Des combattants issus de plus de 80 pays en Syrie, dit Damas
Reuters – il y a 23 minutesReuters/Reuters - Le chef de la diplomatie syrienne Walid al Moualem a dénoncé lundi à la tribune des Nations unies l'"invasion" de son pays par des "terroristes étrangers" issus de plus
NATIONS
UNIES (Reuters) - Le chef de la diplomatie syrienne a dénoncé lundi à la
tribune des Nations unies l'"invasion" de son pays par des
"terroristes étrangers" issus de plus de 83 pays, établissant un
parallèle avec les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis.
"Les habitants de
New York ont assisté aux dévastations du terrorisme et se sont brûlés au feu de
l'extrémisme et du bain de sang, tout comme les Syriens
aujourd'hui dans leur pays", a déclaré Walid al Moualem devant l'Assemblée
générale annuelle des Nations unies.
"Comment certains
pays, frappés par le même terrorisme que nous subissons aujourd'hui en Syrie,
peuvent-ils affirmer se battre contre le terrorisme partout dans le monde tout
en lui apportant leur soutien dans mon pays ?", a-t-il dit en rejetant
l'idée selon laquelle il existerait un courant modéré de la rébellion syrienne
que les pays occidentaux disent vouloir appuyer.
"Les affirmations
sur l'existence d'activistes modérés et d'activistes extrémistes sont une
plaisanterie de mauvais goût. Le terrorisme c'est le terrorisme, un point c'est
tout. On ne peut pas le diviser en une aile modérée et une aile
extrémiste".
La mission américaine
aux Nations unies a réagi avec colère au parallèle établi par le ministre avec
le 11-Septembre en parlant de propos "choquants et dépourvus de toute
sincérité et crédibilité".
"Le fait que le
régime syrien bombarde des écoles et des hôpitaux et utilise des armes
chimiques contre son propre peuple démontre qu'il a adopté la même tactique du
terrorisme de ceux qu'il dénonce aujourd'hui", a déclaré Erin Pelton,
porte-parole de la représentation permanente des Etats-Unis à l'Onu.
Le ministre syrien a
fait référence aux images d'horreur mises en ligne il y a quelques mois sur
internet montrant un insurgé dévorant, apparemment, le coeur éviscéré d'un
soldat loyaliste.
"Des scènes de
meurtre, de massacre et de coeurs humains dévorés par des hommes ont été
diffusées à la télévision sans émouvoir les consciences. Des têtes de civils
innocents ont été rôties pour avoir tout bonnement bafoué l'idéologie
extrémiste et les positions déviantes d'Al Qaïda".
Il a poursuivi :
"En Syrie (...), il existe des assassins qui démembrent des corps humains
encore vivants et envoient ces parties à leur famille parce qu'il s'agit
simplement de citoyens qui défendent une Syrie unie et laïque".
Le ministre syrien des
Affaires étrangères a déclaré par ailleurs que son gouvernement respecterait
ses devoirs découlant de l'adhésion de Damas à la Convention internationale sur
les armes chimiques proscrivant l'usage de ces dernières.
Mais il a répété que
ce sont les insurgés, et non les forces fidèles au président Bachar al Assad,
qui ont eu recours à des gaz de combat.
"Des terroristes,
qui ont utilisé des gaz toxiques dans mon pays, ont reçu des agents chimiques
de la part de pays de la région et occidentaux bien connus de nous tous",
a-t-il dit.
Louis Charbonneau,
Jean-Loup Fiévet pour le service français, édité par Pascal Liétout
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