bas à cette période de 2012. Autre marché émergent, celui de la Russie. Les ventes de voitures y ont chuté, en octobre, de 8 % par rapport au même mois un an plus tôt, et le marché ne montre aucun "signe d'amélioration", a annoncé mardi la fédération industrielle AEB. |
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Convergence en Allemagne sur l'Union bancaire |
La CDU-CSU d'Angela Merkel et le Parti social-démocrate (SPD) allemand ont conclu un accord sur les contours de l'Union bancaire européenne qui, selon eux, devrait prévoir un organisme rattaché aux ministres des finances européens, et non à la Commission, pour décider de la fermeture des banques en difficulté. Les deux partis se sont également entendus pour dire que les fonds du Mécanisme européen de stabilité (MES) ne devraient pas être directement disponibles pour la liquidation des institutions financières, dit-on de source proche des discussions entamées pour former une coalition. Le compromis a été trouvé lors d'une entrevue jeudi. L'objectif est de signer un accord en début de semaine afin que le ministre des finances sortant, Wolfgang Schäuble, puisse se rendre à une réunion avec ses collègues de l'Eurogroupe jeudi à Bruxelles avec une position arrêtée de l'Allemagne. |
A Berlin, un porte-parole du SPD a souligné qu'aucun accord n'était encore signé. "Les deux partis sont encore loin d'un accord sur les questions de procédure et de contenu", a déclaré Benjamin Seifert. A Bruxelles, une porte-parole de Michel Barnier, commissaire européen chargé du projet d'union bancaire, a indiqué qu'il était ouvert à l'idée que l'agence responsable de la liquidation des banques en difficulté ne dépende pas de la Commission. |
TEXTOS |
Médias : France Télévisions "ne peut pas s'exonérer de participer à l'effort de redressement des finances publiques" a déclaré dimanche la ministre de la culture, Aurélie Filippetti, lors du "Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro". Pour Mme Filippetti, une diminution du budget du groupe de 0,6 % en 2014, avec comme objectif le"retour à l'équilibre" en 2015, "c'est participer à l'effort gouvernemental".
Transport : la compagnie aérienne Alitalia aura la possibilité de trouver un autre partenaire international en cas d'échec des tractations avec Air France sur sa recapitalisation, a indiqué dimanche le ministre des transportsitalien, Maurizio Lupi.
Pharmacie : le laboratoire pharmaceutique irlandais Shire va racheter l'américain ViroPharma pour 4,2 mds de $. Spécialisé dans les maladies rares, il commercialise en particulier le Cinryze contre l'angio-oedème héréditaire.
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Portugal : les taux d'intérêt des emprunts portugais à dix ans doivent baisser à 4,5 % d'ici à juin, contre près de 6 % actuellement, pour que le pays échappe à un nouveau plan d'aide internationale, a estimé dimanche le ministre des affaires étrangères, Rui Machete.
Pétrole : la production du gisement pétrolier géant de Kashagan, au Kazakhstan, ne pourra pas redémarrer avant la fin de l'année, a déclaré Christophe de Margerie, directeur général de Total, un des partenaires de ce projet d'exploitation. Le Kazakhstan attend les retombées de ce projet, qui a pris près de treize ans et 50 milliards de dollars (37,4 milliards d'euros) à aboutir.
Japon : l'excédent courant a rebondi de 14,3 % en septembre sur un an grâce aux revenus d'investissements à l'étranger qui ont masqué un déficit commercial abyssal dû à la chute du yen, qui renchérit la facture énergétique.
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4,5 milliards |
L'Etat va anticiper d'un an un emprunt de 4,5 milliards d'euros sur les marchés financiers pour solder la dette issue du naufrage du Crédit lyonnais, a-t-on indiqué dimanche au ministère du budget, confirmant une information du journal Le Parisien. "Il est bien prévu dans le projet de loi de finances rectificative une reprise de dette de l'EPFR" (Etablissement public de financement et de restructuration), un organisme créé dans les années 1990 afin d'organiser le soutien financier de l'Etat au plan de sauvetage du Crédit lyonnais, a indiqué un porte-parole du ministère, qui a également confirmé le montant évoqué par le quotidien. "Si le Parlement accepte la mesure, l'Etat mettra donc un point final au volet financier de ce naufrage industriel", souligne Le Parisien.Pour sauver Le Crédit lyonnais, l'Etat a créé en 1995 deux structures : le Consortium de réalisation (CDR), qui était chargé de vendre des actifs du Crédit lyonnais, et l'EPFR, qui avait emprunté à l'époque 130 milliards de francs (environ 19,8 milliards d'euros) à l'établissement bancaire, rappelle le journal. Il reste aujourd'hui une traite de 4,5 milliards d'euros à régler avant le 31 décembre 2014. |
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More Notes On France-Bashing
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First things first: France has problems. Unemployment is high, especially among young people, many small businesses are struggling, the population is aging (although not nearly as much as in many other countries, Germany very much included.)
By just about any measure I can find, however, France looks not too bad by European standards. GDP has recovered roughly to pre-crisis levels; the budget deficit is fairly small and the medium-term debt outlook not at all scary; the long-term budget outlook is actually pretty good compared with its neighbors, thanks to a higher birth rate.
Yet the country is the subject of vituperative, over-the-top commentary. Here's The Economist, a year ago, declaring France The time bomb at the heart of Europe . Here's CNN declaring that France is in free fall .
That CNN piece actually offers a few specifics. It argues that France faces a yawning competitiveness gap due to rising labor costs. Hmm. Here's what I get from European Commission numbers, comparing France with the euro area as a whole:
There's a bit of deterioration there, I guess — but it's more yawn-inspiring than yawning.
CNN also declares,
France's decline is best illustrated by the rapid deterioration in its foreign trade. In 1999, France sold around 7 % of the world's exports. Today, the figure is just over 3 %, and falling fast. Hmm.Just about every advanced country, the United States very much included, has a declining share of world exports (Germany is an exception); this New York Fed research paper notes that this decline is more or less in line with the declining share of advanced economies in world GDP as emerging nations rise, and it portrays France as more or less typical.
Again, the point is not that France is problem-free; the question is why this only moderately troubled nation attracts rating downgrades and so much apocalyptic rhetoric.
And the answer just has to be politics. France's sin isn't excessive debt, especially poor growth, lousy productivity (it has more or less matched Germany since 2000), poor job growth (ditto), or anything like that. Its sin is that of balancing its budget by raising taxes instead of slashing benefits. There's no evidence that this is a disastrous policy — and in fact bond markets don't seem concerned — but who needs evidence ?...
NB : Lire aussi un commentaire critique sur la décision de S&P de dégrader la note de la France Ideological ratings
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Lu sur A conscience of a Liberal
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TITRES DE L'ÉCONOMIE |
Le Figaro économie : L'Etat doit emprunter 4,5 milliards d'euros pour solder l'affaire du Crédit lyonnais |
Les Echos : pas de parution |
The Wall Street Journal : Les Philippines ébranlées après la tempête |
Financial Times : Les divisions au sein de la BCE attisent les craintes d'un choc en retour en Allemagne |
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