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lundi 2 septembre 2013

La France "ennemie" de la Syrie en cas d'attaque, prévient Assad

La France "ennemie" de la Syrie en cas d'attaque, prévient Assad




PARIS (Reuters) - La France sera l'ennemie de la Syrie si elle participe à une intervention contre le régime de Damas, déclare Bachar al Assad dans une interview au Figaro à paraître mardi.
"Quiconque oeuvre contre les intérêts de la Syrie et de ses citoyens est un ennemi", dit le dirigeant syrien.
"Le peuple français n'est pas notre ennemi mais la politique de son État est hostile au peuple syrien. Dans la mesure où la politique de l'État français est hostile au peuple syrien, cet État sera son ennemi. Cette hostilité prendra fin lorsque l'État français changera de politique. Il y aura des répercussions, négatives bien entendu, sur les intérêts de la France."
Bachar al Assad ne nie pas que son armée possède des armes chimiques mais dément les avoir utilisées.
"Supposons que notre armée souhaite utiliser des armes de destruction massive : est-il possible qu'elle le fasse dans une zone où elle se trouve elle-même et où des soldats ont été blessés par ces armes comme l'ont constaté les inspecteurs des Nations unies en leur rendant visite à l'hôpital où ils sont soignés? Où est la logique?", dit-il.
"Toutes les accusations se fondent sur les allégations des terroristes et sur des images vidéo arbitraires diffusées sur internet", ajoute-t-il.
Bachar al Assad met en garde les Etats-Unis et la France contre les conséquences qu'auraient des frappes punitives après l'attaque aux armes chimiques du 21 août dans la banlieue de Damas.
"Le Moyen-Orient est un baril de poudre et le feu s'en approche aujourd'hui", dit-il. "Il ne faut pas seulement parler de la riposte syrienne mais bien de ce qui pourrait se produire après la première frappe. Or personne ne peut savoir ce qui se passera. Tout le monde perdra le contrôle de la situation lorsque le baril de poudre explosera. Le chaos et l'extrémisme se répandront. Un risque de guerre régionale existe."
Patrick Vignal, édité par Yves Clarisse


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