2e trimestre : rebond du PIB, soutenu par la consommation |
L'économie française est bien sortie de la récession, avec un rebond de 0,5 % au deuxième trimestre, qui fait suite à deux trimestres de recul du produit intérieur brut (PIB), a annoncé vendredi l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), confirmant le chiffre annoncé en août. "L'acquis de croissance", c'est-à-dire ce que serait la progression du PIB cette année en France si l'activité stagnait aux deux derniers trimestres, est estimé à 0,1 % par l'Insee. C'est d'ailleurs aussi la prévision officielle de croissance donnée par le gouvernement. L'investissement, dont un redémarrage serait selon les économistes le signe d'une réelle reprise, a néanmoins continué de reculer au deuxième trimestre. Il a baissé de 0,4 %, après une chute de 1,0 % en début d'année. Le pouvoir d'achat des ménages, objet de batailles politiques, a vu sa progression ralentir au deuxième trimestre, à + 0,4 %, contre + 0,8 % en début d'année. Ce coup de frein n'a pas empêché la consommation des ménages, en hausse de 0,4 % hors inflation, d'être l'un des moteurs de la croissance au printemps, tout comme les dépenses publiques (+ 0,7 %), a précisé l'institut. Mais, en août, les dépenses de consommation des ménages en biens reculent de 0,4 % en volume, après une hausse de 0,4 % en juillet, selon l'Insee. "On est dans un mouvement de correction, je ne vois pas encore très bien de facteurs qui pourraient tirer l'activité à plus long terme", a résumé Philippe Waechter, directeur de la recherche économique chez Natixis Asset Management. "Il est clair qu'on ne refera pas + 0,5 % au troisième trimestre, on part sur des taux de 0 ou 0,1 %", estime-t-il. |
À la fin du deuxième trimestre, la dette publique française s'établit à 1 912,2 milliards d'euros, en hausse de 41,9 milliards par rapport au trimestre précédent, selon l'Insee. Elle se situe à 93,4 % du PIB, en hausse de 1,6 point par rapport au premier trimestre 2013. |
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Espagne : austérité maintenue malgré la reprise qui pointe |
Le gouvernement devait approuver vendredi son projet de budget 2014 et devrait garder le cap sur l'austérité malgré l'imminente sortie de la récession. Parmi les mesures attendues : un nouveau gel des salaires des employés publics et une modification du calcul des pensions de retraite, qui ne seront plus indexées sur l'inflation. Depuis l'éclatement de sa bulle immobilière en 2008, l'Espagne s'est convertie à marche forcée à la rigueur, pour assainir ses comptes publics et rassurer marchés et partenaires européens. La quatrième économie de la zone euro a annoncé en 2012 un programme d'économies atteignant 150 milliards d'euros jusqu'en 2014, sous forme de coupes budgétaires drastiques, notamment dans la santé et l'éducation, ce qui suscite un désarroi social dans un contexte de chômage record (26,3 %). |
Pourtant, désormais l'horizon semble moins morose : la récession, entamée il y a deux ans, devrait se finir au troisième trimestre, le chef du gouvernement, Mariano Rajoy, prédisant une croissance de 0,1 à 0,2 %. Mais pas question d'abandonner le régime d'austérité, car même si le pays n'est plus au centre des inquiétudes des marchés, ces derniers continuent de le surveiller sur son objectif clé : la réduction du déficit public. |
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Bras de fer sur le budget américain |
La Chambre des représentants, à majorité républicaine, a refusé jeudi de donner suite au projet de loi présenté par le président américain, Barack Obama, dont l'adoption aurait permis au gouvernement de se financer au-delà de la date du 30 septembre, de relever le plafond de l'endettement des Etats-Unis et d'éviter ainsi que le pays fasse défaut. Dans un geste de défiance à l'encontre de Barack Obama, le camp républicain a déclaré qu'il réclamerait un moratoire d'un an avant la mise en œuvre intégrale du projet d'assurance santé dit "Obamacare" en contrepartie du relèvement du plafond de l'endettement des Etats-Unis. Cette décision laisse craindre un enlisement de la crise politique et pourrait se traduire par une paralysie budgétaire,"shutdown", dès le 1er octobre. |
Le Sénat votera vendredi sur son propre projet de budget temporaire pour éviter une fermeture partielle de l'Etat fédéral mardi prochain, forçant la Chambre des représentants à revoter dans les prochains jours. Les sénateurs, en majorité démocrates, prévoient d'adopter une mesure finançant les agences fédérales au début de l'exercice budgétaire 2014, qui commence mardi 1er octobre, jusqu'au 15 novembre, et finançant pleinement la réforme du système de santé d'Obama, dont un volet entre en vigueur le 1er octobre. |
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Désaccord entre Alitalia et Air France |
Alitalia, de nouveau déficitaire au premier semestre ( 294 millions d'euros) , a annoncé jeudi qu'elle solliciterait une augmentation de capital d'au moins 100 millions d'euros, mais son principal actionnaire, Air France-KLM, n'y est pas favorable. Selon une source au fait du dossier, le transporteur franco-néerlandais, actionnaire à hauteur de 25 % de la compagnie italienne, a voté contre l'augmentation de capital lors du conseil d'administration réuni dans la journée. A Paris, un porte-parole d'Air France-KLM s'est refusé à tout commentaire. Alitalia, qui a été renflouée à maintes reprises par l'Etat italien jusqu'à sa privatisation en 2009, risque une nouvelle fois de se retrouver à court d'argent. |
L'Italie aimerait voir Air France-KLM renforcer sa participation dans Alitalia, voire prendre le contrôle de l'ex-compagnie nationale, mais ses ambitions de développement ne vont pas forcément dans le sens des intérêts de la compagnie franco-néerlandaise. "Alors qu'Air France-KLM s'interroge sur une montée au capital d'Alitalia, Lufthansa évoque l'éventualité de mettre la main sur le transporteur scandinave SAS", explique Latribune.fr |
TEXTOS |
Portugal : la Cour constitutionnelle a rejeté jeudi plusieurs mesures visant à simplifier les procédures de licenciement prévues par la réforme du code du travail adoptée en 2012. Le scrutin municipal au Portugal, qui se déroule dimanche en plein examen du plan d'aide du pays par la troïka des créanciers du pays, constitue un premier test électoral pour le pouvoir et sa politique de rigueur.
