Demain, sur ordre d’en haut, les urgences de l’Hôtel-Dieu à Paris seront fermées
Vendredi, jour de la Toussaint, une quarantaine d’opposants à la fermeture des urgences du plus vieil hôpital de Paris ont mimé, de l’Hôtel-Dieu au Panthéon, l’enterrement d’un patient qui n’avait pu être sauvé faute d’avoir été soigné en temps et en heure aux urgences.
Malgré la déclaration de la ministre de la Santé, Marisol Touraine, le 10 juillet, sur un sursis à la décision de fermer les urgences de l’Hôtel-Dieu, le 4 novembre, afin de ne « prendre aucun risque sur la prise en charge des urgences à Paris au début de l’hiver prochain », l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a maintenu sa décision de fermer les urgences de l’Hôtel-Dieu, qui accueillent 40 000 patients par an. Celle-ci justifie cette décision par le coût trop élevé de la rénovation d’un hôpital qu’elle déclare vétuste.
Avant même la fermeture des urgences, l’AP-HP a commencé le démantèlement de l’hôpital par le transfert de services, matériel et personnels vers les hôpitaux voisins. L’AP-HP y installera son siège et son musée. Elle souhaite faire de l’Hôtel-Dieu un grand centre de recherche et d’enseignement.
Un centre de consultation ouvert depuis le 7 octobre, fonctionnera 24 heures sur 24, et 7 jours sur 7 pour les patients venus par leurs propres moyens, sans lit d’hospitalisation : « un hôpital debout ». À partir du 4 novembre, les pompiers auront pour consigne d’acheminer les cas graves dans d’autres hôpitaux. Où les services d’urgence sont déjà saturés, (de 114% à 250%, dans cinq grands hôpitaux de Paris).
Catégories: SERVICES PUBLICS
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