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mercredi 25 septembre 2013

Aucune subordination à ce gouvernement ! , L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES par Daniel Gluckstein, Secrétaire national du POI.

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Aucune subordination à ce gouvernement !

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L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES
par Daniel Gluckstein,
Secrétaire national du POI.
« Aux camarades qui viennent de dire que le gouvernement actuel n’est pas mieux que le précédent, je réponds que la gauche et la droite, ce n’est pas pareil, et que le prétendre revient à soutenir une position de l’extrême droite. » Cette déclaration d’un responsable syndical national (1) appelle discussion.
Peut-on ignorer les faits ? Un fait : la réforme Ayrault adoptée en Conseil des ministres mercredi dernier continue (43 annuités) et aggrave (pénibilité, comité de pilotage…) la réforme Fillon. L’ancienne ministre de Sarkozy-Fillon, Valérie Pécresse, commente à la radio : « Une réforme, c’est comme l’escalade, on enfonce un piolet et on prend appui dessus pour enfoncer le suivant. » Ainsi, Ayrault poursuit-il Fillon sur les retraites, comme Peillon continue Chatel (en l’aggravant), comme le gouvernement Hollande-Ayrault poursuit la politique fiscale du précédent, imposant plus d’un million de nouveaux foyers des plus modestes jusqu’ici épargnés.
Exposer ces faits, appeler à les combattre, ce serait « soutenir une position de l’extrême droite » ? Non. C’est cette politique de déréglementation et de contre-réformes — dont le socle est le consensus pro-Union européenne — qui ouvre la voie à la pire réaction.
A propos de consensus : on a noté l’accueil enthousiaste réservé par la presse à la victoire électorale d’Angela Merkel, proclamée « chef de l’Europe » par Le Monde. On verra dans ce journal (page 10)ce qu’il en est : la probable grande coalition (entre démocratie chrétienne et SPD), destinée à imposer de brutales mesures anti-ouvrières, ne sera pas nécessairement la voie royale semée de roses que lui promettent des médias aux ordres. La classe ouvrière allemande n’a pas dit son dernier mot.
Sur BFMTV — chaîne de télévision dédiée aux intérêts du capital financier —, un « expert » commente : une grande coalition ne changera pas fondamentalement la politique de Merkel, puisque SPD et CDU sont d’accord sur l’essentiel, c’est-à-dire le strict respect du pacte de stabilité européen et le refus de tout renflouement excessif des pays en faillite. Et en France, lui demande-t-on, quelles conséquences ? Réponse : le gouvernement français devra comprendre qu’il n’a plus le choix, qu’il lui faut aller jusqu’au bout de la réforme des retraites et de la Sécurité sociale, et, sous toutes les formes, abaisser le coût du travail et réduire les dépenses publiques.
En France comme dans toute l’Europe, n’est-ce pas ce consensus qui, voulant tout sacrifier au « sauvetage de l’euro », menace d’effondrement les fondements de la démocratie ?
C’est prendre une grave responsabilité que de vouloir enfermer les revendications ouvrières dans la subordination à un gouvernement qu’on nous présente comme « différent », puisque « de gauche », alors que, chacun le constate, il se contente de continuer, en pire, la politique de Sarkozy dans le cadre fixé par la Banque centrale européenne et le FMI.
Seule l’indépendance politique de la classe ouvrière, refusant toute subordination à ce gouvernement aux ordres du capital financier, et se libérant du carcan de l’Union européenne, ouvrira la voie à une solution conforme à la démocratie et aux besoins de l’immense majorité.
Ces questions, et le débat qu’elles appellent, sont au centre des meetings du Parti ouvrier indépendant.
(1) La semaine passée, lors d’une réunion convoquée en commun par les organisations syndicales qui, dans la localité concernée, avaient appelé au 10 septembre pour le retrait de la réforme Ayrault.

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