Sécu : l'Unedic table sur un déficit de 4,1 mds d'€ en 2013 et de 4,4 mds en 2014. Sa dette (déficit cumulé) atteindrait 17,9 mds d'€ fin 2013 puis 22,3 mds fin 2014. En elle anticipait un déficit plus important, de 4,8 mds pour 2013 et 5,6 mds pour 2014.
Etats-Unis : le ministère de la justice réclame encore plus que les 11 mds de $ proposés par JPMorgan Chase pour mettre fin à plusieurs contentieux visant la banque, affirme vendredi le NYT.
Défense en Asie : le Pentagone a notifié jeudi le Congrès US d'un projet de contrat de 950 millions de $ portant sur la modernisation des équipements informatiques des avions-radars japonais, a annoncé la DSCA.
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Accenture : le groupe américain de conseil et de services informatiques a livré jeudi des prévisions décevantes qui ont éclipsé à Wall Street un bond de 29 % de son bénéfice net et un CA meilleur que prévu.
Japon : l'Archipel pourrait voir sa note abaissée s'il ne réduit pas le déficit du budget de l'Etat, qui ne devrait pas retrouver l'équilibre primaire d'ici à 2020, comme prévu, même si la politique menée par Shinzo Abe se passe bien, a déclaré vendredi un responsable de l'agence de notation Standard & Poor's.
Nike : le fabricant sportif a dépassé les attentes de Wall Street jeudi, avec un bénéfice en hausse de 38 % pour le premier trimestre de son exercice décalé.
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840 000 |
C'est le nombre approximatif de foyers fiscaux de plus que l'an dernier qui ont été redevables de l'impôt sur le revenu cette année. Leur entrée dans l'impôt est, en très grande majorité, liée à une augmentation des revenus, selon les chiffres fournis par Bercy. Un total de près de 36 millions de foyers fiscaux ont été recensés en 2013, selon les derniers chiffres disponibles au 20 septembre. Parmi cette population, "18,94 millions de foyers fiscaux ont été imposés" au titre des revenus 2012, contre 18,1 millions l'année précédente, souligne une note établie par le ministère du budget pour "faire toute la transparence sur la réalité des évolutions", après la polémique lancée par le quotidien L'Opinion. Le nombre de ménages supplémentaires imposés était de 939 000 en 2012, précise le ministère. Dans le budget 2014, présenté mercredi en conseil des ministres, le gouvernement a décidé d'indexer à nouveau le barème de l'impôt sur le revenu en fonction de l'inflation, tout en maintenant le système de décote"pour éviter que les revenus modestes des actifs comme des retraités rentrent dans l'impôt". |
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Plafond de la dette : comment démocrates et républicains jouent à se faire peur
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Les Américains ont trouvé leur stratège : Ben Ainslie, l'Anglais qui a permis à Oracle Team USA de revenir d'une situation quasi-désespérée (1-8 face aux Néo-Zélandais) et de conserver la Coupe de l'America sur le territoire.
Les Républicains cherchent toujours le leur. Le défi n'est pas nouveau pourtant : retarder, voire compromettre, la mise en place de l'Obamacare.
L'affrontement a lieu sur le terrain budgétaire. Incapable de se mettre d'accord depuis plusieurs années, les membres du Congrès (Chambre des représentants et Sénat) ne votent plus de budget mais des "résolutions de continuité" (continuing resolutions / appropriations ou stop gap). Elles permettent d'habitude d'assurer le financement des agences et programmes fédéraux dans l'attente d'un accord ou d'un vote définitif. Cette mesure temporaire est non seulement devenue la norme (douze résolutions votées depuis 2011), mais aussi l'instrument du jeu politique.
Dans l'espoir de contraindre Barack Obama et les démocrates, les républicains ont réussi, mi-septembre, à faire adopter par la Chambre une loi assurant le financement du gouvernement fédéral, à la condition qu'aucune ressource ne soit allouée au Patient protection affordable care act (un volet sur de possibles ventilations prioritaires des dépenses a aussi été adopté, mais je ne m'y attarde pas).
La loi a ensuite été présentée au Sénat, à majorité démocrate. Après une tentative de blocage (filibuster) sous la forme d'un discours d'une vingtaine d'heures du sénateur texan et ultra-républicain Ted Cruz, les 100 membres du Sénat ont entamé les négociations. L'idée de Reid, le chef de file des démocrates, est non seulement de retirer la clause de "définancement" (defunding) de l'Obamacare, mais aussi de réduire la durée de la résolution. L'objectif est double :
1. Une fois amendée, la résolution de continuité passera devant le comité...
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Lu sur It's the economy, stupid !
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TITRES DE L'ÉCONOMIE |
Les Echos : Nouvelles menaces fiscales sur l'assurance-vie |
Le Figaro Economie : Des taxes et des économies pour redresser la Sécu |
La Tribune : Un an après, leur combat continue. Happy birthday les pigeons ? |
Financial Times : Les objectifs pour la dette grecque questionnés |
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