Budget 2014 d'économies... mais aussi de hausses d'impôt |
Le gouvernement présente mercredi un projet de budget 2014 axé sur une réduction d'ampleur inédite des dépenses publiques, mais sans éviter des hausses d'impôt pour les ménages, en pleine polémique sur la fiscalité. Les ministres de l'économie, Pierre Moscovici, et délégué au budget, Bernard Cazeneuve, vont présenter ce projet et les prévisions macroéconomiques sur lesquelles il s'articule en conseil des ministres, avant d'en donner les détails à la commission des finances de l'Assemblée nationale. L'adoption de la loi de finance n'aura lieu qu'en automne. "La question, c'est à quoi sert l'impôt. Nous revendiquons que l'impôt, c'est pour financer des priorités", a déclaré mardi le PM, Jean-Marc Ayrault. "J'assume d'avoir été obligé d'augmenter les impôts", a-il dit. Le gouvernement a dû faire face à un télescopage délicat : au moment où les Français découvraient les hausses d'impôt (10 milliards d'euros) votées l'année dernière sur leurs avis d'imposition, les "fuites" et rumeurs se multipliaient sur les nouvelles hausses en 2014. De fait, s'il a limité à la mi-septembre l'augmentation des impôts initialement prévue sur les ménages comme sur les entreprises, Bercy n'a pas assuré la "pause" promise le 30 août par François Hollande en réponse à ceux qu'on disait souffrir d'un "ras-le-bol fiscal". Ne serait-ce qu'en raison de la hausse prévue le 1er janvier des taux de TVA intermédiaire (de 7 à 10 %) et normal (de 19,6 à 20 %) - votée en 2012 pour financer une partie du crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE), un allègement de 4 % du coût du travail pour les entreprises -, qui doit rapporter entre 6 et 7 milliards à l'Etat. Concrètement, l'effort de redressement des comptes publics porte sur 18 milliards pour 2014, soit près de moitié moins qu'en 2013 (30 milliards). Il s'agit de ramener le déficit de 4,1 à 3,6 % du produit intérieur brut (PIB). A l'intérieur de cet effort, 80 % proviennent d'économies dans la dépense publique et 20 % de nouveaux prélèvements obligatoires. Avant l'été, l'effort devait être de 20 milliards, dont un tiers de prélèvements supplémentaires. La bonne nouvelle, à la mi-août, d'un rebond de l'activité de 0,5 % au deuxième trimestre 2013 a permis au gouvernement de desserrer un peu la vis. Pour 2014, sa prévision de croissance reste mesurée, à 0,9 %. (Lire : "Budget de l'Etat : "une politique qui ne s'adresse pas aux classes populaires et moyennes" et aussi "Un budget de rigueur douloureux pour tous", par Patrick Roger) |
Le projet de loi de finances 2014 présenté mercredi devrait afficher un déficit budgétaire d'environ 82 milliards d'euros, rapporte le quotidien Les Echos mercredi. Ce chiffre est à comparer à un déficit du budget 2013 attendu dorénavant autour de 72 milliards d'euros, alors que le ministre du budget, Bernard Cazeneuve, avait évoqué en juin, sur la base de nouvelles prévisions dues à la faiblesse de la conjoncture en début d'année, un déficit 2013 de l'ordre de 68,7 milliards. |
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Le climat des affaires s'améliore |
L'indicateur du climat des affaires en France, établi par l'Insee et calculé à partir des réponses des chefs d'entreprises des principaux secteurs d'activité, gagne trois points en septembre et s'établit à 94, selon les données publiées mercredi. Il reste toutefois en dessous de sa moyenne de longue période (100) L'indicateur du climat des affaires perd un point dans l'industrie,marque une pause dans l'industrie manufacturière, mais gagne quatre points dans les services, un point dans le bâtiment, six points dans le commerce de détail et huit points dans le commerce de gros. Par ailleurs, l'indicateur de retournement calculé au niveau France se situe désormais en zone favorable. |
Commentant dès mardi par avance ces indicateurs, M. Moscovici a dit : "Je ne veux pas jouer M. Tout-va-bien, je connais les difficultés, nous sommes confrontés à une tâche de redressement, car nous avons trouvé le pays dans une situation difficile", insistant pour que "les Français sachent que la politique qui est menée porte ses fruits, que les efforts qu'ils font portent leurs fruits". Outre-Rhin, le moral des consommateurs devrait continuer de s'améliorer dans les prochains mois après la pause observée cet été, selon des chiffres publiés mercredi par l'institut GFK. |
