La France "ennemie" de la Syrie en cas d'attaque, prévient Assad
Reuters – il y a 10 heuresReuters/Reuters - La France sera l'ennemie de la Syrie si elle participe à une intervention contre le régime de Damas, déclare Bachar al Assad lors d'une interview accordée au Figaro à paraître mardi. Par ailleurs,
PARIS
(Reuters) - La France sera l'ennemie de la Syrie si elle participe à une intervention
contre le régime de Damas, déclare Bachar al Assad dans une interview au Figaro
à paraître mardi.
"Quiconque oeuvre
contre les intérêts de la Syrie et de ses citoyens est un ennemi", dit le
dirigeant syrien.
"Le peuple
français n'est pas notre ennemi mais la politique de son État est hostile au
peuple syrien. Dans la mesure où la politique de l'État français est hostile au
peuple syrien, cet État sera son ennemi. Cette hostilité prendra fin lorsque
l'État français changera de politique. Il y aura des répercussions, négatives
bien entendu, sur les intérêts de la France."
Bachar al Assad ne nie
pas que son armée possède des armes chimiques mais dément les avoir utilisées.
"Supposons que
notre armée souhaite utiliser des armes de destruction massive : est-il
possible qu'elle le fasse dans une zone où elle se trouve elle-même et où des
soldats ont été blessés par ces armes comme l'ont constaté les inspecteurs des
Nations unies en leur rendant visite à l'hôpital où ils sont soignés? Où est la
logique?", dit-il.
"Toutes les
accusations se fondent sur les allégations des terroristes et sur des images
vidéo arbitraires diffusées sur internet", ajoute-t-il.
Bachar al Assad met en
garde les Etats-Unis et la France contre les conséquences qu'auraient des
frappes punitives après l'attaque aux armes chimiques du 21 août dans la
banlieue de Damas.
"Le Moyen-Orient
est un baril de poudre et le feu s'en approche aujourd'hui", dit-il.
"Il ne faut pas seulement parler de la riposte syrienne mais bien de ce
qui pourrait se produire après la première frappe. Or personne ne peut savoir
ce qui se passera. Tout le monde perdra le contrôle de la situation lorsque le
baril de poudre explosera. Le chaos et l'extrémisme se répandront. Un risque de
guerre régionale existe."
Patrick Vignal, édité
par Yves Clarisse
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire