Les offensives du général Nivelle battent leur plein en 1917. Les régiments sont décimés par la mitraille et les hommes sont fatigués de ce sacrifice inutile. Les mutineries éclatent. La répression sera terrible. Des hommes sont désignés sous les prétextes les plus futiles. Quelque 700 soldats sont fusillés pour l'exemple par des bourreaux désignés d'office. Des destins croisés comme ceux du caporal Joseph Dauphin et du soldat François Brugière. 
En juin 1917, les survivants du régiment font une fête de tous les diables. L'alcool coule à flots et les chants sont contestataires. La voix du caporal Dauphin porte loin. Considéré comme un meneur, il est fusillé le 12 juin 1917. Son camarade François Brugière, lui, est désigné pour faire partie du peloton d'exécution. Il refuse. Le soldat sera condamné au bagne où il meurt d'épuisement. Les deux hommes sont originaires de Tauves, dans le Puy-de-Dôme. Aujourd'hui, pour leurs descendants, il faut aller plus loin qu'une simple réhabilitation pour les fusillés de la Grande Guerre. Ils demandent notamment l'ouverture des archives militaires. 
Si les noms de Joseph Dauphin et de François Brugière sont réunis sur les monuments aux morts, leur véritable histoire reste à écrire. Pour Tauves, la France doit reconnaître sa faute.