/// COMMUNIQUÉ DATÉ DU VENDREDI 20 SEPTEMBRE 2013
Comité Confédéral National de la cgt Force Ouvrière
> PARIS, LES 19 & 20 SEPTEMBRE 2013 - RÉSOLUTION
Réuni les 19 et 20 septembre 2013 à Paris, le CCN de la cgt Force Ouvrière s’inscrit dans l’ensemble des revendications des résolutions du XXIIe Congrès confédéral de Montpellier (14 au 18 février 2011) qu’il reprend et défend.
Il rappelle son indéfectible attachement à la Charte d’Amiens plus que jamais d’actualité dans le contexte actuel et seul moyen de défendre efficacement les intérêts particuliers et moraux des salariés actifs, chômeurs et retraités.
L’austérité est suicidaire: socialement, économiquement et démocratiquement.
Le CCN réaffirme son opposition à toute politique d’austérité, de rigueur ou dite de «sobriété», de droite, de gauche ou syndicale.
Pour le CCN, en adoptant les traités décidés dans le cadre de l’Union Européenne, en particulier le TSCG, le gouvernement inscrit la rigueur dans le marbre et fragilise la démocratie: le dumping, la régression et les inégalités l’emportent sur la solidarité et le progrès. Il participe à l’instauration d’une «Europe des sanctions» et des transferts de souveraineté.
Le CCN condamne l’adoption de ces textes et leurs applications. Le CCN demande la dénonciation par le gouvernement de la traduction de ces textes (MES et TSCG) par la France. Ils portent atteinte aux droits des travailleurs, à la liberté de négociation, à la République et à la démocratie. Ils sont destructeurs pour les droits sociaux et pour la coopération européenne.
Les politiques d’austérité fondées en particulier sur la «compétitivité» et la «flexibilité» conduisent à la diminution du «coût du travail», et donc du niveau de protection sociale. Elles engendrent une diminution du pouvoir d'achat, une explosion des inégalités, du chômage, de la précarité et de la pauvreté. Elles compromettent toute politique industrielle, attaquent les principes républicains et les droits sociaux et conduisent l’économie vers la stagnation ou la récession. De ce fait, la situation ne cesse de se dégrader pour les travailleurs, les retraités et les demandeurs d’emploi partout en Europe.
Combattre la nouvelle contre réforme des Retraites:
Le CCN se félicite de la mobilisation du 10 septembre. Même si les pressions exercées depuis plusieurs semaines, en particulier par la cgt Force Ouvrière, ont permis d’éviter certains dangers, dont la mise en place de la réforme systémique, et d’obtenir quelques avancées à confirmer.
Cela ne saurait rendre acceptable le projet qui aggrave la situation des salariés, notamment par l’allongement de la durée d’activité. C’est pourquoi le CCN de Force Ouvrière ne peut pas cautionner cette mesure centrale du projet et exige le retrait.
En effet, cette contre-réforme s’inscrit dans la logique des cinq précédentes. Depuis 20 ans les contre-réformes ont abouti, entre autre à allonger la durée de cotisation de 37,5 ans à 43 ans. Au final, ce sont les salariés en particulier les plus jeunes, les retraités et les femmes qui font les frais de cette contre-réforme.
Il rappelle son indéfectible attachement à la Charte d’Amiens plus que jamais d’actualité dans le contexte actuel et seul moyen de défendre efficacement les intérêts particuliers et moraux des salariés actifs, chômeurs et retraités.
L’austérité est suicidaire: socialement, économiquement et démocratiquement.
Le CCN réaffirme son opposition à toute politique d’austérité, de rigueur ou dite de «sobriété», de droite, de gauche ou syndicale.
Pour le CCN, en adoptant les traités décidés dans le cadre de l’Union Européenne, en particulier le TSCG, le gouvernement inscrit la rigueur dans le marbre et fragilise la démocratie: le dumping, la régression et les inégalités l’emportent sur la solidarité et le progrès. Il participe à l’instauration d’une «Europe des sanctions» et des transferts de souveraineté.
Le CCN condamne l’adoption de ces textes et leurs applications. Le CCN demande la dénonciation par le gouvernement de la traduction de ces textes (MES et TSCG) par la France. Ils portent atteinte aux droits des travailleurs, à la liberté de négociation, à la République et à la démocratie. Ils sont destructeurs pour les droits sociaux et pour la coopération européenne.
Les politiques d’austérité fondées en particulier sur la «compétitivité» et la «flexibilité» conduisent à la diminution du «coût du travail», et donc du niveau de protection sociale. Elles engendrent une diminution du pouvoir d'achat, une explosion des inégalités, du chômage, de la précarité et de la pauvreté. Elles compromettent toute politique industrielle, attaquent les principes républicains et les droits sociaux et conduisent l’économie vers la stagnation ou la récession. De ce fait, la situation ne cesse de se dégrader pour les travailleurs, les retraités et les demandeurs d’emploi partout en Europe.
Combattre la nouvelle contre réforme des Retraites:
Le CCN se félicite de la mobilisation du 10 septembre. Même si les pressions exercées depuis plusieurs semaines, en particulier par la cgt Force Ouvrière, ont permis d’éviter certains dangers, dont la mise en place de la réforme systémique, et d’obtenir quelques avancées à confirmer.