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Accord sur la réforme de la PAC |
Le Parlement européen, le Conseil des ministres de l'UE et la Commission européenne sont parvenus dans la nuit de mardi à mercredi à unaccord pour finaliser la réforme de la politique agricole commune (PAC) pour l'après-2013. Un accord politique avait été trouvé en juin entre les trois institutions, mais le bouclage de la réforme, ouvrant à une PAC plus verte et durable, achoppait encore sur quelques points, notamment sur la dégressivité des subventions consenties aux plus grosses exploitations. Les eurodéputés, qui ont obtenu quelques concessions supplémentaires pour une répartition plus équitable des aides, menaçaient sinon d'un blocage susceptible de retarder le versement d'une partie des subventions aux agriculteurs. L'accord trouvé mardi soir confirme les grandes lignes de la nouvelle PAC convenues en juin. Il permet l'adoption formelle de la réforme par l'UE d'ici à la fin de l'année. |
La répartition de l'enveloppe de la PAC, qui absorbe 38 % du budget européen, "assurera qu'aucun Etat membre ne reçoive moins de 75 % de la moyenne communautaire d'ici à 2019". |
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Le groupe PSA va augmenter sa production en France |
PSA Peugeot Citroën s'est engagé mercredi à augmenter de 7,5 % sa production de véhicules en France sur les trois prochaines années dans le cadre des négociations en cours sur sa compétitivité, a déclaré à Reuters Franck Don, représentant du syndicat CFTC chez le constructeur. Cet engagement a été annoncé par Philippe Varin, président du directoire, aux syndicats réunis au siège du groupe, a-t-il ajouté dans un message électronique. En échange des concessions demandés aux syndicats sur les salaires, la mobilité et l'organisation du travail, PSA s'est engagé à maintenir à hauteur de un million de véhicules sa production annuelle sur le territoire français sur la période 2014 à 2016, contre une production estimée à 930 000 en 2013. Pour atteindre cet objectif, le groupe prévoit d'annoncer un lancement de véhicule dans chacune de ses usines françaises d'ici à 2016, a ajouté Franck Don. |
PSA Peugeot Citroën pourrait produire des Opel à Sochaux (est de la France), indiquent Les Echos mercredi. |
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Airbus : l'avionneur a reçu mercredi de la part de deux compagnies chinoises des commandes pour un total de 43 appareils A320, représentant 2,87 milliards d'euros. BOC aviation a de son côté commandé 25 A320.
Portugal : le déficit public a été ramené à 4,79 milliards d'euros fin août, comparé à 5,21 milliards à la fin de juillet, ce qui laisse au Portugal une marge importante pour respecter le plafond de 7,3 milliards fixé par le plan de sauvetage pour la fin septembre.
Automobile : le géant indien de l'automobile Tata Motors a annoncé mardi qu'il allait fermer son usine de fabrication d'autocars en Espagne le mois prochain, entraînant la suppression de 287 postes, à cause de"lourdes pertes", dans un marché européen de plus en plus contracté.
Apple : les autorités françaises ont ordonné une enquête sur les relations entre le géant informatique et ses distributeurs, a indiqué mercredi à l'AFP une source proche du dossier, confirmant des infos de BFMTV. La DGCCRFde Bercy enquête "sur les conditions imposées par Apple aux distributeurs de l'iPhone".
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Christie's : "la maison britannique, propriété depuis 1998 du milliardaire français François Pinault, organise sa première vente aux enchères en solo en Chine continentale, à Shanghaï." Dans un article publié dans leMonde de ce jour, Alain Beuve-Méry revient sur les clés l'expansion de Christie's en Chine et le développement du marché de l'art dans ce pays. Emploi : Après une relative accalmie ces derniers mois, le gouvernement espère que le nombre d'inscrits à Pôle emploi à la fin d'août, dévoilé à 18 heures, viendra confirmer l'optimisme de François Hollande, qui se dit "tout près"d'inverser la courbe du chômage.
