L'actualité du lundi 30/09/2013
La UNE
Ceux qui le
côtoient tous les jours l’assurent. François Hollande a de l’autorité. Il
sait se montrer tranchant même, faire des choix compliqués. Il sait décider,
tout simplement. Ceux qui le côtoient moins - en l’occurrence les Français -
ont pourtant l’image inverse. Celle d’un président qui a du mal à imprimer
sa politique, à part peut-être dans le domaine international.
Le résultat est connu. Une série de couacs, une impression de
cacophonie généralisée, avec un Premier ministre soudain dans l’obligation -
presque malgré lui et souvent à retardement - d’assumer les arbitrages de
l’Elysée. Du coup, parce que la nature a horreur du vide, chacun peut livrer sa
vérité. L’entourage du Président, déterminé à théoriser les
approximations, comme l’opposition, toujours prompte à clouer au pilori le chef
de l’Etat par seul réflexe politicien.
Mais il y a là un enjeu qui dépasse la communication politique. En
temps de crise et à quelques mois des municipales, François Hollande se
doit de montrer le cap, d’affirmer haut et fort sa ligne, de défendre ses
orientations fiscales et économiques. Sous peine de ne pas échapper à un vote
sanction qui pourrait profiter à l’extrême droite et faire très mal à la
gauche. De l’autre côté de l’Atlantique, Barack Obama, qui a lui aussi connu un
premier mandat délicat, avait pris l’habitude de faire le tour de l’Amérique
pour soutenir ses initiatives et convaincre l’opinion. L’idée n’est peut-être
pas si mauvaise pour François Hollande. Un tour de France, au plus près
des enjeux locaux, pour expliquer la Hollandie.
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