Cela ne saurait rendre acceptable le projet qui aggrave la situation des salariés, notamment par l’allongement de la durée d’activité. C’est pourquoi le CCN de Force Ouvrière ne peut pas cautionner cette mesure centrale du projet et exige le retrait.
En effet, cette contre-réforme s’inscrit dans la logique des cinq précédentes. Depuis 20 ans les contre-réformes ont abouti, entre autre à allonger la durée de cotisation de 37,5 ans à 43 ans. Au final, ce sont les salariés en particulier les plus jeunes, les retraités et les femmes qui font les frais de cette contre-réforme.
Pour lire la suite de ce communiqué,cliquer ici--->http://www.force-ouvriere.fr
L'Éditorial de Jean-Claude Mailly - 25/09/2013
À CHACUN SA CONCEPTION DU SYNDICALISME
Article paru dans FO Hebdo 3087
Comme annoncé, le Comité confédéral national de Force Ouvrière s’est tenu à Paris les 19 et 20 septembre derniers.
Rappelant l’opposition de Force Ouvrière aux politiques économiques d’austérité en France et en Europe, la nécessité de défendre et consolider le service public républicain, l’urgence à préserver et développer l’emploi, le CCN s’est aussi concentré sur la nouvelle «réforme» des retraites, la sixième en vingt ans.
Tout en relevant que les pressions exercées ont permis d’éviter certains dangers (dont la réforme systémique) et d’obtenir quelques avancées à confirmer (dont la pénibilité), les responsables de Force Ouvrière ne cautionnent pas un projet, en particulier sur l’allongement de la durée de cotisation dont ils revendiquent le retrait.
Le CCN rappelle en particulier qu’en vingt ans la durée de cotisation est passée de 37,5 ans à 43 ans!
Dans les jours à venir nous interpellerons les députés, y compris par une adresse publique et une pétition, et nous organiserons à Paris, le 15 octobre, un rassemblement de délégations départementales et de fédérations pour maintenir la pression.
La question de la durée de cotisation est le marqueur politique sur lequel le gouvernement se montre le plus intransigeant. C’est bien la preuve qu’il s’agit de répondre aux attentes des marchés financiers et des engagements d’austérité pris dans le cadre du pacte budgétaire européen.
De la même manière, le rôle du Comité de surveillance est le même que celui du Haut Conseil des finances publiques vis-à-vis des comptes publics: rentrer dans les clous des engagements européens.
Sur la question de la pénibilité, force est de constater que si la carrosserie est livrée, la cylindrée est trop faible et le réservoir trop petit. Au mieux, les salariés concernés partiront à... 60 ans au lieu de 62!
Comme cela est conforme à notre rôle et à notre pratique d’indépendance, nous discutons, exposons les avancées, mais contestons fermement les dangers dont nous demandons le retrait.
La CFDT considère, elle, qu’il faut seulement dialoguer. Contester et mobiliser, pour elle, serait du «syndicalisme de la désespérance». Il est vrai que depuis 2003 elle revendique l’allongement de la durée de cotisation! C’est le syndicalisme désintégré (ou des intégrés).
À chacun sa conception du syndicalisme!
Rappelant l’opposition de Force Ouvrière aux politiques économiques d’austérité en France et en Europe, la nécessité de défendre et consolider le service public républicain, l’urgence à préserver et développer l’emploi, le CCN s’est aussi concentré sur la nouvelle «réforme» des retraites, la sixième en vingt ans.
Tout en relevant que les pressions exercées ont permis d’éviter certains dangers (dont la réforme systémique) et d’obtenir quelques avancées à confirmer (dont la pénibilité), les responsables de Force Ouvrière ne cautionnent pas un projet, en particulier sur l’allongement de la durée de cotisation dont ils revendiquent le retrait.
Le CCN rappelle en particulier qu’en vingt ans la durée de cotisation est passée de 37,5 ans à 43 ans!
Dans les jours à venir nous interpellerons les députés, y compris par une adresse publique et une pétition, et nous organiserons à Paris, le 15 octobre, un rassemblement de délégations départementales et de fédérations pour maintenir la pression.
La question de la durée de cotisation est le marqueur politique sur lequel le gouvernement se montre le plus intransigeant. C’est bien la preuve qu’il s’agit de répondre aux attentes des marchés financiers et des engagements d’austérité pris dans le cadre du pacte budgétaire européen.
De la même manière, le rôle du Comité de surveillance est le même que celui du Haut Conseil des finances publiques vis-à-vis des comptes publics: rentrer dans les clous des engagements européens.
Sur la question de la pénibilité, force est de constater que si la carrosserie est livrée, la cylindrée est trop faible et le réservoir trop petit. Au mieux, les salariés concernés partiront à... 60 ans au lieu de 62!
Comme cela est conforme à notre rôle et à notre pratique d’indépendance, nous discutons, exposons les avancées, mais contestons fermement les dangers dont nous demandons le retrait.
La CFDT considère, elle, qu’il faut seulement dialoguer. Contester et mobiliser, pour elle, serait du «syndicalisme de la désespérance». Il est vrai que depuis 2003 elle revendique l’allongement de la durée de cotisation! C’est le syndicalisme désintégré (ou des intégrés).
À chacun sa conception du syndicalisme!
http://www.force-ouvriere.fr/
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