Affaire du Libor : le courtier interbancaire britannique ICAP va payer environ 100 millions de $ pour solder des poursuites au civil pour manipulation du taux Libor, selon le WSJ.
Alten : le groupe français de conseil en technologies a indiqué mercredi miser sur une marge opérationnelle meilleure au 2e semestre qu'au 1er, en raison d'une conjoncture plus favorable et grâce aux résultats des plans d'amélioration de la productivité.
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"Il n'existe aucun plan après avoir atteint la limite d'endettement, qui nous permette de payer nos obligations." "Il n'y a aucune alternative [pour combler cet écart et éviter que] pour la première fois de leur histoire les Etats-Unis d'Amérique ne puissent pas payer ce qu'ils doivent" |
Le secrétaire au Trésor américain, Jacob Lew, a estimé mardi que le bras de fer avec le Congrès sur le relèvement du plafond de la dette était "une tactique inacceptable" pour résoudre les divergences politiques. Dans un entretien à Bloomberg TV, M. Lew a rappelé que, sans un vote du Congrès, le plafond d'endettement (16 700 milliards de dollars) serait atteint à la mi-octobre, laissant l'Etat américain avec seulement 50 milliards de dollars de trésorerie pour honorer ses obligations. "Ce président et les présidents à venir ne peuvent pas être mis dans cette position où 50 voire 100 membres de la Chambre des représentants posent des exigences au risque d'un défaut sur la dette". Il a indiqué que le président"avait dit clairement qu'il ne négocierait pas". Les républicains, qui contrôlent la Chambre des représentants, entendent conditionner le relèvement du plafond à des mesures de réduction des dépenses et du déficit, voire à la suppression des crédits accordés à la réforme phare de la santé de Barack Obama, votée en 2010 et qui doit entrer en vigueur pleinement en 2014. Il a rappelé qu'en 2011 la menace du défaut de paiement avait été brandie avant qu'un accord soit atteint. "Ce n'était pas une bonne expérience (...). La note de notre crédit a été abaissée et la confiance des ménages et des entreprises a chuté", a insisté M. Lew, ajoutant que "les dommages pour l'économie avaient été réels". |
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Les investisseurs se détournent des mines et des métaux
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"Les investisseurs ont perdu confiance dans l'industrie minière et métallurgique", conclut la note semestrielle sur les fusions, acquisitions et augmentations de capital dans ce secteur publiée mardi 17 septembre par le cabinet Ernst & Young.
Pour la troisième année consécutive, le nombre des opérations est à la baisse, très précisément de 30 % entre janvier et juin 2013, même si en valeur, on constate une progression de 41 %, à cause de la fusion géante de Glencore avec Xstrata.
On savait que les actionnaires trouvaient les rendements des entreprises minières décevants depuis l'été 2012 au cours duquel les géants BHP Billiton ou Rio Tinto avaient, pour les rassurer, réduit leurs projets d'investissements de plusieurs dizaines de milliards de dollars, prudence confirmée par Glencore Xstrata, qui vient d'annoncer une réduction de 3,5 milliards de dollars de ses dépenses dans de nouvelles installations.
Depuis janvier 2013, les marchés se détournent des mines et des métaux, comme le prouve la baisse des cours de leurs actions au moment où l'indice S&P 500 bat record sur record. La reprise vacillante de l'économie mondiale pèse sur la crédibilité du secteur.
Cela pose aux entreprises "juniors" et de taille moyenne des problèmes pour trouver les capitaux dont elles ont besoin. Ernst & Young prédit une consolidation dans leurs rangs, c'est-à-dire des disparitions et des fusions, et conseille à ceux qui veulent miser à long terme de profiter des belles opportunités offertes par le bas niveau des cours.
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Lu sur Champs de mines
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TITRES DE L'ÉCONOMIE |
Les Echos : Impôts : la majorité veut déjà corriger le budget |
Le Figaro Economie : Impôts : les familles en première ligne |
The Wall Street Journal : Fiat en position de faiblesse pour fixer le prix de Chrysler |
Financial Times : Applied Materials acquiert son rival pour 10 milliards de dollars |
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